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Le jardin : un petit monde, un monde parfait. Pour une poétique du jardinage par Marco MARTELLA – Château de Bénouville
Qu’est-ce qui nous pousse à faire et entretenir des jardins ? Quels liens se créent entre l’homme-jardinier et ces espaces à la fois clos et ouverts sur le territoire qui les entoure ? Un jardin nous offre souvent la possibilité de faire un pas de côté, de tenter d’autres manières d’être au monde, loin des modèles politiques ou existentiels dominants. Des écrivains-jardiniers, de Chateaubriand à Vita Sackville-West ou Hermann Hesse, ont tenté de répondre à cette question. Comme n’importe quel jardinier, ils ont essayé d’incarner, dans leurs enclos verdoyants, un idéal de vie où l’homme ne serait plus coupé de la nature et du cosmos. A travers leur expérience, le jardin nous apparaît comme « un petit monde, un monde parfait » capable de résister face à l’histoire mais aussi une source de sagesse.
Marco Martella
Marco Martella dirige la revue Jardins (lespommessauvages.fr). Il est le « traducteur-auteur » d’un essai sur l’art des jardins, Le jardin perdu (Jorn de Précy, Actes Sud, 2011), et du récit Jardins en temps de guerre (Teodor Cerić, Actes Sud, 2014). Ces ouvrages ont été également publiés en italien et en espagnol. En 2018 il a publié, en France, Un petit monde, un monde parfait (Editions Poesis).