Identification et description
Nom du parc Jardin botanique de Vauville
Commune La Hague
Département Manche
Région Normandie
Date de création 1947
Auteur/ Créateur Eric Pellerin
Auteur/ Créateur Nicole Pellerin
Type de propriétaire Propriétaire privé
Coordonnées Château de Vauville50440, La HagueMail : info@jardin-vauville.fr
Site Internet www.jardin-vauville.fr
Localisation Latitude : 49.636201
Longitude : -1.844951
Source Inventaire des Parcs et Jardins – Comité des Parcs et Jardins de France – mai 2007

Historique

L’histoire du château de Vauville disparut avec la destruction des archives départementales durant le bombardement de St-Lô lors de la Seconde Guerre mondiale. Nous ne citerons ici que quelques étapes qui permettent de suivre l’histoire de cette construction aujourd’hui classée à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.
Richard de Vauville entreprit en 1163 la construction d’un château fort dont il ne reste plus que le donjon. Il construisit également le prieuré de St-Hermel situé sur une colline au nord-est de Vauville. Ce prieuré dépendait de l’abbaye de Cerisy-la-Forêt. C’est vers la même époque que l’on peut situer la construction de l’église de Vauville contiguë au château, dont elle faisait autrefois partie. Nous perdons la trace des seigneurs de Vauville lors de la guerre de Cent Ans (une branche de la famille s’établit en Angleterre ; l’un deux, Lord Waxell fut vice-roi des Indes).
Les bâtiments actuels, formés de deux corps de logis bâtis à l’angle droit, reliés par la tour, furent érigés fin XVIe – XVIIe. Solidement construit en pierre du pays avec des murs qui par endroits ont près d’un mètre d’épaisseur, avec ses fenêtres à meneaux, et ses larges cheminées, le château de Vauville, couvert d’une toiture en schiste, demeure un des plus beaux exemples de l’architecture des maisons fortes du Nord Cotentin. Les lucarnes, surmontées d’une étoile et du soleil levant stylisé, indiquent l’appartenance au fief royal. A l’époque, elles indiquent également l’exonération de la gabelle.
Du caractère défensif de la construction d’origine, il ne reste pratiquement que la tour principale, le mûr d’enceinte circulaire, et la douve qui entoure le Château. Le pigeonnier, construit en 1732, à l’extérieur du mûr d’enceinte, est caractéristique des bâtiments d’accompagnement de l’édifice principal. Il contient plus de mille cases (ou boulins).
Le frère de l’Amiral de Tourville (1642-1701) fut propriétaire du château ainsi que le général Le Marois, aide de camp de Napoléon.
En 1837, Polydor Le Marois détruisit la poterie où mourut le Bienheureux Thomas Elye, aumônier de Saint Louis, dont le tombeau se trouve à Biville. Les communs, qui conféraient au château son allure féodale, furent détruits à la même époque.
Sous sa forme actuelle, ce sont les mêmes propriétaires qui depuis plus de cent ans entretiennent et restaurent le château. En effet, lors de la Seconde Guerre mondiale, le château fut pillé et fortement endommagé.

Description

Créé par Eric et Nicole Pellerin en 1947, l’exceptionnel jardin botanique du château de Vauville occupe plus de 40 000 m2. Abritant plus de 900 espèces de l’hémisphère austral, le jardin entoure le château de Vauville dans une ambiance subtropicale tout à fait surprenante. Constitué d’arbres et d’arbustes à feuilles persistantes formant un jardin permanent, utilisant les formes naturelles du terrain, le jardin botanique du château de Vauville fourmille d’amaryllis, d’echiums pinana, de senecios, d’aloès, de dimorphotécas s’épanouissant en pleine terre.
Jardin en perpétuelle évolution, fruit de beaucoup de travail, de science et de passion, le jardin botanique de Vauville, malgré un site venté, abrite avec bonheur de nombreuses espèces méditerranéennes sous forme d’un jardin naturel spontané. Les végétaux les plus robustes ont été associés en masse pour former des haies brise-vent afin d’abriter les plantes les plus délicates. L’eau courante de l’ancien ruisseau qui alimentait les champs d’origine est utilisée dans différents bassins où crinums osmondes royales et plantes aquatiques poussent sans retenue. La multiplicité des feuillages forme une palette d’une remarquable variété passant de l’argenté au vert le plus profond. Cyprès de Lambert, cordylines australes, trachycarpus, escalonias, s’adaptent aux exigences d’un climat qui, bien que tempéré, n’est pas toujours facile. Bambous, palmiers, phormius, fougères, gunneras aux feuilles géantes, accentuent le dépaysement du visiteur. Malgré la violence et la persistance des vents d’ouest représentant un handicap certain, la dérive nord atlantique du gulf-stream réchauffe cette côte nord-ouest de la Hague créant un climat favorable à l’acclimatation de plantes inhabituelles sous cette latitude. Dans le jardin botanique de Vauville les plantes poussent naturellement, sans contraintes, dans un apparent désordre poétique.
Cette création unique faite sans aucun système, sans souci d’évocation ou de reproduction d’un modèle connu, associe plantes fleuries et feuillages variés, offrant un spectacle renouvelé quel que soit le mois de l’année. Succession de chambres de verdure, bénéficiant d’une orientation originale, tourné à 180° sur la mer toute proche, le jardin botanique de Vauville, en plus d’une collection scientifique reconnue, forme l’écrin original du Château de Vauville, joyau de l’architecture du Nord Cotentin.
Le jardin botanique de Vauville a été inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1992.

Documents iconographiques

Informations complémentaires sur le parc/jardin

Superficie : 4ha

Protection : inscrit au titre des Monuments Historiques

Classification : label Jardin remarquable

Renseignements pratiques

Ouverture au public : oui

Durée de la visite : 01h00

Visite libre : oui

Visite guidée : oui

Accueil des groupes : oui

Caractéristiques du parc/jardin

Type de jardin : Jardin botanique

Statut du jardin : privé

Accueil du public : ouvert au public

Classification : Inscrit au titre des Monuments Historiques, Label Jardin remarquable