"La grande percée axiale et quelques très vieux chênes témoignent du premier parc à la française", contemporain de la construction du château par Guillaume de Lamoignon, vers 1680. La mutation du parc date du duc de Padoue en 1820 qui confie alors les travaux à Berthault, paysagiste de l’impératrice Joséphine à la Malmaison et de l’impératrice Marie-Louise à Compiègne. Celui-ci trace un réseau d’allées courbes, plante de nombreux arbres aux essences variées (érables, micocouliers...) tandis que les plans successifs sont créés par des massifs décoratifs (rhododendrons, pivoines...).
C’est sur ce premier canevas qu’interviennent en 1860 les frères Bühler, célèbres créateurs de parcs urbains. L’étang fut creusé et la palette végétale s’enrichit largement tulipiers de Virginie, cyprès chauves, pins noirs d’Autriche et laricios de Corse. Entre 1920 et 1950, le comte Ernest de Caraman a complété les plantations dont le superbe massif de conifères et les "chambres" de rhododendrons et d’azalées qui bordent l’étang. Depuis 1980, Béatrice de Caraman et ses enfants se sont attachés à la restauration du parc, avec l’aide du paysagiste T. Vaughan ainsi que d’autres professionnels tels que L.Benech, A.Bisson ou L.Mikanowski.
L’introduction progressive de plusieurs centaines d’espèces botaniques, sans compter les variétés horticoles, perpétue l’esprit du lieu où convergent intérêt botanique et esthétique des jardins. On peut aujourd’hui contempler diverses collections de : chênes, érables, prunus, magnolias, camellias, rhododendrons, azalées, hydrangeas, rosiers, seringats, pivoines... grâce auxquelles la structure du parc a été retrouvée.
Pour tous ces efforts, Courson a reçu en 1992 le Prix des Parcs de France doté par la fondation du Reader’s Digest. Avec le concours de l’Agence des Espaces Verts d’Ile-de-France, des travaux importants de restauration ont été commencés en 1992. La tempête de décembre 1999 n’a pas épargné Courson, et le parc a particulièrement souffert. Il faudra plusieurs années pour que le parc retrouve un nouvel équilibre, et que les jeunes plantations prennent le relais des nombreux arbres.
Parc romantique à l’anglaise, lieu de paix, fruit du travail des plus grands paysagistes des trois derniers siècles, ce parc fait depuis 20 ans l’objet d’une restauration exemplaire (plus de 2000 arbres et arbustes replantés). Il propose une histoire des arts de la botanique à travers des essences témoignant de son évolution.