Mesure, démesure par Catherine MOSBACH – Château de Bénouville

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Mesure, démesure par Catherine MOSBACH – Château de Bénouville

Cette présentation développe deux projets de dimensions assez conséquentes : le Louvre Lens musée parc de 20ha dans le nord de la France encore en cours de finalisation, Phase Shift Park de 70ha à Taiwan dont le chantier commence en ce début d’année. Notre travail consiste à mettre en place des outils pour la mise en œuvre d’espace « refuge » au sens domestique du terme, en même temps que d’espace en perpétuelle transformation au sens de l’altération des lieux et des êtres. Il s’agit d’initier un vocabulaire qui accepte la mesure tout en restant ouvert à ce qui n’est pas encore connu ni figé à savoir son mouvement. La mesure est par définition du côté de la norme, aussi bien au sens d’un contrôle de conformité à ce qui est techniquement identifié par une corporation, qu’au sens de la délimitation de processus nomades, contenus dans le temps et dans l’espace. La démesure est du côté de ce qui n’est pas encore cerné ou dit plus communément rendu public. Cette notion s’applique tant aux amplitudes des effets qui y sont explorées qu’aux natures de prospectives non encore identifiées par ce qui est couramment nommé espace public. La notion de démesure s’applique tant à l’espace qu’au temps au sens d’une altération continue offerte aux scénographies de la transformation.

Catherine Mosbach

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Elle est diplômée de l’École nationale supérieure du paysage de Versailles en 1986. Elle fonde, avec Marc Claramunt, Pascale Jacotot et Vincent Tricaud, le magazine Pages Paysages et crée son atelier à Paris dès 1987. Elle obtient un DEA en Histoire et civilisation à l’EHESS en 1990. En 1994 elle obtient la bourse Léonard de Vinci du ministère des Affaires étrangères, pour une recherche sur le dialogue architecture-paysage auprès de Herzog et de Meuron à Bâle. Parmi ses nombreux projets, figurent le parc archéologique de Solutré en Saône-et-Loire (2001), la promenade du canal de Saint-Denis en Seine-Saint-Denis, le jardin botanique de Bordeaux (2003), Prix européen du paysage de Rosa Barba, Barcelone, (2003), le jardin prototype ‘l’autre rive’ à Québec (2007), le jardin prototype Shan Shui à l’Exposition Internationale d’horticulture de Xian, (2008), la place de la République à Paris (2009), la promenade de la Méditerranée du Fort Saint-Jean de Marseille (2010), le Jade Ecopark Taichung à Taiwan (2011) ainsi que le musée de la Romanité de Nîmes (2012). Le parc de Taichung, qu’elle réalise avec Philippe Rahm et RLA, accueille un centre culturel réalisé par Sanaa et la tour de Taiwan de 300m de haut de Sou Foujimoto. En 2005, elle est lauréate du concours avec Sanaa architecte mandataire et Imrey Culbert muséographe du Louvre à Lens, dont le parc est actuellement en cours d’achèvement. Ce projet est distingué en 2011 par le prix Emilio Ambasz Award for Green Architecture, Tel Aviv ; en 2013  Iconic Award categories projet de l’année German Design Council, Munich, The Icon Awards nominé categories projet de l’année Icon Magazine’s, London, l’Equerre d’Argent prix du Moniteur, Paris, Top 10 best project of the Year, Azure Magazine, Toronto, en 2014   T+L Design Awards, honorable mention pour le musée de l’année NewYork. Catherine Mosbach publie régulièrement des articles et a enseigné comme professeur invitée à l’université de Pennsylvanie (Graduate School of Fine Arts) 2003-2006.