Identification et description | |
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Nom du parc | Le jardin du Levant |
Commune | Saint-Germain-du-Pinel |
Département | Ille-et-Vilaine |
Région | Bretagne |
Date de création | 2003 |
Type de propriétaire | Propriétaire privé |
Coordonnées | Les Haies35370, Saint-Germain-du-PinelMail : contact@lejardindulevant.com |
Site Internet | www.lejardindulevant.fr |
Localisation | Latitude : 48.002253 |
Longitude : -1.154889 | |
Source | Inventaire des Parcs et Jardins – Comité des Parcs et Jardins de France – mai 2007 |
Dans la philosophie asiatique, le jardin est une nécessité car le paradis ne peut
qu’être terrestre et le jardin est sa matérialisation.
En 2003, création de la pépinière à des fins de conservation des espèces en vue de
leur multiplication. Il devient indispensable de créer un espace de plantation mais
il paraissait intéressant de mêler l’utile à l’agréable. Donc dans un but esthétique
il a semblé opportun de créer un jardin de style japonais s’inspirant des formes chisen
teien (jardin tableau). Mais, très vite, la multitude d’espèces plantées (car collectionnite
aigue) posa un problème car le jardin est de petite taille (1500m2).
Le style japonais étant dépouillé, il ne laisse place qu’à l’essentiel. Le jardin
de départ évolua vers un mélange alliant l’exubérance des jardins modernes et l’esthétique
du jardin japonais. La configuration du départ laissait libre cours à toute imagination
car c’était un champ de culture sans végétation ni mouvement de terrain. Après un
plan succinct l’aménagement commença avec le terrassement et la pose du gros minéral.
En parallèle, on construisit la maison de thé qui fait office de boutique. On planta
ensuite les arbres, en cherchant à occuper le sol nu. Les trois mètres ont été plantés
de façon aléatoire avec des espèces japonaises et locales.
De 2004 à 2007, dans la partie centrale du jardin, les deux grands bassins furent
creusés et les réseaux posés. Vient aussi la construction du pavillon.
La période allant de 2007 à 2009 concerne la réalisation des bassins et mise en eau.
C'est à ce moment que fut commencé le remplacement systématique des espèces locales
par des espèces d’origine japonaise. La plantation des arbustes s'accompagna du modelage
des points de fuite dans le jardin.
Entre 2009 et 2011, plantation des vivaces et pose des bordures et lanternes. Création
du troisième bassin en amont des deux premiers avec son cheminement d’eau. Le jardin
fut enfin ouvert au public.
De 2011 à 2012, construction d’une porte typiquement japonaise avec une allée de 25
mètres. Mise en place d’un calendrier d’entretien. Commencement de la construction
de WC, petit bâtiment construit en tenant compte de l’architecture japonaise : dépôt
de toit couvert en tuile et zinc, ossature bois et torchis à la chaux.
Depuis l’entrée, après avoir quitté le parc à voiture, vous franchissez la première
porte du jardin, élément remarquable inspiré des portes traditionnelles japonaises.
Elle clôt le jardin et invite à la franchir pour le découvrir. Vous êtes transporté
dans un jardin japonais de style chisen teien de la période Heian dit jardin tableau.
C’est un jardin de promenade, construit autour des bassins. Un peu vallonné, il est
sillonné de petits sentiers jalonnés de lanternes, qui s’ouvrent sur différentes scènes.
Les allées et les pas japonais concilient la rigidité des formes géométriques des
pierres taillées et le naturel du cheminement. Cela crée aussi un contraste ordonné
dans un jardin aux formes naturelles.
Le gravier envahit les chemins piétonniers et les cours. Les roches et éléments minéraux
comptent autant que le végétal. La disposition des empierrements a été dictée par
une méthodologie japonaise relevant presque parfois d’une philosophie mystique. Vous
découvrirez des espèces végétales connues et d’autres très rares originaires du Japon.
A des fins de conservation, d’étude et pour les amateurs éclairés, nous tenons un
inventaire précis de toutes nos plantations.
Votre voyage vous permettra de découvrir une fontaine shisho doshi en bambou. L’eau
sert de contre poids pour actionner un tube qui, en basculant, tape sur un galet et
émet un bruit. Ce principe est utilisé en Asie pour éloigner les grands prédateurs
tels que les tigres.Vous apercevrez la maison de thé et le pavillon, éléments décoratifs
pouvant accueillir certaines animations. Même les WC sont abrités par une construction
traditionnelle japonaise. Ces bâtiments encadrent le jardin et vous transportent à
chacun de vos pas un peu plus encore vers le Japon.
Devant le pavillon, l’accès à une terrasse permet de plonger dans le jardin sec appelé
karesansui. Aujourd’hui ce style a tendance à supplanter le style chisen teien. Il
représente l’océan, les cascades, les cours d’eau, les montagnes mais l’eau en est
absente, ce n’est que métaphore. On ne s’y promène pas, on le contemple. On l’appelle
aussi jardin zen pour son dépouillement et sa pureté. C’est un endroit de méditation
car son entretien est un rituel.
Au coeur du parc, trois bassins peuplés de poissons, donnent vie et mouvement. Les
cascades créent une mélodie calme et naturelle. Le dernier bassin déborde sur une
zone minérale qui sert de trop plein et qui accueille les iris emblématiques du Japon.
La présence des lanternes ne vous échappera pas. Objets très courants dans les jardins
japonais, elles connaissent un essor depuis leur emploi par les maîtres japonais du
thé, la cérémonie du thé pouvant avoir lieu après le coucher du soleil. Elles servent
donc d’éclairage et de balisage du jardin. Leur premier usage était associé au culte
dans les temples bouddhiques. La lanterne Pagode, Goju-no-to, en granit, inspirée
des pagodes en bois, comprend 13 étages en forme de toit disposés sur une base cubique.
Elle est disposée très précisément au point haut du jardin. Son but est de faciliter
les flux d’énergies, véritable antenne cosmique. A proximité du pavillon se trouve
un bachi, bloc de pierre creusé pour y recueillir l’eau, symbole de purification.
Au-delà des chemins, vous arrivez dans la partie dédiée à l’art végétal. Véritable
musée vivant, notre superbe collection permanente de plus d’une centaine de bonsaïs
est exposée, certains sujets sont pratiquement centenaires. Cela représente une des
plus belles collections d’Europe. De part et d’autre de la grande allée, remarquable
par sa conception, nous exposons une multitude de bonsaïs, conifères et feuillus de
toutes tailles et tous styles. Au bout, la Porte du levant est celle qui termine le
jardin de bonsaïs. Elle a été conçue dans le respect de l’architecture japonaise.
C’est une copie d’une entrée de pavillon traditionnel japonais. Cette porte a son
importance, elle permet de fermer l’espace pour le rendre intime mais a aussi un rôle
de cohésion et d’inscription dans le patrimoine du bocage vitréen en répondant au
slogan local ’Aux Portes de la Bretagne’. Ce slogan prend une autre dimension chez
nous ; ce sont les portes du Japon que nous franchissons.
Autre élément décoratif :la lanterne Pagode, Goju-no-to ; la fontaine shisho doshi en bambou ; les bachi, bloc de pierre creusé pour y recueillir l’eau, symbole de purification ; le pavillon ; la maison de thé ; les bassins ; les pavages, les bordures ; les roches et éléments minéraux, etc.
Superficie : 0.17ha
Les iris du Japon, les érables japonais, les pins japonais, les epimedium, les camélias, les azalées, les cerisiers et abricotiers japonais les ormes et les zelkovas, les hortensias.
Ouverture au public : oui
Durée de la visite :01h00
Visite libre :oui
Visite en groupe :oui
Documents disponibles :plan du jardin
Type de jardin : Parc paysager, Jardin japonais
Éléments de décoration : Pavillon, Jeux d’eau, Plan d’eau
Statut du jardin : privé
Accueil du public : ouvert au public
Classification : Aucune classification