Identification et description | |
---|---|
Nom du parc | Parc du Moulin à Tan |
Commune | Sens |
Département | Yonne |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Date de création | 1984 |
Auteur/ Créateur | Jean-Luc Boulard |
Type de propriétaire | Commune |
Coordonnées | 28 Chemin de Babie 89100, Sens Mail : espacesverts@mairie-sens.fr |
Localisation | Latitude : 48.184429738279 |
Longitude : 3.27911853790283 | |
Source | Inventaire des Parcs et Jardins – Comité des Parcs et Jardins de France – mai 2007 |
Vaste îlot de verdure de dix hectares situé aux confins de la
ville et à la naissance de la campagne, ce parc préfigure et
s’intègre à la ceinture verte qui, à terme, entourera Sens.
L’énergie hydraulique a, de longue date, été valorisée tout le long
de la Vanne. Sur le site de l’actuel Moulin à Tan se succédèrent une
"usine à polir les bijoux d’acier" puis, vers 1830, une scierie.
Le Moulin à Tan qui utilisait la force motrice de la Vanne pour
piler l’écorce des chênes des forêts avoisinantes naît en 1887 à
l’initiative de la famille Domange et fournissait les nombreuses
tanneries de ce quartier Sud de la Ville de Sens et bien au-delà. Le
moulin, construit en 1887 par la famille Domange, fleuron de
l’industrie de la Tannerie, constitue un superbe témoignage de cette
activité, en même temps qu’une belle architecture sobre,
fonctionnelle et de qualité. Le déclin de cette activité dans les
années 1975 voit la mise en sommeil de cette propriété qui devient
progressivement une friche industrielle.
En 1983, à la faveur
d’une cession de propriété, la ville de Sens préamptait et achetait
l’ensemble. Elle disposait ainsi d’un potentiel apte à satisfaire
l’intérêt croissant des Sénonais pour des espaces verts récréatifs
et organisé tout en soustrayant un patrimoine de qualité à
l’urbanisation pavillonnaire très active dans cette partie de la
ville. En outre, l’évolution des missions des services municipaux,
en particulier celles dévolues aux espaces verts, nécessitait
d’installer des équipements nouveaux. Le lieu semblait idéal et
réunir toutes les conditions requises. Le développement du site, son
aménagement progressif et son succès donneront raison à ceux qui en
furent l’origine (mandat d’Etienne Braun, maire).
Les travaux d’aménagement
L’année
1984 voit le défrichage de la propriété d’une surface totale de 7
ha, la remise en état de certains locaux, le transfert de la partie
productions horticoles du 22, Quai Schweitzer vers le nouveau
terrain de culture. Début 1986, un projet global d’aménagement du
parc, de type paysager, est réalisé, conçu et dessiné par Jean-Luc
Boulard, nouveau Chef du Service des Espaces Verts depuis 1985. La
partie parc public représente 5,5 ha, les années 1988/89 voient le
démarrage significatif des travaux en particulier, les circulations
et l’essentiel des plantations.
Les années suivantes, jusqu’en
1995, un certain nombre d’aménagements viendront compléter
progressivement le parc (mobilier, arrosage intégré, plantations
complémentaires, abattage des dernières traces des peupleraies
antérieurement conservées...) ainsi que l’achat de parcelles
permettant d’envisager une extension possible du parc vers l’est
(Pont-Bruant et terrain situé derrière le Lotissement Entre-
Deux-Vannes) soit 3,16 hectares.
En 2000, l’ensemble du service
se regroupe au Moulin à Tan, en particulier les Serres de
Collections Tropicales qui s’intègrent comme une composante forte du
parc. La partie paysagère actuellement ouverte au public occupe prés
de six hectares, le reste étant dévolu aux activités de productions
horticoles de la ville et aux bâtiments inaccessibles aux visiteurs.
Conçu dès l’origine comme un espace naturel, rustique et de
loisirs, il intègre, dans une unité de style et de composition, une
succession de zones à vocations très différentes : arboretum, enclos
animaliers, roseraie paysagère, sous-bois et sa flore particulière,
allée de senteurs, plaine de jeux, fougeraie, serres
tropicales...
Les serres de collections
tropicales
Situées à l’entrée du Parc, elles comprennent
600 m2 de serres vouées aux collections
de plantes tropicales présentées selon un cheminement permettant de
découvrir les orchidées, plantes carnivores, cactées, broméliacées
et autres plantes épiphytes...
Le "jardin d’hiver" permet, dans
un cadre reconstitué de forêt tropicale, de découvrir en
particulier, dans son bassin, l’étonnante Victoria Cruziana, plante
aquatique géante.
L’arboretum
Situé à l’entrée du Parc, face aux serres tropicales,
l’arboretum présente une collection de végétaux qui se veut
délibérément tournée vers la vulgarisation d’espèces végétales
pouvant être trouvée facilement dans tout catalogue de pépiniériste
de collection, avec une recherche beaucoup plus vaste que celle de
la gamme dite "courante".
Quelques genres présentent un
échantillonnage intéressant : Erables (41), Poiriers d’ornement
(13), Bouleaux (5), Féviers (5), et avoisinent des collections
thématiques : conifères caducs, de rocaille. L’arboretum compte 291
taxons pour 86 genres différents : arbres (86), arbustes (120),
conifères (83).
La roseraie
Résolument paysagère, la roseraie se devait d'être en
adéquation avec le parti naturel du parc et, comme l’arboretum,
constituer une collection de référence capable de présenter le
rosier différemment d’une seule approche "rose moderne". C’est ainsi
que le choix s’est porté sur tous les rosiers arbustifs qu’ils
soient anciens, botaniques, modernes ou même, à ceux destinés aux
aménagements extensifs d’espaces verts (rosiers dits "paysagers").
Au printemps, floraison spectaculaire des rosiers-lianes qui
colonisent la haute frondaison des frênes, écrin du lieu, constitue
un moment fort de la saison du rosier dans le parc. La roseraie
compte 162 taxons soit 98 arbustifs modernes, 40 variétés anciennes,
19 espèces botaniques, 5 rosiers lianes.
Le
sous-bois
Promenade bucolique, cette compo-santé du parc
garde l’aspect sauvage d’origine en particulier dans toute la partie
centrale qui ne reçoit, volontairement, qu’un minimum d’entretien,
de façon à laisser croître une végétation spontanée de sous-bois.
Les allées longeant la Vanne ou la Lingue permettent de découvrir
une allée des senteurs, synthèse arbustive de quelques plantes aux
qualités olfactives affirmées (32 taxons). En début d’une allée, la
fougeraie permet d’identifier dans cette famille de plantes en
général acidophile, les genres et espèces supportant les sols
argilo-calcaires (14 taxons). Ces sous-bois, agrémentés d’arbustes
s’accommodant de l’ombre, s’éclaboussent de lumière lors de la
floraison des narcisses, au printemps. Douze variétés y ont été
implantées et naturalisées, elles refleurissent chaque année
marquant ainsi l’arrivée du printemps.
Superficie : inconnue
Classification : label Jardin remarquable
Ouverture au public : oui
Visite libre : oui
Visite guidée : oui
Documents disponibles : fiche de visite
Type de jardin : Jardin à l'anglaise, Arboretum
Statut du jardin : public
Accueil du public : ouvert au public
Classification : Label Jardin Remarquable