Le fonds Guihaire est composé de plans de bâtiments publics et privés réalisés par des architectes départementaux au XIXe siècle. Il regroupe 210 plans dont 20 sans indication permettant de les identifier géographiquement. Ils sont datés de 1811 à 1891. Il s’agit pour la plupart d’édifices ornais et sarthois, avec une forte représentation de la ville d’Alençon. De nombreux édifices religieux (cathédrale de Sées, églises paroissiales) sont représentés mais également des bâtiments civils (palais de justice, asile, écoles, Haras du Pin, Halle au blé), et quelques bâtiments privés (maisons privées à Alençon, châteaux…).

On trouve des plans établis par quatre architectes départementaux différents : Jean-Baptiste Delarue, en activité de 1770 à 1818, et son neveu Pierre-Félix Delarue (1818-1830), Dominique Dedaux (1830-1861) et Charles Arnoul (1862-1892).

Charles Arnoul est né le 8 octobre 1832 à Paris. Il devient élève à l’École Nationale de dessin de Paris puis à l’École Nationale des Beaux-Arts. Il débute sa carrière comme dessinateur aux travaux du Palais de Justice de Paris en 1852 et 1853. Il est ensuite engagé comme dessinateur au bureau des études aux Chemins de fer de l’Ouest de 1856 à 1861 et en devient le sous-chef. Ce poste explique peut-être la présence d’un plan des Chemins de fer de l’Ouest dans ce fonds ainsi que de dessins en rapport avec l’architecture des gares. En décembre 1861, Charles Arnoul est nommé architecte des Bâtiments civils pour le Haras National du Pin. Ainsi, on trouve dans ce fonds deux plans du Haras qui sont datés de 1879 et 1881. Charles Arnoul est nommé architecte du département de l’Orne le 7 janvier 1862 en remplacement de Dominique Dedaux. Il garde ses fonctions jusqu’en 1892 et décède le 6 juillet 1894.

Ce fonds a d’abord été sommairement inventorié et coté partiellement sans ordre logique (25 cotes), et repris en 2005 en y intégrant les plans non cotés concernant parfois les mêmes édifices. L’inventaire a été réalisé pièce par pièce et chaque plan possède une cote. Les plans ont été classés par ordre alphabétique des noms de commune et par édifice. Suivant la norme de catalogage de l’image fixe, on a donné la hauteur et la largeur du document, déterminées par la position dans laquelle celui-ci doit être regardé. La hauteur est toujours exprimée la première.