Le “Jardin du voyage immobile” est un jardin rectangulaire clos de conception inspirée par les principes de la tradition des jardins chinois et japonais, alliant l’eau, la pierre et les plantes. Organisé autour d’un couloir de piscine servant de plan d’eau central sur un axe nord-sud, je jardin répond aux principes classiques d’orientation et de fengshui de architecture chinoise et japonaise. Ceint de murs préexistants sur ses côtés ouest, est et sud, le jardin est en même temps un espace à ciel ouvert offrant vers le midi une vue dégagée directement sur le paysage majestueux de la Montagne Noire. Ainsi, le jardin conçu par l’homme s’étend et se fond dans la nature du monde en arrière-plan. Le plan d’eau, servant de “bassin de lune”, est flanqué de part et d’autre d’aires de pelouse remontants vers des galleries couvertes le long des murs ouest et est. Les galleries mènent à deux petits pavillons, aux angles sud-ouest et sud-est, surplombants le jardin et la piscine, et permettants l’ombrage, le repos et la contemplation. Suivant les conceptions architecturales chinoises et japonaises, les galleries et pavillons offrent en vis-à-vis une multitude d’angles et de points de vue cadrés sur le jardin qui sont autant de tableaux de sa végétation et de l’espace d’ensemble. Une cascade de pierres du Sidobre et un jet d’eau tombants dans le bassin ajoutent au plaisir visuel l’expérience sensorielle d’un bruit discret de ruissellement continu. Une passerelle permet de traverser la piscine et de relier les deux pelouses, tout en cernant un bain de papyrus et poissons rouges. Bordé par un périmètre de hauts bambous, le jardin est agencé selon les principes paysagistes traditionnels chinois et japonais d’une variété d’arbres, arbustes et plantes. La botanique évoque la rencontre de différents mondes culturels, à l'image de la famille Pouchous, allant du pin nain, de l'érable japonais et du saule chinois, aux palmiers et cyprès méditerranéens, ainsi que des pieds de lavande et de romarin à diverses plantes à fleurs (azalée, camélia, petit cerisier, pivoine arbustive, etc.). Conformément à la logique architecturale chinoise et japonaise, la découverte du jardin depuis ses deux entrées, nord et est, se fait soit au détour d’un écran de pierre, soit à travers un moucharabieh, qui protègent le lieu des mauvais esprits et des regards indiscrets, tout en marquant le passage du monde extérieur à celui de l’univers du jardin. Cet univers, avec ses perspectives sur le paysage de montagne et ses multiples parcours cachés, permet à l’esprit d’y voyager à l'infini sans avoir à se déplacer.

Autre type de jardin : jardin chinois

Autre élément décoratif : galeries chinoises