Identification et description
Nom du parc Jardins suspendus de Cohons
Commune Cohons
Département Haute-Marne
Région Grand-Est
Date de création 1808
Type de propriétaire Propriétaire privé
Coordonnées Rue du Mont52600, CohonsMail : contact@jardin-cohons.fr
Site Internet http://www.jardin-cohons.fr
Localisation Latitude : 47.7884978
Longitude : 5.342104500000005
Source Inventaire des Parcs et Jardins – Comité des Parcs et Jardins de France – mai 2007

Historique

Créé à partir de 1780 par Nicolas Daguin, receveur des finances de l’arrondissement de Langres, le jardin en terrasses a dès l’origine une vocation vivrière pour assurer la subsistance de toute la famille de ce riche notable langrois. Le climat plus doux de Cohons, la belle exposition des terrasses, la protection offerte par les murs de soutènement y permettent la culture des primeurs et des variétés délicates comme les asperges ou les melons que la rudesse du climat langrois ne permet pas. En 1808, l’ancienne forêt de l’évêque de Langres qui surplombe les terrasses, saisie à la Révolution, est vendue comme Bien national. Daguin s’associe à son ami François Bertrand, notable langrois fortuné, pour acquérir ce vaste ensemble de 13,5 hectares où chacun, sur la partie qui lui est dévolue, aménage un parc pittoresque à fabriques dans le goût de l’époque. Après 1810, la veuve de Daguin poursuit l’aménagement du parc et des terrasses tandis que la veuve Bertrand et ses enfants font de même au parc des escargots de pierre à partir de 1816. En 1828 le domaine de Daguin est vendu par ses héritiers à un certain Bourrel qui le conservera jusqu’en 1863, date à laquelle son gendre en faillite est contraint de le céder à Ferdinand Jacquinot, petit-fils de François Bertrand qui réunit ainsi en une seule main, la forêt de l’évêque et le jardin en terrasses qui restera ainsi, avec quelques ajouts, dans la même famille jusqu’à nos jours.

Description

Déployant les frondaisons de leurs arbres séculaires sur près de quinze hectares, les Jardins suspendus de Cohons offrent au visiteur un ensemble composé de deux parcs pittoresques créés au début du XIXe siècle et d’un jardin en terrasses érigé avant la Révolution surplombant le village.
À l’ouest de la route de Bourg, le Parc des escargots de pierre propose une promenade romantique ornée de nombreuses fabriques de pierre sèche dont deux monumentaux belvédères en forme d’escargot, l’un circulaire de seize mètres de diamètre qui culmine à presque six mètres, l’autre de base rectangulaire tout aussi imposant qui évoque un “mastaba”, sépulture de l’Égypte ancienne. D’autres curiosités comme une grotte aménagée dans l’anfractuosité de la falaise ou les vestiges d’un théâtre de verdure jalonnent le parcours qui débute à la porte basse datée du 24 avril 1808 sur l’un de ses piliers.
De l’autre côté de la route se trouve le parc pittoresque du Clos de la Roche percée avec son jardin en terrasses vivrières accroché au flanc de la falaise. Le parc aménagé comme une garenne où s’ébattaient le petit gibier local, offre une très belle promenade sur la corniche, agrémentée elle aussi de fabriques de pierre sèche dont un troisième escargot monumental qui sert de point de vue sur le village et ses confins qu’il domine, d’une fausse tour médiévale ou encore de postes d’observatoire discrets pour épier la faune comme la cabane de la biche et le fer à cheval. Plusieurs bancs de pierre dont le Banc des Évêques permettent au promeneur d’admirer des points de vue variés sur la vallée tout en profitant d’un moment de repos à l’ombre des grands arbres.
La liaison entre ces points de vue et les terrasses vivrières qui s’étagent en contre-bas s’effectue par plusieurs escaliers et passages ménagés dans la falaise. Le pavillon du billard ombragé par deux magnifiques cèdres du Liban plantés vers 1828 constitue le point d’orgue des terrasses, conçues pour abriter cultures maraîchères, vignes et vergers. Deux bassins alimentés par une source sortant d’un petit ouvrage voûté apportent toute l’eau nécessaire aux cultures. Après plus de trente ans d’abandon et d’oubli, les Jardins suspendus font l’objet d’une restauration complète des ouvrages de pierre sèche, véritable démonstration des savoir-faire locaux en usage au XIXe siècle tandis que les terrasses sont replantées d’une collection de fruits blancs inspirée de l’arbre aux pommes d’ivoire issu de l’ancien verger. Les grands murs de soutènement sont utilisés pour illustrer l’histoire de l’espaliérage du XVIIe à la fin du XIXe siècle. Les Jardins suspendus ont été labélisés Jardin remarquable en 2014.

Autre type de jardin : jardin pittoresque

Autre élément décoratif  : fabriques de pierre sèche dont trois belvédères monumentaux de pierre sèche en forme d'escargot, cadole, tour, kiosque, bancs, etc. terrasses vivrières avec grands murs de soutènement

Documents iconographiques

Informations complémentaires sur le parc/jardin

Superficie : 15ha

Botanique

Arbres : 2 cèdres du Liban plantés en 1828.
Arbres d’alignement : allée d'ifs, allée de charmes, salles de fraîcheur avec tilleuls
Arbres fruitiers : collection de fruits blancs, vigne conservatoire
Arbustes : buxeraie sauvage
Plantes vivaces : pervenches, ail des ours.
Fleurs annuelles : fleurs blanches, jachère fleurie.

Renseignements pratiques

Ouverture au public : oui

Durée de la visite :01h15

Visite guidée :oui

Accusil des groupes :uniquement sur rendez-vous

Caractéristiques du parc/jardin

Type de jardin : Jardin à l'anglaise

Éléments de décoration : Grotte, Nymphée, Bassin, Kiosque, Plan d’eau

Statut du jardin : privé

Accueil du public : ouvert au public

Classification : Label Jardin Remarquable