Le cartulaire de Conros et les Archives d’Aurillac possèdent 185 titres antérieurs à 1441. C’est ainsi qu’est établie l’ancienneté de la châtellenie de Conros. L’importance de cette maison au XIIIe et XIVe siècles la signale comme l’une des plus considérables du Haut Pays d’Auvergne.
Le château bâti au début du XIIe par Astorg d’Aurillac sur la rive droite de la Cère, dont il commande la vallée au sud de la ville, s’érige sur une haute plate-forme de schistes et de basalte en à-pic sur la rivière, aplanie de main d’homme.
Rude donjon de 30 mètres, fondé sur le roc, Conros constituait par la nature et par le style de sa construction une place qui pouvait être, à l’époque féodale, qualifiée d’imprenable. Conros devait prêter hommage à l’abbaye d’Aurillac et à la forteresse de Carlat, l’une des plus anciennes citadelles de France. Par ces deux suzerainetés, l’histoire de Conros est liée à l’histoire d’Auvergne.
Transformé à la Renaissance, Conros est devenu une demeure très agréable à habiter.
Des 3500 hectares qui constituaient les terres de Conros, il reste un parc dont tous les visiteurs se plaisent à reconnaître le charme, le calme, les vues sur la Cère, les arbres rares et les massifs de fleurs. L’actuelle propriétaire descendante des Saint Martial qui ont acheté Conros en 1556 est passionnée de plantes odorantes et de parfums.