Identification et description | |
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Nom du parc | Jardins du château de Thoiry |
Commune | Thoiry |
Département | Yvelines |
Région | Ile-de-France |
Date de création | 1708 |
Auteur/ Créateur | Claude Desgot |
Type de propriétaire | Propriétaire privé |
Coordonnées | Château de Thoiry78770, ThoiryMail : alp@thoiry.tm.fr |
Site Internet | www.thoiry.tm.fr |
Localisation | Latitude : 48.8637548851455 |
Longitude : 1.78901195526123 | |
Source | Inventaire des Parcs et Jardins – Comité des Parcs et Jardins de France – mai 2007 |
A l’origine, les jardins de Thoiry furent d’abord un écrin pour la demeure solaire
de l’alchimiste Raoul Moreau, propriétaire du château. De cette époque ancienne, seule
subsiste une planche qui montre les jardins du XVIe siècle sous leur aspect initial. Cette aquarelle des plans de Thoiry, qui date de
1707, avait été réalisée par l’arpenteur Aubry afin de faciliter la perception des
droits féodaux.
A partir de 1708, Claude Desgot prend en main et à pleine terre le destin du parc
de Thoiry. Neveu d’André Le Nôtre, le célèbre jardinier du roi qui fut à l’origine
d’une harmonie nouvelle dans l’agencement des jardins, connue sous le nom de « jardin
à la française », Claude Desgot imposa aux terrasses, allées centrales, parterres
de fleurs une stricte discipline géométrique. Le paysage « à la française » et ses
perspectives prolongèrent les axes et proportions du château jusqu’à l’horizon. Symétries
contraignantes, formes géométriques rigides incarnent l’esprit de l’art classique
des jardins qui ordonne la Nature afin de grandir l’Homme.
A l’Homme de l’époque classique, qui se veut maître et possesseur de la Nature, succède
au XIXe siècle un Homme en proie au doute, rongé par le spleen et rêvant de voyages lointains.
Le romantisme infuse les esprits, l’âme s’éprend d’exotisme, la mode des jardins « anglo-chinois »
est alors en plein essor. Châtelain puis Varé, qui sera plus tard le paysagiste du
bois de Boulogne, transforment le parc de Thoiry selon les canons de la mode du parc
paysager à l’anglaise. De nouvelles espèces botaniques sont acclimatées, le parc s’enrichit
de nouvelles essences d’arbres qui côtoient des chênes plus que centenaires.
En 1968, une partie des jardins de Thoiry fut transformée en parc animalier. Pour
la première fois, on pouvait voir des animaux exotiques et sauvages en liberté. Un
paysagisme original fut inventé, la campagne et les bois environnants réaménagés afin
d’offrir aux 1 000 animaux sauvages et exotiques un territoire de plus de 100 hectares
sur lequel les 21 espèces différentes vivent ensemble.
Dès le XVIe siècle, l’ordonnancement des jardins était conçu dans le souci de valoriser les proportions
architecturales du château de l’alchimiste Raoul Moreau. Si les terrasses, agrémentées
de parterres finement dessinés et fleuris, donnaient son assise au bâtiment, les grandes
allées en patte d’oie mettaient en valeur la transparence des pièces du rez-de-chaussée
situées dans l’axe de la course du Soleil.
Terrasses et allées centrales serviront de base, 150 ans plus tard, à un renouvellement
des formes connu sous le nom de jardin dit à la française. N’ignorant rien des « divines
proportions » et des règles du nombre d’Or utilisées par l’architecte Philibert de
l’Orme pour le château, Claude Desgot, neveu et associé de Le Nôtre, l’habile paysagiste
de Thoiry, s’en inspira pour aménager jardins et perspectives, prolongeant ainsi l’oeuvre
de l’architecte. Il créa une parfaite illusion d’optique. Ainsi, lorsque le promeneur
quitte le château pour rejoindre l’allée centrale, il a l’impression que le fond du
jardin s’éloigne au fur et à mesure qu’il avance car les arbres furent plantés de
manière à inverser les perspectives.
Au XIXe siècle, l’engouement du parc à l’anglaise, « plus naturel que la nature » s’impose
au détriment des conceptions classiques. Cette mode envahit le parc de Thoiry et seuls
le grand axe sud ouest et son parterre à la française échappent à la destruction.
Les paysagistes Chatelain puis Varé ont créé de splendides massifs d’azalées, de rhododendrons
aux couleurs mauves et roses tendres qui agrémentent alors la promenade.
De nouvelles espèces d’arbres, dont 51 séquoias, plantés vers 1852 enfouissent le
château sous les frondaisons, obstruant toutes les perspectives sur le vaste paysage
alentour. Vers 1970, soucieux de redonner à l’histoire des jardins sa pleine dimension,
les propriétaires du château ont restauré l’axe central du jardin à la française,
ont dégagé le château pour rétablir la perspective tout en développant, sur le reste
du domaine, le parc paysager à l’anglaise et les collections botaniques, notamment
le Jardin d’automne créé par Timothy Vaughan, le labyrinthe créé par Adrien Fisher,
une bordure florale par Alain Richert et une longue bordure de pivoines et hémérocalles
créées par la vicomtesse de la Panouse.
D’autres projets de création et restauration sont en cours.
Superficie : 450ha
Classification : label Jardin remarquable, label Arbre remarquable de France
Ouverture au public : oui
Visite libre : oui
Documents disponibles : dépliant
Type de jardin : Jardin à la française, Jardin à l'anglaise, Arboretum, Jardin botanique
Éléments de décoration : Statues, Labyrinthe, Sculptures, Jeux d’eau
Statut du jardin : privé
Accueil du public : ouvert au public
Classification : Label Jardin Remarquable,