Identification et description | |
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Nom du parc | Parc Borely |
Commune | Marseille |
Département | Bouches-du-Rhône |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Type de propriétaire | Commune |
Coordonnées | Avenue du Prado Ou Place Carthailac13008, MarseilleMail : dgst-dpj-doc@mairie-marseille.fr |
Site Internet | www.mairie-marseille.fr |
Localisation | Latitude : 43.2580807906681 |
Longitude : 5.37900924682617 | |
Source | Inventaire des Parcs et Jardins – Comité des Parcs et Jardins de France – mai 2007 |
L’histoire du Parc Borély débute au XVIIe siècle, lorsque Joseph Borely, issu d’une famille d’armateurs et de négociants marseillais,
décide de constituer un domaine dans le quartier de Bonneveine, pour y établir une
de ces « maisons des champs », ou « bastides », qui, pour la bourgeoisie locale, conjuguent
jusqu’au XIXe siècle, les fonctions d’agrément et de rapport.
Constituée initialement de « terre, vigne, prés, jardins, arbres et bâtiments », la
propriété s’agrandit tout au long du XVIIIe siècle, jusqu’à ce que Louis de Borely, de retour d’Egypte annobli et enrichi, entreprenne
de faire construire une élégante bastide dont la réalisation finale sera confiée à
l’architecte provençal Esprit Brun. Lorsque Louis-Joseph Denis de Borely hérite du
domaine en 1770, il fait appel au paysagiste Embry dont le jardin classique, conçu
dans l’esprit de Le Nôtre, semble avoir été en grande partie réalisé.
Au milieu du XIXe siècle, alors que les descendants de Joseph Borely n’habitent plus la bastide de
Bonneveine, Paulin Talabot, directeur de la Compagnie de chemins de fer PLM et de
la Compagnie des docks envisage d’y construire des entrepôts. Puis, afin de terminer
sa ligne de chemin de fer Lyon-Marseille, il propose à la Ville d’échanger divers
terrains des Chartreux, dont celui sur lequel est installé le jardin botanique, contre
la propriété Borely.
Devenue propriétaire du domaine, la ville de Marseille sollicite Alphan, paysagiste
renommé, assisté de son collaborateur Barillet-Deschamps, pour y réaliser un parc
public. Le projet retenu prévoit trois parties distinctes, un jardin à la française,
un parc à l’anglaise, et un champ de courses en front de mer. Les élégantes constructions
en bois ajouré et les pavillons des gardiens à l’entrée du parc, illustration de l’éclectisme
architectural de la seconde moitié du XIXe siècle, ont disparu, tandis que le « pavillon du lac », autrefois laboratoire de
botanique de l’Institut colonial, abrite aujourd’hui un restaurant. Une roseraie a
été créée en 1923 sur l’emplacement de l’ancien jardin botanique, installé depuis
1880 dans le parc Borély et déplacé en 1915 sur son emplacement actuel , et, en 2002 ;
deux hectares de promenade ont été aménagés vers la mer.
Le parc actuel a conservé les trois parties du projet Alphan : la partie française
fait face à la bastide . Elle est constituée de deux tapis verts comportant en leur
centre un bassin rectangulaire, séparés par un bassin circulaire, et bordés par deux
doubles alignements d’arbres, en prolongement du mail qui mène de l’avenue du Prado
à la grille du Parc. La perspective s’achève sur la terrasse du Château, auquel on
accède par un esalier monumental en contrebas duquel se trouve le « bassin de France »,
orné de deux griffons et d’une sculpture rappelant la participation de la famille
Borély dans le creusement du canal de Suez.
La partie anglaise, à l’ouest du parc, s’étend autour du lac et de son embarcadère.
C’est un jardin au tracé souple, dont le chemin circulaire permet de découvrir les
principaux éléments du parc : la roseraie, plantée dans un espace dessiné à la française,
derrière laquelle, longeant l’Huveaune, court la « tèse » (allée d’arbres et d’arbustes
dans laquelle, en Provence, on tendait un filet pour capturer les petits oiseaux et
qu’on appelait « chasse des dames »), agrémentée, en son milieu, d’une statue de Diane ;
une cascade en rocaille qui héberge « l’Homme aux oiseaux », sculpture de Jean Michel
Folon...
Aux abords du Château, une aire de jeux accueille les enfants et met à leur disposition
des installation adaptées aux handicapés. Le parc à l’anglaise s’ouvre sur de vastes
clairières dont les pelouses invitent au pique-nique ou au farniente...
Le champ de courses, récemment rénové, ne sépare plus la partie française de la mer
depuis qu’une promenade, aménagée le long de l’Huveaune, permet d’atteindre les plages
du Prado. Quant au Jardin botanique, qui s’est enrichi, en 2004, d’un jardin traditionnel
chinois offert par la ville de Shangaï avec laquelle Marseille est jumelée, il comprend
un jardin des simples, un jardin de plantes grimpantes, un jardin méditerranéen, un
tropicarium, une serre consacrée aux végétaux d’Afrique du Sud, un palmetum et un
jardin japonais qui sera terminé en 2006.
JP Olive, 1989 Archives Michel Racine
Superficie : 17ha
Protection : classé au titre des Monuments Historiques
Classification : label Jardin remarquable
Arbres : ginkgo biloba, cyprès chauve, platane taillé en pyramide, cèdre du Liban, collection
de palmiers
Arbres d’alignement : tilleuls
Arbustes: erythrines, arbousiers, collection de rosiers
Ouverture au public : oui
Visite libre : oui
Visite guidée : oui
Documents disponibles : fiche de visite
Type de jardin : Jardin à la française, Jardin à l'anglaise, Jardin botanique
Éléments de décoration : Statues, Sculptures, Pavillon, Jeux d’eau, Cascade, Plan d’eau
Statut du jardin : public
Accueil du public : ouvert au public
Classification : Classé au titre des Monuments Historiques,