Le site ancestral des jardiniers de la Baratte est l’un des plus anciens de France. En effet, la plaine alluviale, située au bord de la Loire est cultivée avec certitude depuis au moins 500 ans. Dès 1708, les jardiniers se sont réunis en Confrérie sous la protection de Saint-Fiacre, leur saint patron. Après la Révolution française, la redistribution des biens a permis à un grand nombre de jardiniers de s’installer à la Baratte.
Les « Mangeux d’ail » comme on les appelle localement ont construit leur longues maisons au toit d’ardoises dès 1850, à côté du petit hameau du XVe siècle et des loges de jardiniers situées sur la Chaume, le Vernet, le Montôt (La Baratte), où l’on cultivait plus particulièrement la vigne et le blé, les Sablons et le Mouësse à l’est de Nevers.
Un long combat entre la Loire et les jardiniers barattons, qu’ils aiment autant qu’ils redoutent pour ses crues dévastatrices, a perduré près de 150 ans. De consolidation en consolidation la levée dite de Saint-Eloi a fini par être renforcée de façon décisive.
Aujourd’hui, les jardins maraîchers sont toujours présents et jouxtent les jardins potagers. La Saint-Fiacre est à nouveau fêtée le dernier week-end de septembre lors de la Fête des « Mangeux d’ail » et des terroirs.
L’association Saint-Fiacre Loire-Baratte anime de façon très active le site de la Baratte et milite en faveur de sa protection car les nombreux projets d’urbanisation qui se sont succédés jusqu’ici étaient aussi dévastateurs les uns que les autres. Fort heureusement, le site classé en zone inondable depuis 2004 limite pour l’instant l’artificialisation des sols.