Identification et description | |
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Nom du parc | Domaine départemental de Chamarande |
Commune | Chamarande |
Département | Essonne |
Région | Ile-de-France |
Type de propriétaire | Département |
Coordonnées | 38, rue du Commandant Arnoux 91730, Chamarande Mail : chamarande@essonne.fr |
Site Internet | www.chamarande.essonne.fr |
Localisation | Latitude : 48.5139889742153 |
Longitude : 2.21735000610352 | |
Source | Inventaire des Parcs et Jardins – Comité des Parcs et Jardins de France – mai 2007 |
Construit en 1654 par l’architecte Nicolas de l’Espine pour
Pierre Mérault, ancien fermier de la gabelle, le château de Bonnes
représentait pour son premier propriétaire, fraîchement anobli par
l’achat d’une charge de secrétaire conseiller du roi, le signe
évident de son ascension sociale.
En 1684, le domaine est
acheté par la famille d’Ornaison Talaru. Originaire de Chamarande,
terre située dans le Forez entre Lyon et Clermont-Ferrand, elle
obtient de Louis XIV le report du nom de Chamarande sur la terre de
Bonnes. A Versailles, les membres de cette famille jouent un rôle
important dans l’organisation de la cour, tel Clair Gilbert
d’Ornaison, premier valet de chambre de Louis. Malgré les
vicissitudes de la Révolution, l’influence politique de cette
famille ne faiblit pas, puisque Louis Justin Marie de Talaru est
nommé, sous Charles X ambassadeur en Espagne, ministre d’État et
membre du conseil privé du roi. En 1850, ce dernier décède sans
héritier.
Après la famille Talaru, le domaine connaît de
multiples propriétaires dont le duc de Persigny, ambassadeur et
ministre de l’intérieur de Napoléon III, Anthony Boucicaut, fils des
propriétaires du Bon Marché, grand magasin parisien ou encore
Auguste Mione, industriel dont l’entreprise a réalisé, par exemple,
La Cité Radieuse pour l’architecte Le Corbusier. Après sa faillite,
le Conseil général de l’Essonne décide de se porter acquéreur du
domaine en 1978. Le site est classé en 1977 et le Château en 1981,
aux titres des monuments historiques et des sites.
Depuis 1999,
la cour des communs du château abrite les archives départementales
de l’Essonne. En 2001 est créé un centre artistique et culturel. Le
domaine conjugue depuis, la valorisation du patrimoine historique
avec une activité artistique et contemporaine en direction de tous
les publics.
Dès l’origine, un parc d’une trentaine d’hectares encore
fortement inspiré par la Renaissance entoure le château. Ce premier
parc est transformé et agrandi de 1739 à 1763 sous la conduite de
l’architecte Pierre Contant d’Ivry. La physionomie actuelle et la
majorité des bâtiments toujours visibles tirent leur origine de
cette période. Ainsi, placé proche du village face aux communs,
l’auditoire (1741) était l’attribut visible du droit de justice que
possédaient les comtes de Chamarande.
A côté, sur sa droite, se
situe le potager (1739), dont le terrain est drainé grâce à des
sources canalisées et l’eau redistribuée par un réseau de bassins
que l’on devine toujours aujourd’hui. Grâce aux livres de compte du
XVIIIe siècle, on sait que l’on y
cultivait des pois, des lentilles, des choux-fleurs, des asperges...
Le buffet d’eau (1749) est la seule fontaine du XVIIIe siècle à être parvenue jusqu’à nous.
Cependant, elle a fréquemment été restaurée et a perdu son décor
sculpté originel. En effet, les deux sculptures situées dans la
partie haute ne sont pas de beaucoup postérieures à 1913. Ces
allégories de fleuves sont des copies de celles que l’on trouve dans
les jardins de Versailles. On peut identifier deux cours d’eau : la
Garonne, figure de vieillard-fleur et la Dordogne, figure de femme
allongée. L’hiver, il était nécessaire de protéger les arbres
exotiques pendant la saison froide. Ainsi des orangers, mais aussi
des citronniers, des lauriers, des grenadiers et des géraniums
étaient rentrés dans l’orangerie (1761) aux environs du 15 octobre
pour n’être ressortis que vers le 1er
mai.
Près de là, on sait que dès l’origine, trois bustes
représentant les Grâces, filles de Zeus, ornaient le centre de la
niche de ce cabinet d’où l’appellation de cabinet des Grâces. A
proximité, la glacière (1742) permettait de rafraîchir les boissons
ou de confectionner des sorbets. Plusieurs documents nous sont
parvenus permettant d’analyser le jeu de l’oie (1752), création
évoquant les labyrinthes de verdure. Un projet aquarellé de Contant
d’Ivry daté de 1742 présente un espace organisé en spirale
comportant 63 cases. A l’emplacement de chaque niche est figurée une
stèle, supportant sans doute des sculptures ou matérialisant une
numérotation pour le jeu. Excepté les vestiges du pavillon (socle et
bases de colonnes toscanes), rien ne subsistait de ce jeu de l’oie.
Sur la base de ce constat, le conseil général de l’Essonne a
néanmoins souhaité restituer ce lieu en 1999. A défaut d’une
reconstitution complète, le spectateur pourra retrouver ici
l’évocation et l’esprit du jardin du XVIIIe siècle. Enfin, le pavillon belvédère (années
1740) devait être un lieu privilégié pour tenir salon, écouter un
peu de musique, discuter, etc. L’absence d’un mur d’enceinte
(remplacé par un fossé appelé saut de loup) permet de plus
d’embrasser du regard un large paysage extérieur.
Dès les
années 1780, le parc est en partie transformé à l’anglaise par la
création d’une île entourée d’une pièce d’eau, probablement sous la
conduite du peintre paysagiste Hubert Robert. Dans la deuxième
moitié du XIXe siècle, les parties du
parc inchangées depuis le milieu du XVIIIe siècle prennent également un aspect à
l’anglaise. Tombé en désuétude dans les années 1970, le parc a été
réhabilité à la fin des années 1990 par l’architecte paysagiste
Jacques Sgard.
Superficie : 98ha
Protection : parc en partie inscrit au titre des Monuments Historiques, éléments du parc classés au titre des Monuments Historiques
Classification : label Jardin remarquable, label Arbre remarquable de France
Arbres : platane centenaire, hêtre pourpre, cyprès chauve de Louisiane, tilleuls
Arbres fruitiers : pommiers
Ouverture au public : oui
Visite libre : oui
Visite guidée : oui
Accueil des groupes : oui
Type de jardin : Jardin à l'anglaise
Statut du jardin : public
Accueil du public : ouvert au public
Classification : Classé au titre des Monuments Historiques, Inscrit au titre des Monuments Historiques, Label Jardin remarquable, Label Arbre remarquable de France