Identification et description | |
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Nom du parc | Jardins du domaine de Longsard |
Commune | Arnas-en-Beaujolais |
Département | Rhône |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Type de propriétaire | Propriétaire privé |
Coordonnées | 4060 route de Longsard69000, Arnas-en-BeaujolaisMail : longsard@wanadoo.fr |
Site Internet | www.longsard.com |
Localisation | Latitude : 46.155934787785 |
Longitude : 4.61159706115723 | |
Source | Inventaire des Parcs et Jardins – Comité des Parcs et Jardins de France – mai 2007 |
Si le domaine de Longsard apparaît dès le début du XVIIe siècle, la propriété que vous allez visiter a été construite durant la deuxième moitié
du XVIIIe siècle par Jean-Charles Marie de Brun, conseiller du roi et maître des eaux et forêts
de la province de Beaujolais. En 1780, le propriétaire est le Seigneur Pierre Verd
de Longsard. Victor de Saint Amand, fermier général, acquiert la propriété et fait
faire un plan en 1792 par M. Gilbert, géomètre. Il mourra guillotiné le 31 janvier 1794.
La propriété passe alors à la famille Pollalion, vicomte de Glavenas. Elle compte
220 hectares dont beaucoup de vignes. Monsieur de Pollalion devient maire d’Arnas
et est un membre éminent de la Société d’horticulture Française dont il a été l’un
des créateurs.
La propriété compte alors cinq fermes, où il instaure des méthodes de culture modernes.
C’est à cette époque que des changements sont apportés au château : à l’extérieur,
pose de persiennes et remplacement des fenêtres XVIIIe siècle à petits carreaux (il en reste quelques-unes). A l’intérieur, réfection de
la salle à manger avec ses boiseries et son papier peint, pose de mosaïque italienne
dans l’entrée, illustrant le blason de la famille Pollalion. En 1891, le comte et
le comtesse Paul Claret de Fleurieu rachètent le château, qui restera dans la famille
jusqu’en août 1997.
Les propriétaires actuels, le comte et la comtesse Olivier du Mesnil du Buisson, sont
heureux de vous ouvrir les extérieurs, dont la restauration est en cours et prendra
quelques années. Le dessin des jardins à la française, tels que vous les voyez, date
de 1792, comme le montre un plan original. Ils ont été légèrement modifiés dans le
temps afin de simplifier leur entretien. Autour du jardin, un parc paysager romantique
de style anglais a été planté, très à la mode au XVIIIe siècle.
1. Partez de l’obélisque. Il apparaît à Longsard en 1892, cadeau fait à la famille
de Fleurieu par un Saint Victor, héritier d’un général de la campagne Italienne de
Bonaparte. Il est en marbre et vient de Rome. Le texte en latin dit "Le souverain
Pontife Sixte Quint a ordonné que cet obélisque consacré au soleil par César Auguste
selon le rite impie, ruine pitoyable brisée et enfouie sous l’herbe, soit transporté
et rendu à sa forme première, et consacré à la Croix très invincible en l’an 1589.
Devant le temple sacré de celui-ci, je me dresse plus auguste et joyeux. Le soleil
de justice né du sein d’une vierge s’est levé quand un homme avait le pouvoir à vie.
Jules César Auguste, grand Pontife, la douzième année de son consulat, la quatorzième
de son élévation, alors que l’Égypte était soumise à la puissance du peuple Romain,
a consacré ce temple au soleil".
2. Continuez en descendant l’allée de tilleuls bi-centenaires. Les deux allées apparaissent
dans le plan de 1792. Vous pouvez constater une partie des dégâts subis le 28 décembre 1999.
Au bas des deux allées, deux bosquets de platanes de type anglais ont été plantés,
comme on peut en voir à Londres.
3. Au fond, tournez à gauche vers le milieu du parc. La haie de buis qui clôture le
parc est entrouverte pour ouvrir la vue. Les deux cents mètres de haies de buis qui
remontent le parc étaient autrefois taillés en forme de banquette. Ici le pré est
séparé du parc par un muret, le saut-de-loup, ou "Ha-Ha" en anglais.
4. En remontant le jardin, vous vous trouvez au milieu d’ifs taillés ou topiaires,
dont la disposition n’est pas sans rappeler un échiquier. La jeune pousse d’if est
taillée annuellement en juin, puis une fois séchée, ses molécules sont utilisées pour
un traitement anti-cancérigène, ’le Taxol’.
5. Au centre se trouve un bassin octogonal en pierre rose. Il est alimenté par les
eaux pluviales du Château grâce à un réseau de canalisations souterraines en terre
cuite. Au centre des deux pelouses se dressent deux urnes du XVIIIe siècle. Elles étaient autrefois surmontées de flammes ou de têtes que des tireurs
anonymes ont prises pour cibles pendant la Seconde Guerre mondiale.
6. Du bassin vous avez une vue de l’ensemble du Château. Les rosiers grimpants sont
des roses anciennes d’André Eve. Dans le clocheton au dessus du toit se trouve une
cloche en bronze dédiée à Marie en 1669.
7. A droite et à gauche de l’escalier d’honneur nous avons planté deux parterres de
fleurs vivaces. Les plantes proviennent de plusieurs foires aux plantes et de pépiniéristes
spécialisés. Le choix de couleurs a été volontairement limité au bleu et blanc. Les
plantes en fleurs en ce moment sont : les nepetas (bl.), lupins (bl.), roses, géraniums
vivaces (Johnson blue et sanguineum), pivoine herbacée (bla), campanule ( bl. et bla),
centaurée montana (bl.), delphinium, ancolie (bl.), lin (bl), sauge (bl.), penstemon
(bl), acanthe (bla), deux viburnum (bla) et deux choisya (bla), des lavandes blanches
et bleues. Ces plantes sont très variées : campanules naines du Caucase et fleurs
paniculées, nepetas aux bleus très différents des lupins ou des delphiniums.
8. La terrasse, parfaitement proportionnée, est prolongée de deux quinconces de tilleuls.
Le côté est a beaucoup souffert de la tempête, nous avons perdu plusieurs arbres,
qui ont été replantés récemment.
9. En haut des marches, tournez-vous vers le sud. Le parc paysager romantique est
bien en évidence, avec le pré, le plan d’eau et les arbres plantés autour. Les deux
peupliers d’Italie sont là pour attirer l’oeil vers les Monts d’or.
10. Passez sous la grille est. Elle est aussi XVIIIe siècle, et surmontée d’une couronne de comte et d’initiales.
11. Dans la cour se trouvent deux cèdres du Liban dont l’un est tricentenaire. Au
fond, vous voyez la serre où nous gardons nos orangers l’hiver et où sont accrochés
de vieux outils de culture et de vinification. A l’ouest nous venons de planter plusieurs
espèces d’hydrangeas blancs (quercifolia, sargentea et hortensia) ainsi que des hellébores
et heucheras.
12. Sortez de la cour par le portail est. Une très ancienne allée de charmes est prolongée
par une allée de buis, qui fait 200 mètres de long. Toutes deux datent de l’origine
du jardin. Vers le Sud, se trouvaient autrefois le potager et le verger. Nous sommes
maintenant en train de refaire un petit potager. Il y a 5 ans cette partie du jardin
était recouverte de ronces, et nous avons découvert par hasard le bassin qui servait
de réserve d’eau. Il est alimenté par les eaux de pluie du cuvage.
13. Retour vers la cour. Reposez-vous sous les cèdres du Liban. Le plus petit a été
planté en 1900, le tronc du plus gros – dont nous ignorons l’âge – mesure 7 m 80 de
circonférence.
Superficie : inconnue
Protection : inscrit au titre des Monuments Historiques
Classification : label Arbre remarquable de France
Arbres : cèdre du Liban dans la cour, 7 m 86 de circonférence
Arbres d'alignement : deux allées de tilleuls dans le parc et une allée de charmes bi-centenaires vers
le vignoble
Plantes vivaces : mixed border dans le parc uniquement bleu et blanc
Ouverture au public : uniquement sur rendez-vous
Visite libre : oui
Visite guidée : oui
Type de jardin : Jardin à la française, Jardin à l'anglaise
Éléments de décoration : Potager, Statues
Statut du jardin : privé
Accueil du public : ouvert au public
Classification : Inscrit au titre des Monuments Historiques, Label Arbre remarquable de France