L’Académie nationale des belles-lettres, sciences et arts de Bordeaux a été créée en 1712 pour faire suite à une société musicale l’Académie des lyriques formée en 1707 par des Bordelais appartenant à des familles de parlementaires. Pour amenuiser les dissensions entre scientifiques et littéraires, nées des progrès du cartésianisme, il est fait appel à la protection royale et par l’intermédiaire de Jacques-Henri Nompar, pair de France et duc de La Force, des lettres patentes de Louis XIV ratifient son établissement définitif le 5 septembre 1712. Elle compte de nombreux membres illustres et notamment Louis-Charles de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu qui en occupe la présidence en 1718, 1726, 1735 et 1748, et qui en devient un des protecteurs les plus efficaces. Comme toutes les sociétés savantes, assimilées à des corporations, l’Académie de Bordeaux est supprimée en 1793 et ses biens nationalisés. En 1796, elle renaît sous les titres de Sociétés linnéennes, de Société d’histoire naturelle et d’agriculture, puis de Société des sciences, arts et lettres. En 1819, elle reprend son nom d’Académie. L’Académie a pour principe et ambition de représenter toutes les activités de la grande ville, intellectuelle, artistique, économique, sociale. Elle tient deux séances mensuelles à l’occasion desquelles des communications originales sont lues, soit par un membre ordinaire, soit par un membre associé, soit par un membre correspondant. Une discussion suit ces communications publiées dans le volume des actes.

Le fonds ancien (documents du XVIIIe siècle) saisi lors de la Révolution est aujourd’hui conservé à la Bibliothèque municipale de Bordeaux. Les archives datant du XIXe siècle à la première moitié du XXe siècle ont été déposées aux Archives municipales tandis que les archives les plus récentes sont conservées à l’Académie.