Le jardin est à l'image du maître : polyvalent. En dépit des bourrasques de mistral ou du soleil écrasant, Jean-Henri Fabre a fait de son terrain un jardin d'observation, d'expérience, d'acclimatation ainsi qu'un verger-potager. Reconnu en tant qu'entomologiste, il passe de nombreuses heures à étudier les insectes dans les massifs, installe des pièges, dispositifs d'observation et se livre à des expérimentations dans le but d'approfondir ses connaissances sur les moeurs de l'infiniment petit. Enfin, Bernard Verlot – employé au Muséum national d'Histoire naturelle puis ensuite chez Vilmorin – et Théodore Delacour – botaniste travaillant aussi pour la maison Vilmorin à Paris – envoient de nombreuses boutures et graines à la demande de Jean-Henri Fabre pour agrémenter son jardin. Pour un peu d'exotisme, il acclimate des bambous jouxtant le bassin, un rosier de Banks ou encore des hibiscus. Sept ans après la disparition de Fabre, en 1922 le MNHN acquiert l'Harmas.