Situé en centre-ville, le parc Jouvet préserve et met en valeur le panorama sur le château de Crussol et les monts du Vivarais que l’on contemple de l’esplanade du Champ-de-Mars. Depuis 1942 cette perspective est classée parmi les monuments naturels et les sites de caractère artistique, pittoresque.
Du style composite, le parc associe le style régulier « à la française » dans la zone centrale du talus, autour des escaliers monumentaux, et le style paysager sur la plus grande partie du jardin. En parcourant ses allées, le promeneur découvrira une roseraie, les aires de jeux, le petit train et sa gare, une rocaille, des pièces d’eau bordées de plantes exotiques, une animalerie, une volière, un pavillon et son cadran solaire, une grande salle d’ombrage, semblable à une nef de cathédrale, formée par des platanes dépassant 40 mètres de haut. La diversité de ses plantations, rares pour certaines, lui donne un intérêt botanique et lui a permis d’obtenir le label « arbres remarquables ». Aragon a remarqué qu’« il a ses statues pour élégance ».
Il est vrai que ce parc sert d’écrin à des oeuvres d’art dignes d’intérêt : la stèle de Théodore Jouvet due à l’architecte Allingry et au sculpteur Chabre-Biny, (1909) ; le groupe de pierre « Amour et Servitude » de Marcel-Jacques, comparé à des oeuvres de Rodin (1912) ; le monument du librettiste valentinois Louis Gallet, oeuvre du sculpteur Injalbert (1901) ; le monument aux morts pour la Patrie 1914-1918 de l’architecte Henri Joulie et du sculpteur Dintrat ; le bas-relief dédié au célèbre cuisinier Jacques Pic, de Jacques Clerc (1994).