Identification et description | |
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Nom du parc | Parc de l’abbaye de Vauluisant |
Commune | Courgenay |
Département | Yonne |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Date de création | 19e siècle |
Auteur/ Créateur | Frévault Etienne |
Auteur/ Créateur | Lesueur Eugène |
Type de propriétaire | Propriétaire privé |
Coordonnées | 89190, Courgenay |
Site Internet | http://www.abbayedevauluisant.fr/ |
Localisation | Latitude : 48.2577985348206 |
Longitude : 3.52038860321045 | |
Source | Inventaire des Parcs et Jardins – Comité des Parcs et Jardins de France – mai 2007 |
C’est en 1127 qu’un groupe de moines du monastère de Preuilly, en
Seine-et-Marne, vint s’établir dans la petite vallée de l’Alain. Ces
religieux suivaient la règle de Cîteaux conformément aux usages des
compagnons de saint Bernard, ils choisirent de fonder la nouvelle
abbaye au sein de la forêt, en un lieu largement pourvu d’eau et
éloigné de toute habitation. Le site de la future abbaye n’était, en
1127, qu’un lieu sauvage et marécageux.
En quelques mois, les
cisterciens le transformèrent profondément, édifiant une vaste digue
de terre pour contenir et détourner les eaux de l’Alain. Le 1 avril
1129, les travaux étaient suffisamment avancés pour que l’archevêque
de Sens, Henri Sanglier, vienne consacrer les lieux réguliers.
L’abbaye atteint sa maturité dans les années 1140.
La seconde
moitié du XIIe siècle fut consacrée à la
mise en valeur du domaine. Pour cultiver les terres trop éloignées
de l’abbaye, les cisterciens créèrent des granges (Beauvais,
Toucheboeuf, Livanne, Cérilly, Armentières) confiées à des frères
convers qui y vivaient en communauté comme au monastère. Les
clairières furent mises en culture et les bois essartés, mais les
moines exploitèrent aussi le fer et l’argile, créant des forges et
des tuileries. Les productions dépassant ses besoins, Vauluisant fit
commerce de ses surplus en les vendant sur les marchés de Troyes de
Sens et de Provins.
Le XIIIe siècle
vit l’apogée de la puissance de Vauluisant. Mais dès la fin du règne
de Saint Louis les premières difficultés apparurent, querelles de
voisinage, puis désordre de la guerre de Cent Ans. Au cours du
XIVesiècle et au début du XVe siècle, l’abbaye fut plusieurs fois
attaquée, ses domaines furent pillés et ses moulins ruinés.
Le
rétablissement de l’autorité royale en Sénonais, à partir de 1438
permit aux moines de reconstituer leur patrimoine. Les religieux
s’employèrent à obtenir de Charles VII confirmation de leurs titres
de propriété et de leurs droits et privilèges puis, sous l’autorité
d’abbés énergiques, ils commencèrent à réparer les désastres
consécutifs à cent ans d’abandon.
A l’aube du XVIe siècle, Vauluisant avait retrouvé sa
prospérité. C’est à l’abbé Antoine Pierre, élu en 1502, que revient
le mérite d’avoir transformé l’abbaye médiévale en un vaste ensemble
Renaissance. Il restaura les cloîtres et les lieux monastiques. Le
séjour y était si agréable que le roi François 1er y vint plusieurs fois tenir sa cour. Tant
de richesses excitaient la convoitise et provoqua le démission de
l’abbé Antoine Pierre. Odet de Coligny se fit nommer abbé de
Vauluisant, avec lui commence le régime de la commende, c’est-à-dire
l’attribution des biens ecclésiastiques à des séculiers ou des laïcs
au détriment de la bonne gestion du monastère. A ceci s’ajoutèrent
les troubles des Guerres de Religion : le 13 octobre 1562, une
troupe armée pénétrait dans l’abbaye et ruinait l’église. En 1571 et
1576 monastère et dépendances étaient à nouveau pillés.
En 1636,
à l’instigation du cardinal de Richelieu, la réforme fut introduite
à Vauluisant : les anciens religieux quittèrent les lieux pour céder
la place à un groupe de cisterciens réformés. Ceux-ci essayèrent de
reconstituer le domaine, en rachetant une partie des terres
dilapidées. Mais les bâtiments qui n’avaient guère été restaurés
depuis l’abbé Antoine Pierre étaient en fort mauvais état comme nous
l’apprend la visite d’experts en 1684. En 1692, l’abbé Camille le
Tellier fit exécuter un dessin à vol d’oiseau de l’abbaye conservé
aujourd’hui à la Bibliothèque Nationale, document très précieux qui
permet de voir la distribution des différentes constructions dans
l’enclos monastique.
Au début du XVIIIe
siècle, Vauluisant apparaissait à ceux qui la visitaient
comme l’une des plus belles abbayes de l’ordre de Cîteaux. Grâce à
la vente des coupes de bois dont l’abbaye était fort riche, les
moines vont entreprendre d’importants travaux de restauration sur
l’église mais aussi sur le cloître, le dortoir, le réfectoire et la
maison abbatiale.
Dans les vingt premières années du XIXe siècle, l’abbaye ne fut qu’un grand chantier
de démolition. En 1835, le domaine fut acheté par Léopold Javal,
homme d’affaires qui décida de faire revivre Vauluisant en une ferme
modèle.
Propriété des familles Javal, puis Gamby, Vauluisant
ressuscite peu à peu. En 1965, l’ancienne chapelle Sainte Madeleine
était restaurée, puis la grange dîmière et les anciens communs ont
retrouvé leur aspect grâce aux efforts de Monsieur Jean Gamby, père
de Madame Viviane Demoulin Gamby actuelle propriétaire de l’Abbaye
de Vauluisant.
Situé dans un enclos d’environ 9 ha, le parc est classé : réserve
archéologique car il contient les fondations de l’abbaye. Il a été
planté en parc à l’anglaise en 1855, après la démolition de l’église
et des bâtiments monastiques. De nombreux bâtiments sont encore
présents.
Il est traversé par la rivière "Alain" et par une
partie de l’ancien réseau hydraulique cistercien.
Autre type de jardin : jardin de simples
Superficie : 9ha
Protection : inscrit au titre des Monuments Historiques
Ouverture au public : oui
Visite guidée : oui
Visite en groupe : oui
Type de jardin : Jardin à l'anglaise
Éléments de décoration : Cours d’eau
Statut du jardin : privé
Accueil du public : ouvert au public
Classification : Inscrit au titre des Monuments Historiques