Jardin dessiné probablement par Guy Coquille (1523-1603), célèbre jurisconsulte du Nivernais au XVIe siècle. Guy Coquille était Seigneur de Romenay. Guy Coquille était très attaché à cette maison forte qu’il appelait sa Maison des champs. Cet humaniste a conservé les douves en eau, agrandi le château. On a écrit que c’est Guy Coquille qui aurait fait réaliser les peintures murales de la ’’Galerie’’ du premier étage, par des peintres de l’école de Padoue. Ces peintures murales de belle qualité et inscrites semblent néanmoins dater de la fin du XVIe siècle, voire du début du XVIIe siècle.
A partir de documents trouvés aux archives départementales et guidés tant par l'architecte Emmanuel du Chazaud, et qu’avec le concours de la DRAC de Bourgogne, les nouveaux propriétaires ont pu engager des fouilles importantes destinées à repérer les limites des canaux abandonnés. Les travaux se sont déroulés sur plusieurs années et aujourd’hui le système hydraulique de Romenay est complètement restitué et rend à ce lieu toute son élégance.
Dès l’origine semble-t-il, quatre bassins rectangulaires ont été construits, l’un - le plus grand - d’environ 4 000 m2, avait un rôle de rétention des eaux de ruissellement et se déversait successivement dans trois autres bassins, plus petits, situés en aval. Ce quatrième bassin se déverse dans les douves qui entourent le château et le trop plein des douves alimente un canal orienté ouest-est dont la perspective accélérée éloigne la vue du grand canal nord-sud de 100 mètres de longueur et 18 mètres de largeur.
Au sud ce grand canal est fermé par le Nymphée avec sa théâtralisation minérale auquel répond, au nord, la verticalité du théâtre de verdure. Le tapis vert affleure les limites géométriques de ces canaux avec sobriété et discrétion. Ici le jardin structuré ne concurrence pas l’architecture mais, bien au contraire, on voit bien que l’eau si généreuse dans le Bazois est d’abord exploitée comme élément défensif avant de se transformer en un audacieux et rigoureux miroir.
A l’est du château, on peut observer les réminiscences d’un jardin à la française d’époque XVIIIe dont il subsiste les buis et quelques arbres fruitiers. Ce jardin est progressivement remis en état.