Identification et description
Nom du parc Jardins du château de Craon
Commune Craon
Département Mayenne
Région Pays de la Loire
Date de création 18e siècle - 20e siècle
Auteur/ Créateur Redont
Type de propriétaire Propriétaire privé
Coordonnées Avenue Champigné53400, CraonMail : chateaudecraon@wanadoo.fr
Site Internet www.chateaudecraon.fr
Localisation Latitude : 47.8396619836269
Longitude : -0.936455726623535
Source Inventaire des Parcs et Jardins – Comité des Parcs et Jardins de France – mai 2007

Historique

Le domaine s'étend sur 47 hectares. Il est composé d'un grand parc romantique à l’anglaise, d'un jardin régulier à la française, d'un potager et d'un petit jardin de buis taillés qui se situe dans une ancienne carrière de pierre. Du premier jardin dessiné pour le Marquis d'Armaillé lors de la construction du château à la fin du XVIIIe siècle, il ne reste qu'un alignement de tilleuls qui borde l'actuel jardin à la française. Tout porte à croire que Le Marquis d'Armaillé souhaitait faire un beau parc à la française, cet alignement de tilleuls qui doit dater de 1776 en est d'ailleurs une preuve mais les soubresauts post-révolutionnaires ont eu raison de ce premier aménagement dont on ne connaît malheureusement pas grand chose.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce ne sont pas les jardins à la française qui sont les plus anciens, mais c'est le parc romantique à l’anglaise. En effet, c'est bien après la révolution que les nouveaux propriétaires de Craon, le Marquis de Champagné et son épouse, réalisent le parc avec l'aide du paysagiste Chatelain. Nous sommes en 1830. Curieusement, les Champagné iront jusqu'à casser toutes les perspectives autour du château, les deux pavillons en brique qui encadrent la façade Nord Est n'étaient même plus visibles du perron ! Le Marquis d'Andigné, deuxième époux d'Hélène de Langle, Marquise de Champagné ne se console pas de cette fausse note et fait dessiner par Edouard Redont l'actuel jardin à la française. Cette période correspond en Europe à une prise de conscience de la valeur de l'authenticité des choses et à un retour vers les jardins réguliers. Le Marquis d'Andigné, homme de culture, sentit alors la nécessité d'avoir aux abords du château une composition de jardin en harmonie avec l'architecture du château. Ces jardins réguliers ne sont donc pas historiquement authentiques mais sont traités dans l'esprit du XVIIIesiècle.
Le château de Craon a ainsi retrouvé son écrin à la française mais a la chance d'avoir aussi un grand parc à l’anglaise que les propriétaires successifs ont su garder et embellir jusqu'à ce jour. En effet, une vaste opération de restauration du parc a été engagée en 1990 par le Comte Louis de Guébriant qui a hérité de la propriété en 1954. Non content de planter des arbres partout dans le parc, Louis de Guébriant a restauré tout le jardin potager qui avait été partiellement abandonné depuis 1980. Partout où c'était possible il a replanté des grands arbres d'avenir, il a instauré un plan de gestion pour suivre les bosquets et les bois, il a même agrandi le domaine et créé une nouvelle allée qui permet d'admirer le parc en longeant l'Oudon, de l'autre côté de la rivière sur plus d'un kilomètre. Depuis 2000, Hélène et Loïk de Guébriant poursuivent l'entretien et l'aménagement du parc dans l'esprit de leurs prédécesseurs.

Description

La chance de Craon est d'avoir toujours eu des propriétaires attentifs à l'ensemble : château mais aussi parc. Le Comte Louis de Guébriant a même restauré le potager il y a une dizaine d'année ce qui fait que l'ensemble composé d'un grand parc À l’anglaise, d'un jardin à la française, d'un potager mais aussi d'un petit jardin avec des buis taillés est presque unique dans l'ouest. A cela s'ajoute une chapelle, un lavoir buanderie et une très belle glacière parfaitement conservée. Les plus vieux arbres du parc sont les tilleuls devant le château : 250 ans et un très vieux chêne champêtre qui a allègrement passé les 300 ans. On ne compte pas les arbres centenaires. Tous les ans les propriétaires poursuivent leurs plantations et sélectionnent le semi naturel des arbres dans les sous bois pour assurer l'avenir du parc.
Le jardin potager restauré en 1990 par Louis de Guébriant est très intéressant avec les serres, l'orangerie, le séchoir à légume, le fruitier. Les murs sont entourés de protections d'ardoises, une sorte de petite toiture qui protège les végétaux le long du mur qui n'existe quasiment plus en France. Ce potager contient encore des arbres en espalier très anciens avec des formes d'arcures très intéressantes. Mais ces vieux arbres ne résisteront sans doute plus très longtemps et les propriétaires maintiennent les alignements en replantant les pommiers et poiriers qui meurent. La partie sud du jardin est bordée par les vieux murs d'enceintes de la ville fortifiée, une tour moyenâgeuse est toujours là et les archères témoignent de son ancienneté. Le potager comporte beaucoup d'arbres et arbustes fruitiers, des roses, des fleurs. Plusieurs parcelles sont semées de cucurbitacées qui sont exposées et vendues lors de la journée « L'automne en fête » qui se déroule chaque année le troisième dimanche d'octobre.

Autre élément décoratif : château XVIIIsiècle, lavoir

Documents iconographiques

Informations complémentaires sur le parc/jardin

Superficie : 47 ha

Protection : parc inscrit au titre des Monuments Historiques et parterres devant le château classés au titre des Monuments Historiques

Botanique

Arbres : nombreux chênes centenaires, tilleuls, cèdres etc.
Arbres d’alignement : tilleuls taillés en carré
Arbres fruitiers : pommiers, poiriers
Arbustes : buis

Renseignements pratiques

Ouverture au public : oui

Visite libre : oui

Documents disponibles : plan du parc et fiche de visite

Caractéristiques du parc/jardin

Type de jardin : Jardin à la française, Jardin à l'anglaise

Éléments de décoration : Potager, Orangerie, Cours d’eau, Plan d’eau, Pont, Pavillon

Statut du jardin : privé

Accueil du public : ouvert au public

Classification : Classé au titre des Monuments Historiques, Inscrit au titre des Monuments Historiques