Tout ce que vous voulez savoir sur L’Hortus Palatinus d’Heidelberg : un jardin singulier au cœur du Palatinat, conçu par Salomon de Caus, ingénieur normand (1576-1626) par Jean-Pierre LE GOFF – Château de Bénouville

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Tout ce que vous voulez savoir sur L’Hortus Palatinus d’Heidelberg : un jardin singulier au cœur du Palatinat, conçu par Salomon de Caus, ingénieur normand (1576-1626) par Jean-Pierre LE GOFF – Château de Bénouville

C’est à un ingénieur normand d’origine protestante, Salomon de Caus (1576-1626), maître de dessin de la princesse Élisabeth, fille du Prince de Galles et future épouse de Frédéric V, prince-électeur du Palatinat, que fut confié le soin de concevoir le plan et le décor des jardins que celui-ci fit construire, entre 1614 et 1620, pour sa résidence d’Heidelberg ; la cour du prince se plaisait à considérer ces lieux comme la huitième merveille du monde. Non sans quelques raisons : ces jardins, qui sont typiques d’un certain maniérisme finissant et anglicisé et préfigurent, d’un point de vue technique, les jardins à la française du Grand Siècle, ont été aménagés en terrasses à flanc de coteau ; et cela exigea du concepteur d’énormes travaux de remblai ainsi que des prodiges de science hydraulique pour peupler les jardins de fontaines intermittentes et de grottes habitées de mécanismes automates. Le fait que ces jardins ont été détruits en 1630, du vivant de S. de Caus, nous conduit à une visite guidée en images et en en planches tirées des traités de l’ingénieur, sortes d’arcanes de ce projet « merveilleux ».

Jean-Pierre Le Goff

Jean-Pierre Le Goff est aujourd’hui retraité de l’université de Caen, où il a enseigné les mathématiques, l’épistémologie et l’histoire des sciences ainsi que l’histoire des arts graphiques ; ses travaux sur les rapports entre arts et sciences l’ont conduit à étudier de façon croisée leurs aspects théoriques et pratiques, et à éditer et/ou traduire de nombreux traités de perspective ou d’architecture, comme, par exemple, à la demande de Daniel Arasse, le De prospettiva pingendi de Piero della Francesca, et à celle de René Taton, les Œuvres complètes de Girard Desargues ; actuellement il travaille sur les traités de Sebastiano Serlio, de Jean Cousin, de Salomon de Caus & alii, pour tenter une histoire des modes de représentation touchant au dessin, à la peinture, à l’architecture civile et militaire, et à celle des décors de théâtre et de l’art des jardins. Depuis 2014, il co-dirige, avec Huguette Legros, médiéviste de l4université de Caen, une collection d’ouvrages (publiés aux Cahiers du Temps), qui rend compte de cycles thématiques de conférences au Musée des Beaux-Arts de Caen, organisés dans le cadre de la Société des Amis du Musée.