Le Wild Garden, de William Robinson, sa réception en France, hier et aujourd’hui par Florence ANDRÉ – Château de Bénouville

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Le Wild Garden, de William Robinson, sa réception en France, hier et aujourd’hui par Florence ANDRÉ – Château de Bénouville

Un mot de l’éditrice de Florence André, Nolwenn Allain-Benmeziane : « Le choix de traduire le Wild Garden est tout d’abord pour permettre de le rendre accessible à un large public francophone et non plus seulement à des amateurs éclairés maitrisant la langue de Shakespeare ! Cet ouvrage fait référence aujourd’hui plus que jamais – la notion de jardin naturel est définitivement dans l’air du temps – dans l’art des jardins. Mais nulle traduction sans contextualisation. Une traduction nécessite toujours un appareil critique, cela permet au lecteur de mieux rentrer dans le texte, le comprendre voire le maîtriser. »
Ainsi, Florence André fut invitée à écrire un Essai pour situer le Wild Garden dans son époque, ce qui lui donna l’occasion de présenter une synthèse de son travail de recherche universitaire sur William Robinson, sur la façon dont ce dernier s’inscrit dans le mouvement Arts and Crafts et plus généralement de retracer le contexte sociétal, historique et culturel, tant anglo-saxon qu’européen, dans lequel il a évolué, tout en ouvrant des perspectives d’avenir.
En effet, cet ouvrage révolutionnaire lorsqu’il parut, suscita une forte controverse et de multiples questionnements, qui firent qu’il fut édité à plusieurs reprises, pendant près de quarante ans mais à chaque fois retravaillé par l’auteur. Ainsi Florence André a-t-elle souhaité présenter l’évolution de la conception du Wild Garden exprimée par William Robinson au cours du temps et la relier à nos préoccupations actuelles. En effet, l’approche pragmatique de l’auteur, dominée par un véritable souci d’esthétisme, alliée à une façon d’intervenir plus à l’écoute de la nature, forme un véritable modèle pour les « jardiniers du paysage » que nous sommes devenus au XXIe siècle et qu’il avait su pressentir.

Florence André

FlorenceAndre

Angliciste de formation (Paris IV), Florence André a partagé sa vie professionnelle entre l’enseignement de l’anglais, du français langue étrangère (FLE) et l’histoire des jardins. Historienne des jardins, elle a consacré sa recherche universitaire aux liens entre le monde anglo-saxon et la France à la fin du XIXe siècle en matière de jardins à travers les personnalités de William Robinson et Edouard André, à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles et à l’Institut National d’Historie de l’Art (Paris I), elle a bénéficié de la  European Garden Scholarship  à York et à Londres. Présidente de l’Association Edouard André, qu’elle a fondée en 1994, elle a coordonné  divers événements autour de l’oeuvre de son aïeul Edouard André : colloque international de Tours 1998, coordination de l’ouvrage collectif sur Edouard André, 2001, elle est associée aux recherches internationales sur Edouard André, en particulier avec la Belgique et le Luxembourg, la Lituanie, la Russie ; elle a organisé diverses manifestations à l’occasion de la célébration du centenaire de la mort d’EA en 2011, assurant la coordination de plusieurs expositions, conférences en France et en Lituanie. Elle a par ailleurs effectué des traductions pour divers organismes et collectivités, se rapportant à l’histoire des jardins et au paysage et a participé à des ouvrages. Elle participe également au jury pour le prix de la Fondation René Pechère à Bruxelles.
Demeurant en Touraine, elle a créé un  jardin devenu depuis 25 ans son lieu d’expérimentation.

A lire : 
Le jardin sauvage ou jardin naturel, le fameux Wild Garden, Editions Petit Génie, 2014
Edouard André (1840-1911) : un paysagiste botaniste sur les chemins du monde, Editions de l’Imprimeur, 2011