Le parc était célèbre au XVIIIe siècle. Des parterres comprenant des pièces d’eau s’étendaient devant la façade principale du château. Sur la rive gauche de l’Orne qui borde la propriété, le duc d’Harcourt, gouverneur de Normandie, membre de l’Académie Française et auteur d’un traité sur les jardins, créa sur la colline un parc à l’anglaise qui comprenait plusieurs monuments ou fabriques : temples de l’amour, tour, kiosque chinois, etc. un pont, aujourd’hui disparu, permettait d’y accéder. L’un des premiers cèdres du liban y fut planté à la fin du XVIIIe siècle, un orage l’abbatit en 1981.
Abandonné pendant la Révolution, aménagé dans le goût romantique au cours du XIXe siècle, le parc subit, pendant la campagne de Normandie en 1944 de graves détériorations. Les obus et la mitraille détruisirent ou mutilèrent la plupart des arbres. L’ancien potager avec ses vastes serres n’était plus qu’un ensemble de crevasses.
Redonner au parc le charme qu’il avait perdu était une tâche séduisante. Un esprit nouveau accordé aux nécessités de notre époque a guidé l’ordonnance et les aménagements.Il a été dessiné et planté avec le souci que l’axe de vision du promeneur butte sur ce qui a été sélectionné pour son agrément.