De 1971 à 1999, l’établissement alors appelé « Maison de Santé Spécialisée » est une structure de la Caisse Régionale d’Assurance Maladie, créée pour la prise en charge « des femmes atteintes de maladies nerveuses ». Lors de l’élaboration du Schéma Régional d’Organisation de la Psychiatrie en Alsace (1998-2002), les autorités de tutelle souhaitent l’intégration de la maison de santé spécialisée « Le Roggenberg » établissement PSPH (participant au service public hospitalier) à la sectorisation psychiatrique afin d’assurer aux patients du Sundgau des services et des soins de proximité. Ce nouveau secteur de 56 665 habitants, le secteur 10, est confié au Centre Médical « Le Roggenberg ».
L’établissement compte un parc qui constitue un espace privilégié pour les patients, les professionnels et les familles. Que ce soit pour les promenades et les visites mais surtout pour toutes les activités qui y sont organisées dont le dessin, la peinture, le jardinage, la musique, etc. Cet environnement est devenu un « jardin culturel ». Il est la reconnaissance d’un patrimoine paré de bien des vertus : populaire par son lien avec la ruralité ; symbolique de l’identité et des traditions sundgauviennes ; pédagogique pour transmettre les savoirs de la terre ; fédérateur par la dynamique qu’il suscite ; métaphore de l’ouverture, de la lutte contre la souffrance et l’exclusion ; synthèse de la créativité et de l’imaginaire.
En juillet 2006, lors de l’appel à projets « la culture à l’hôpital » diffusé par l’ARH et la DRAC, le Roggenberg entreprend de formaliser et de développer le projet de son « jardin culturel » où se déploieraient le travail et les interventions d’un ensemble d’artistes et auxquels les patients et le personnel seront associés. Depuis novembre 2006 le Reoggenberg accueille une artiste plasticienne, Vincente Blanchard, pour travailler matières et imaginaire avec les patients et le personnel. D’autres moments sont consacrés aux plantations, au désherbage, à l’arrosage, à la récolte des légumes et à la cuisine. Que ce soit le travail de création ou celui de la terre on y développe le sens de l’observation. On apprend la patience. Chacun trouve un rôle et une place. Chacun est utile et découvre des talents et des savoirs insoupçonnés.