Identification et description | |
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Nom du parc | Parc et jardins du château de Bussy-Rabutin |
Commune | Bussy-le-Grand |
Département | Côte-d’Or |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Type de propriétaire | État |
Coordonnées | Rue du Château21150, Bussy-le-GrandMail : chateau-de-bussy-rabutin@monuments-nationaux.fr |
Site Internet | bussy-rabutin.monuments-nationaux.fr/ |
Localisation | Latitude : 47.5741439 |
Longitude : 4.518338 | |
Source | Inventaire des Parcs et Jardins – Comité des Parcs et Jardins de France – mai 2007 |
La terre de Bussy n’est mentionnée qu’au début du XIVe siècle. Un acte de 1348 évoque la présence d’un « manoir séant sur la rivière ».
Si des éléments permettent d’affirmer l’existence de la propriété dès le XIVe siècle, aucun document ne témoigne de l’organisation des jardins à cette période.
Né en 1618, Roger de Bussy-Rabutin, militaire et homme de lettre devient seigneur
de Bussy en 1644. Il confère sa célébrité à cette terre. Elle avait été acquise en
1602 par son grand-père, François de Rabutin, puis transmise en 1618 à Léonor de Rabutin,
père de Roger de Rabutin. En 1665, il est exilé à Bussy-Rabutin où il se consacre
à embellir l’intérieur du château et entreprend de tracer des jardins « comme Versailles
des carré de buis en compartiment et de part et d’autre de cette composition, deux
exèdres rectangulaires, clos de murs et bordés d’un promenoir en terrasse légèrement
surélevé » et ceci jusqu’à sa mort en 1693.
Son fils Nicolas hérite de la propriété. Aucuns travaux apparents ne sont connus durant
cette période. Il disparait en 1719 ; le frère et la soeur de Roger de Rabutin vendent
alors la seigneurie de Bussy. Elle est acquise en 1733 par un conseiller au Parlement
de Bourgogne, Etienne Dagonneau de Marcilly et sa femme Geneviève-Alexis de Salins,
italienne et d’une famille très fortunée. Il entreprend de constituer un vaste domaine
À l'italienne et de le faire fructifier. Etienne Dagonneau meurt en 1738 et sa veuve
poursuit son oeuvre avec acharnement. C’est la période la plus documentée sur l’histoire
des jardins de Bussy-Rabutin : elle inspire la restauration effectuée par Frédéric
Didier en 1993.
Geneviève-Alexis de Salins achète des terres en 1759 et 1764, elle fait refaire les
douves et les ponts entre 1747 et 1752, tout en s’intéressant à l’ensemble des bâtiments
agricoles « bergerie, grange, séchoir... ». La glacière apparait sur le domaine à
cette période. Elle entreprend l’aménagement du parc de 34 hectares et prend à coeur
de rendre plus agréable les alentours du château :
- la partie forestière est dotée d’allées en plateau, une partie est dévolue à la
pâture ;
- l’avant-cour est aménagée en patte d’oie, les allées sont bordées de tilleuls, une
partie est conservée en prairie pour la pâture ;
- une partie des jardins est constituée de bosquets de charmilles formant une étoile
et 2 salles vertes dont une circulaire et l’autre avec une forme allongée, qui pourrait
être une lice de tir à l’arc ou autre je ;
- les sources abondantes à cette époque sont canalisées afin de desservir l’ensemble
du réseau hydraulique du domaine.
C’est à son initiative qu’on doit le parterre fleuri sur la terrasse, le bassin rond
avec son jet d’eau, le pédiluve « qui servait d’abreuvoir », le canal en contrebas,
un nouveau jardin potager et un verger (1755,1758). Elle préserve le décor intérieur
du château.
Un état des lieux très détaillé du château et du domaine est alors rédigé en 1781
par Pierre-Louis Baudot, magistrat et érudit bourguignon. Ce document est consultable
à la bibliothèque municipale de Dijon. A la mort en 1790 de Geneviève-Alexis de Salins,
l’ensemble de ses biens revient à son neveu, l’abbé Denis Robert Prévost. Ce dernier
émigre en 1792 et le domaine est mis sous séquestre.
En 1800 la République abandonne Bussy aux débiteurs des Dagonneau. Les quinze années
suivantes se succèdent différents propriétaires dont Vuillerod qui rembourse les dettes
puis revend le domaine à Calignon. Durant ces années, il ne semble pas que les jardins
aient fait l’objet d’un soin particulier.
En 1818 le château est vendu à Jacques Dorneau, propriétaire fortuné qui s’est enrichi
sous la Révolution en spéculant sur la vente des biens nationaux. Il devient maire
de Bussy le Grand. Il sauve le décor du château, rachetant de nombreux portraits dispersés
et restaure l’édifice. Il fait bâtir le mur d’enceinte qui clos l’ensemble de la propriété
en 1832. Après la mort de sa fille en 1834 et n’ayant plus de successeur, il vend.
Le 5 août 1835, le comte Jean Baptiste César de Sarcus est le nouveau propriétaire.
Il prend le parti de remodeler entièrement le parc : il redessine les parterres de
buis, aménage un lavoir rectangulaire dans l’ancien verger et transforme considérablement
l’avant-cour. L’allée en patte d’oie est supprimée et le pédiluve rebouché au profit
d’un axe central et d’une allée circulaire. Il fait l’acquisition de plusieurs sculptures
pour agrémenter l’ensemble : « L’enlèvement de Proserpine par Pluton », d’après François
Girardon ; « Junon et son paon », attribué à Jean Dubois ; « Cybèle et sa corne d’abondance »,
de Claude-François Attiret ; « Jupiter lançant la foudre », attribué à Claude-François
Attiret ; « La Nymphe », de Joseph Moreau. Par ailleurs, il restaure les portraits
et continue l’oeuvre de décoration intérieure entreprise par Roger de Rabutin. A la
demande de Sarcus, le château de Bussy-Rabutin est classé en totalité au titre des
monuments historiques dès 1862.
Les descendants du comte de Sarcus poursuivent son oeuvre et le domaine est cédé en
1919 à un riche industriel de Grenoble. Dès 1927, ce dernier cherche à se défaire
du domaine qui connait alors une nouvelle période d’abandon.
L’État achète le château le 20 novembre 1929 et entreprend immédiatement des travaux
de sauvegarde. Entre 1989 et 1993, la restauration des jardins et du grand commun
est réalisé. Le plan dressé à l’occasion des travaux effectués entre 1755 et 1758
par Geneviève-Alexis de Salins, a servi de base de réflexion à cette restauration,
qui a cependant conservé certains aménagements du XIXe siècle.
Autre élément décoratif : verger, douves en eaux, colombier, cellier, fontaine
Crédit Photo Eurociel : © Corret Eurociel / Centre des monuments nationaux
Crédit Photo Eurociel : © Corret Eurociel / Centre des monuments nationaux
Crédit Photo DB : © David Bordes / Centre des monuments nationaux
Crédits Photos PHB : © Philippe Berthé / Centre des monuments nationaux
Superficie : 36ha
Protection : classé au titre des Monuments Historiques
Classification : label Jardin remarquable
Arbres : 3 tilleuls plantés vers 1750 et un Ginkgo Biloba « arbre aux quarante écus », alignement
de Tilleuls.
Arbres fruitiers : Pommiers, Poiriers, Pruniers, Noyers, Noisetiers, Vignes, Cerisiers
Arbustes : Houx et un Lidiodendron Tulipiera (Tulipier de Virginie)
Plantes vivaces : 25 variétés
Fleurs annuelles : 217 pieds de Rosiers Anciens (46 variétés), 121 pieds de Pivoines Arbustives (25
variétés), Iris de Jardins (10 variétés)
Ouverture au public : oui
Durée de la visite : 00h45
Visite libre : oui
Visite guidée : oui
Accueil des groupes : oui
Documents disponibles : plan du jardin, fiche de la visite
Type de jardin : Jardin à la française
Éléments de décoration : Roseraie, Statues, Sculptures, Jeux d’eau, Cascade, Cours d’eau, Plan d’eau, Théâtre de verdure
Statut du jardin : public
Accueil du public : ouvert au public
Classification : Classé au titre des Monuments Historiques,