Les jardins de l’abbaye ont été redessinés en 1996 suivant un tracé régulier : un terrain rectangulaire avec des axes principaux et secondaires géométriques et symétriques. Une terrasse large, qui permet l’accès au jardin par trois marches et l’eau, omniprésente : bassins, fontaines, canal.
Au fond du jardin se trouve le jardin des simples : il est un jardin où l’on cultive des plantes médicinales. Le terme "simple" désigne un remède obtenu à partir d’un végétal unique, par opposition aux préparations complexes des apothicaires. Le jardin des simples qui a été inauguré en 2005 est composé des plantes recensées par Charlemagne dans le Capitulaire de Villis. On ne cultivait pas dans les herbularius uniquement des simples, mais on les associait souvent aux plantes aromatiques et aux condimentaires qui, pour une bonne part, ont aussi une faculté curative. La culture des plantes médicinales ne suffisait pas à couvrir les besoins de la communauté qui soignait ses propres moines, mais aussi une foule de nécessiteux. Un petit commerce entourait l’activité tournant autour des plantes médicinales. Les abbayes payaient souvent des cueilleurs, ou recouraient à l’achat de plantes exotiques. Il existait aussi un réseau d’échanges entre les abbayes, selon les spécialisations de chacune.