Identification et description | |
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Nom du parc | Domaine national de Malmaison |
Commune | Rueil-Malmaison |
Département | Hauts-de-Seine |
Région | Ile-de-France |
Date de création | 1814 |
Auteur/ Créateur | Percier |
Auteur/ Créateur | Fontaine |
Auteur/ Créateur | Jean-Marie Morel |
Auteur/ Créateur | Thibault |
Auteur/ Créateur | Vignon |
Auteur/ Créateur | Berthault |
Type de propriétaire | État |
Coordonnées | 15 avenue du Château 92500, Rueil-Malmaison Mail : dheygeredom@orange.fr |
Site Internet | www.chateau-malmaison.fr/ |
Localisation | Latitude : 48.8695678 |
Longitude : 2.1771764 | |
Source | Inventaire des Parcs et Jardins – Comité des Parcs et Jardins de France – mai 2007 |
Joséphine s’intéresse de près aux aménagements du parc et ne se
lassera jamais de l’agrandir, transformant une propriété de 60
hectares lors de son acquisition en un domaine de 726 hectares (dont
70 de parc enclos) en 1814. Pour le rénover, elle fait d’abord
confiance aux architectes Percier et Fontaine qui commencent la
clôture du parc en 1801 puis construisent d’importantes écuries, des
pavillons de garde, un piquet de cavalerie et une grille sur la
grande route. Leurs projets de jardin botanique composé de serres
chaudes de ménagerie et de volière ne lui apportent pas satisfaction
car elle les juge trop classiques, ses goûts personnels l’orientant
plutôt vers les jardins à l’anglaise.
Leur successeur
Jean-Marie Morel, connu comme le « patriarche des jardins anglais »,
commence la construction d’une grande serre chaude, puis entreprend
un chalet suisse dans le parc et trois maisons au bord de l’étang de
Saint-Cucufa qui vont servir de vacherie, de laiterie et de maison
pour le couple de vachers qu’elle fait venir de Suisse.
La
grande serre est achevée en 1805 par d’autres architectes, Thibault
et Vignon, qui bâtissent également une bergerie pour accueillir le
troupeau de moutons mérinos dont l’élevage doit fournir suffisamment
de laine pour les vêtements militaires et pour servir d’exemple à
d’autres bergeries impériales.
Leur succède Berthault qui sait
parfaitement comprendre les goûts de Joséphine et restera à son
service jusqu’à sa disparition. Il retrace entièrement le parc
enclos de 70 hectares et le ponctue de fabriques comme un Temple de
l’Amour, un monument tumulaire à la Mélancolie, une grotte faite de
rochers amenés de Fontainebleau et un bassin surmonté d’une statue
de Neptune. Il dégage la vue depuis le château en intégrant des
monuments existants comme l’aqueduc de Marly ou le château de Saint
Germain dessinant ainsi un "parc paysagé" et créant l’atmosphère que
la souveraine désire.
Au milieu de la pelouse une rivière
sinueuse s’élargit pour créer un petit lac navigable et mène vers la
grande serre. La grande serre chaude est achevée, surpassant tout ce
qui existe alors dans ce domaine. D’une longueur de 50 mètres elle
est adossée sur un bâtiment abritant des salons qui servent
également de galerie pour les collections de vases grecs et d’où
l’on peut admirer les plantes. Chauffée par de grands poêles à
charbon, ses dimensions exceptionnelles permettent d’accueillir des
arbustes hauts de 5 mètres sous une très grande surface de verre.
Joséphine s’efforce d’y cultiver des plantes rares et d’y acclimater
des végétaux exotiques qu’elle fait venir d’Europe mais aussi
d’autres continents grâce aux relations qu’elle entretient avec des
botanistes, des pépiniéristes et avec les savants du Museum
d’histoire naturelle. Des expéditions maritimes comme le voyage du
capitaine Baudin lui permettent d’obtenir des graines et des plantes
nouvelles qui enrichissent son jardin d’essai dont elle fait
largement profiter d’autres passionnés.
Environ 200 plantes
fleurissent pour la première fois en France à Malmaison comme le
magnolia pourpre, la pivoine arbustive, l’hibiscus, le camélia ou le
dalhia. Elle rassemble également plus de 250 espèces de roses qui
sont plantées en buisson dans le parc ou dans des pots que l’on sort
en juin. A sa demande le célèbre illustrateur P.J. Redouté, nommé
peintre de fleurs de l’Impératrice en 1805, réalise 120 planches
reproduisant les plus belles plantes de Malmaison pour une
publication intitulée "le jardin de la Malmaison". Elle l’incite
également à entreprendre un ouvrage consacré aux roses qui le rendra
célèbre. Loin d’être une fantaisie, cette passion pour les sciences
naturelles l’amène également à s’intéresser à la zoologie et elle
tente d’acclimater dans le parc des animaux rares comme les cygnes
noirs d’Australie. Sa ménagerie lui acquiert même une certaine
réputation et des animaux vivants lui sont envoyés d’Europe mais
aussi d’Afrique, d’Amérique ou d’Australie : autruches, émeus,
kangourous, orang-outang ou zèbre mais également de nombreux oiseaux
dont des perroquets. Toutefois, leur entretien nécessitant un
personnel spécialisé et entraînant des frais conséquents, dès 1805
certains animaux sont transportés au Muséum et les activités de
l’Impératrice se recentrent sur la botanique.
Après sa mort en
1814, les plantes ne vont pas lui survivre très longtemps faute
d’entretien et le domaine de 726 hectares est peu à peu morcelé.
Aujourd’hui c’est un parc de 6 hectares qui reflète encore la
passion de l’Impératrice par la réintroduction des plantes qu’elle a
connues et la mise en valeur des monuments et de la perspective
paysagère qui sont conservés.
Superficie : 6.5ha
Protection : classé au titre des Monuments Historiques
Classification : label Jardin remarquable, label Arbre remarquable de France
Arbres : cèdre de Marenzo planté en
1800, thuya planté en 1850, catalpa, fazus sylvatica
Arbres d’alignement : tilleuls
Arbustes : magnolia, rosiers, viburnum, pivoine
arbustive planté en 1950, cornus, hydrangea
Plantes vivaces : iris, rudbeckias,
aster
Fleurs annuelles :sauge,
verveine, ricin, begonia...
Ouverture au public : oui
Visite libre : oui
Visite guidée : oui
Documents disponibles : plan du parc, document sur le circuit des arbres remarquables
Type de jardin : Parc paysager
Éléments de décoration : Statues, Pont, Cascade, Cours d’eau
Statut du jardin : public
Accueil du public : ouvert au public
Classification : Classé au titre des Monuments Historiques, Label Jardin Remarquable,