Les jardins fortifiés du Moyen-Age au début de la Renaissance : du mythe à la réalité par François FICHET DE CLAIRFONTAINE – Château de Bénouville

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Les jardins fortifiés du Moyen-Age au début de la Renaissance : du mythe à la réalité par François FICHET DE CLAIRFONTAINE – Château de Bénouville

La Normandie, dont les départements du Calvados et de l’Orne principalement, a livré les vestiges de jardins des XVe et XVIe siècles dont l’étonnante morphologie est similaire à celle de fortifications. Tours, tourelles, enceintes crénelées ou non, douves, ornementations ne sont pas sans rappeler les châteaux princiers à tour de flanquement des XIIIe-XIVe siècles dont ces jardins paraissent être à l’image. Mais leur origine semble davantage trouver racine dans les récits et les enluminures qui ornent les œuvres de la fin du Moyen-Age, comme dans les écrits du début de la Renaissance et l’influence des artistes italiens. Hortus conclusus, hortus deliciarum des princes paraissent prendre pierre au sein des sites de Caen, du Plessis-Grimoult et d’Alençon, des cas similaires pouvant aujourd’hui être recensés par exemple au château de Luynes. Antérieurs à l’influence du songe de Polyphile, mais certains déjà marqués par l’épisode du camp du Drap d’Or en 1520, ces jardins portent témoignage de l’influence de la mystique mais aussi des romans courtois et d’une conception de la nature comme des relations humaines qui se développent depuis le XIIe siècle.

François Fichet de Clairfontaine 

François Fichet de Clairfontaine est Conservateur général du patrimoine. Après avoir passé 19 ans au sein de la DRAC de Basse-Normandie en tant que Conservateur régional de l’archéologie, il a été nommé en 2014 Inspecteur général de l’archéologie à l’Inspection des patrimoines au Ministère de la Culture et de la Communication et a intégré la même année le conseil scientifique de l’Inrap. Il est également président de la commission d’évaluation scientifique des conservateurs. Ses spécialités vont de l’archéologie du bâti, à l’habitat fortifié médiéval, la céramologie antique et médiévale (en France) et la période Ourartéenne à Achéménide (Arménie, Iran Nord et Turquie est).
Il a contribué à plus de 70 publications depuis 1982, principalement sur les fortifications médiévales, la céramique médiévale et les études sur la forteresse ourartéenne d’Erebuni en Arménie ; et prochainement à paraître « Le jardin fortifié du Moyen-Age à la Renaissance en Normandie – Du Mythe à la réalité » (publication du Trinity collège Dublin).