- Conférence
City of emperors: ruins & reconstructions in post-imperial China par Stephen Whiteman – Londres (Royaume-Uni)
La politique spaciale du Schrebergärten en Allemagne – Une cité d’empereurs : de ruines aux reconstructions en Chine post-impériale
Bien que beaucoup soit dû, et à juste titre, à l’émergence des jardins, de leur construction et leur foison, et des possibilités évolutives du temps inhérent au paysage, dans leurs déchéances, les jardins et leurs ruines sont peut-être encore plus poétiques, et la promesse de leur nature éphémère, enfin réalisée. Car l’état de déclin porte autant de fruits narratifs que la croissance, et les dernières phases du jardin non seulement reflètent, mais viennent finalement définir celui des fortunes de leurs propriétaires.
Ce papier explore les « post-histoires » et les récits de la ruine à la Résidence de Montagne de Bishu Shanzhuang au Palais d’été de la dynastie Qing, à Chengde. Construit sur une bonne partie du XVIIIème siècle, pour les empereurs et une pléthore d’hôtes invités, ce domaine immense caractérisait toute la gloire de la période Pax Manjurica. Cependant, à la mort de l’empereur Jiaqing en 1820, le site est devenu désuet – ou, plus précisément, les termes de son utilisation, au sens littéral et mnémonique, ont changé. La période tombant après l’apothéose du jardin, elle a été largement ignorée ; pourtant, le paysage a survécu à travers le déclin, les ruines, et plus récemment, la reconstruction.
De la fin de la dynastie Qing à l’Etat du peuple, des officiers coloniaux japonais aux aventuriers européens et aux touristes américains, presque deux siècles de visiteurs et d’occupants ont foulé ce site, souvent mêlant leurs propres récits et imaginaires à ceux retrouvés in situ. S’appuyant sur une série de photographies, de films, d’expositions et de témoignages directes du début du XXème et du XXIème siècles, ce papier explore le rôle de la photographie, l’édition et la célébrité dans la formation et le déploiement de récits concurrents, entre colonialisme et impérialisme, à travers les vestiges d’un site, jamais véritablement abandonné.
Evènement organisé par The Institute of Historical Research (IHR).