Afin d’accomplir le rêve d’une vie, Piet et Nanou Hendriks acquièrent en 1998 le domaine de Drulon avec le désir d’y créer un jardin florifère voué aux expositions d’art contemporain. Après une décennie dédiée à leur réalisation, les jardins de Drulon s’étendent aujourd’hui tout autour d’un château sur environ 17 hectares. Ils se divisent en six parties aux caractères distincts et en perpétuelle évolution. En reconnaissance de ce travail exemplaire, Drulon est labellisé Jardin d’Exception en 2001 et au cours de l’année 2006 obtient le label Jardin Remarquable par le ministère de la Culture et de la Communication.
L’accès aux jardins s’effectue par I’accueil qui se situe dans une ancienne écurie du domaine. On y parvient par I’allée d’entrée qui longe le verger de cydonias. Une fois passé l’accueil, on découvre l’imposant corps de bâtiments qui se reflète dans le grand bassin miroir régnant au centre de la cour d’honneur. Parmi les nombreux édifices, on peut y reconnaître le château avec sa partie plus ancienne qui date du XVe siècle. Le domaine fut transformé en domaine agricole au XVIIe siècle. Les travaux réalisés à l’époque comprennent l’agrandissement du château et le rajout de nouvelles dépendances. Dans un coin très intime localisé dans la cour intérieure du château, on découvre le Jardin Secret. À I’intérieur de ce charmant espace clos on distingue la cave, le four à pain et le pigeonnier. Le cadre et l’agencement de ces éléments architecturaux sont typiques de l’héritage Berrichon. Le superbe Jardin Floral situé à I’emplacement de l’ancien potager du château s’entoure d’un mur en grès rose. Conçue autour d’un bassin fontaine, la plantation s’étend en massifs organisés par couleurs. L’opulence de ce lieu accueille des centaines de variétés de plantes vivaces, de rosiers et d’annuelles spécialement sélectionnés pour garantir une fleuraison abondante tout au long de la saison. La disposition sinueuse du Jardin de Chambres est imaginée tel un musée en plein air. D’abondants bosquets d’arbres et d’arbustes constituent une forte densité végétale qui permet de délimiter un espace singulier pour chaque œuvre. La circulation à travers les neufs chambres de verdure s’accomplit par des sentiers engazonnés.
L’entourage naturel du Jardin Sauvage s’intègre parfaitement dans le paysage de bocage. Un sentier en sous-bois emprunte une ancienne voie gallo-romaine qui mène jusque dans la vallée. Au cours de la promenade, on découvre le charme des troncs déformés par les décennies d’écimage qui forment une voûte sur la digue du marais. A cet endroit une magnifique pièce d’eau peu profonde s’étend sur plusieurs hectares. On repère le Jardin de Bacchus en contra position au château et en continuation de la cour d’honneur. La vigne de raisins de table décrit une structure octogonale complété d’un verger composé d’arbres fruitiers. La disposition très géométrique du jardin de Bacchus rappelle la structure des fortifications de Vauban. Les rosiers floribunda, des hémérocalles, des lavandes, des crocosmias, une énorme collection de dahlias et des pivoines hybride de Drulon ont récemment enrichi ce jardin. Un potager contemporain vient de compléter l’ensemble. Le plus récent, le Jardin de Pæon, est une vraie perle rare. Il s’étend comme une prolongation harmonieuse des lignes et perspectives du Jardin de Bacchus. Il présente une collection unique de pivoines arbustives et herbacées de chine. Leur floraison printanière est suivie par celle des graminées et des parterres de roses anglaises merveilleuses et très parfumées.