Fondée il y a mille ans sur la rive droite du Rhône, face à Avignon, l’abbaye bénédictine de Saint-André était au Moyen-Âge un puissant établissement religieux, possédant plus de 200 prieurés entre Uzès et Forcalquier. Devenue abbaye royale en 1226, elle connaît un grand rayonnement spirituel et matériel du XIIIe au XVIe siècle.
Après un moment de crise, elle passe sous l’obédience de la Congrégation de Saint Maur qui fait appel à l’architecte Pierre Mignard pour la construction d’un immense monastère dont le bâtiment principal, s’élevant sur une haute terrasse, faisait face au Palais des Papes.
Les démolitions de la Révolution ont seulement épargné le grand bâtiment d’entrée. Les jardins dessinés au XVIIIe siècle, ont été restaurés à partir de 1920.
Au raffinement des premières terrasses répond l’austérité dépouillée des éléments d’architecture dans la colline du Mont Andaon : chapelle Sainte-Casarie, et tombeaux anciens, environnés de cyprès, de lauriers-roses et d’iris. Les célèbres massifs de rosiers anciens, les bassins aux margelles sculptées et la pergola que le printemps couvre de glycines complètent ce jardin dont les voûtes offrent un superbe panorama du Mont Ventoux aux Alpilles, centré sur Avignon et le Palais des Papes.