Identification et description | |
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Nom du parc | Arboretum du Lavot |
Commune | Fournets-Luisans |
Département | Doubs |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Auteur/ Créateur | Alain Richert |
Type de propriétaire | Propriétaire privé |
Coordonnées | 25390, Fournets-Luisans Mail : francoislouis.aweng@nordnet.fr |
Localisation | Latitude : 47.1347388381194 |
Longitude : 6.53905391693115 | |
Source | Inventaire des Parcs et Jardins – Comité des Parcs et Jardins de France – mai 2007 |
Rodolphe de Buyer (1782-1865), maître de forges en Haute-Saône,
fait dresser un plan de sa propriété en 1822 et bâtit la chapelle en
1859. A l’époque, l’intérêt du domaine demeure industriel, puisque
le bois produit sert à approvisionner les forges. A sa mort, lui
succède son fils aîné Ferdinand, marquis de Mimeure, également
maître de forges et qui s’éteint en 1881, après avoir contracté une
alliance avec une fille de Jouffroy d’Abbans, petite-nièce de
l’inventeur de la roue à aubes. L’aîné de ses enfants, Fernand,
marquis de Buyer-Mimeure, lui succède alors, avant de mourir
prématurément en 1906, l’année où il réalise d’importantes
plantations d’épicéas au Lavot. Sa fille, Anne de Buyer-Mimeure,
devenue en 1916 Madame Jean a’Weng, poursuit l’oeuvre entreprise,
malgré la cascade de décès qui l’entoure, avant de transmettre le
domaine, à sa mort en 1977, à son unique petit-fils, François-Louis
a’Weng, actuel propriétaire.
Rareté fortuite, à la suite de
décès successifs, Monsieur a’Weng a hérité, à l’âge de seize ans
seulement, de sa grand-mère, avec l’intention de reconstituer un
patrimoine forestier s’inscrivant dans la durée. Animé par la
volonté de rajeunir le peuplement ligneux, il a procédé à de
méthodiques sélections, n’hésitant pas à favoriser la régénération
naturelle en ouvrant les hautes futaies, désignant les arbres de
place, multipliant les opérations de sylviculture douce avec un
respect constant des équilibres naturels. Après l’abandon de
l’exploitation agricole, se refusant à fermer définitivement le
paysage, il prit le parti de planter à très faible densité les
pâturages des abords immédiats de la maison, souhaitant qu’un souci
scientifique accompagne les préoccupations esthétiques qui ne
l’avaient jamais quitté. C’est alors que naquit le projet
d’arboretum, sous le contrôle scientifique d’un paysagiste de
renom : Alain Richert.
Trente hectares d’arboretum encore jeune sont nichés au milieu
d’un ensemble forestier. Il s’agit là d’anciennes pâtures,
abandonnées jusqu’en 1995 aux vaches montbéliardes, longtemps
demeurées du pré-bois, si caractéristique du Haut-Doubs d’autrefois.
Quelques groupes de hêtres, érables et frênes ayant poussé à l’abri
des buissons de noisetiers ont été dégagés. Certains vieux sapins
préexistants ont été soigneusement conservés. Des arbres qui
jusqu’ici n’avaient jamais été plantés à pareille altitude en Europe
ont été introduits chaque année depuis neuf ans. L’ensemble est
planté comme un parc à l’anglaise et la suppression de tous les
produits chimiques a permis à la flore et à la faune de montagne
originelles de réapparaître (lys martagon, gentianes, etc., mais
aussi papillons d’altitude).
Le domaine du Lavot actuel est une
propriété particulière, principalement forestière, d’une contenance
de 142 hectares d’un seul tenant (exception faite de quatre hectares
situés sur le versant nord). S’étendant sur le versant sud d’une de
ces montagnes à vaches si caractéristiques du Haut-Doubs, le domaine
commence à 930 mètres d’altitude, pour atteindre 1049 mètres, au
faite du point géodésique de la combe au Roussot. L’arboretum se
trouve ainsi entouré par les hautes futaies de résineux, traversées
par plusieurs kilomètres d’avenues bordées d’arbres différents
(mélèzes, tilleuls et merisiers) et de pistes forestières.
Depuis vingt sept ans gérée en futaie jardinée, la forêt
résineuse à dominante d’épicéas et de sapins pectinés, abrite
variétés d’essence et de classes d’âges. Elle a été complétée par
des plantations d’épicéas en 1970, 1985 et 1995 (près de 80 000
sujets introduits depuis trente trois ans) dont les éclaircies
régulièrement réalisées peuvent servir d’enseignement sylvicole. Les
bâtiments se composent d’une imposante maison de maître, de plus de
trente mètres de long et de plus de vingt mètres de large,
recouverte d’un immense toit de tuiles écaille jaunies, aux façades
en grande partie bardées d’épicéa et percées de fines fenêtres du
même bois. Ancienne ferme du XVIIe
siècle, cette construction fût remaniée en 1854 par l’ancêtre de
l’actuel propriétaire, afin de satisfaire les exigences de
l’agriculture moderne de l’époque, néanmoins avec le souci
d’utiliser le matériau traditionnel provenant directement de la
propriété : le bois. En cours de restauration (la charpente est
entièrement réparée et la couverture refaite en 1997, les fenêtres
sont toutes remplacées la même année), celle-ci est un exemple
réussi de l’architecture de montagne dont les témoignages
disparaissent malheureusement peu à peu aux alentours. Un pigeonnier
traditionnel vient d’être reconstitué, accueillant plusieurs couples
de strassers, blanc et brique. Ce bâtiment est accompagné d’une
maison en longueur (restaurée en 1992), également bardée de bois et
qui sert au logement du garde. Celui-ci est flanqué d’un hangar en
bois, construit en 1992.
De l’autre côté de la route communale,
on peut découvrir la petite chapelle de Notre-Dame du Lavot qui
abrite les sépultures des membres des familles de Buyer-Mimeure et
A’Weng. Plus à l’est, au coeur des sapinières, est plantée une
petite loge bardée de bois, traditionnellement baptisée chalet.
Toutes les restaurations ont été menées avec le souci de préserver
le caractère du site.
Les collections comprennent actuellement
plus de 500 jeunes sujets, principalement des érables, amélanchiers,
bouleaux, charmes, crataegus, évodia, hêtres, frênes, mélèzes,
pommiers, épicéas, pruniers, chênes, sorbiers, lilas, tilleuls,
poiriers. On relève plus de 100 variétés différentes, sans compter
les parotias, néfliers, ginkgo biloba, séquoïa, noyer d’Amérique,
marronniers, cèdre, tous introduits depuis 1995. Même si le but de
cette collection est clairement didactique, la disposition des
végétaux relève davantage de la tradition du parc à l’anglaise.
L’imposant rideau de fond enrésiné sert à mettre en valeur
l’arboretum principalement feuillu dont, à l’automne, la cascade de
couleurs contrastées vient égayer l’austérité première. Seuls
quelques résineux étrangers ont été placés au centre du dispositif.
Contrairement aux idées reçues, il a été choisi de planter les
grands arbres (à terme, bien élagués à la base) près de la maison et
les plus petits au loin, permettant ainsi la découverte simultanée
de plusieurs plans. La proximité d’une couleur automnale et d’une
autre a également fait l’objet d’une réflexion. De même, il a été
tenu compte de l’endroit où les activités journalières de l’occupant
de la maison allaient le conduire, afin de lui réserver un paysage
différent selon les heures et évidemment selon la position du
soleil, si variable d’une saison à une autre en montagne. Les sujets
acceptant le caillou ont été placés au nord, plutôt sec, tandis que
les terres grasses et plus humides du sud de la propriété ont été
réservées aux sujets plus exigeants en eau.
Superficie : 30ha
Arbres : érable sycomore ; hêtre
commun ; sapin pectiné
Arbres
d’alignement : tilleuls de Hollande, frênes à
fleurs
Arbres fruitiers : poiriers,
pommiers, reine-claudiers, merisiers, néphliers, pruniers (variétés
anciennes)
Ouverture au public : oui
Durée de la visite : 02h00
Visite libre : oui
Visite guidée : oui
Documents disponibles : fiche de visite et plan du parc
Type de jardin : Arboretum
Statut du jardin : privé
Accueil du public : ouvert au public
Classification : Aucune classification