Identification et description | |
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Nom du parc | Domaine du Grand Daubeuf |
Commune | Daubeuf-Serville |
Département | Seine-Maritime |
Région | Normandie |
Date de création | 19e siècle |
Auteur/ Créateur | Eugène Bühler |
Type de propriétaire | Propriétaire privé |
Coordonnées | RD925, Le Château76110, Daubeuf-ServilleTéléphone : 02 27 30 52 50Mail : granddaubeuf@yahoo.com |
Site Internet | www.daubeuf.com |
Localisation | Latitude : 49,42400 |
Longitude : 0,28443 | |
Source | Institut Européen des Jardins et Paysages – travail de pré-inventaire mené par le gestionnaire (octobre 2021) |
Édifié en 1629 sur les fondations d'un manoir médiéval, selon un plan attribué à François Mansart (1598-1666), le château de Daubeuf est resté habité jusqu'à aujourd'hui. Sis au cœur d'un vaste domaine agricole dans le fertile pays de Caux, le site a été amplement transformé à la fin du XIXème, sous l'impulsion de son propriétaire de l'époque, Armand de Pomereu d'Aligre. Vers 1880, deux ailes latérales ont été accolées au château et sa façade redessinée. D'imposantes écuries, en forme de fer à cheval, et un chenil spectaculaire ont alors été construits à proximité. A la même époque, Eugène Bühler (1822-1907), paysagiste de renom, a dessiné le Jardin Bas ainsi que la pièce d'eau derrière le château. Acquis en 2014 par Jérémie et Guyonne Delecourt, le domaine classé monument historique fait actuellement l'objet d'une importante campagne de restauration. Il a ouvert ses portes au public en 2017.
Le potager :
Guillaume Baschet-Sueur, concepteur paysager diplômé de l’École Nationale de Paysage de Versailles, a composé le potager en 2015. Son dessin fait alterner les carrés et les cercles, les verticales (tuteurs de grimpantes) et les horizontales (charmilles et tablettes de houx crénelé). Entourant un bassin en pierre taillée, ce joyau de permaculture a donné ses premiers fruits en 2016. Au sommet de la butte de six mètres de haut, qui occupe le quatrième carré disparu, une vue panoramique s'ouvre sur les écuries, le chenil, le potager et le jardin de graminées. Dans chacun des 96 compartiments coexistent arbres fruitiers, fleurs, légumes, arbustes et aromatiques. Un subtil compagnonnage végétal permet de ne recourir à aucun traitement chimique. Le potager, intégré dans le réseau de l'Association des Jardins Potagers et Fruitiers de France, a reçu le Prix Villandry en 2015. En 2019, le potager a reçu le 1er Prix ex-æquo de la Société Nationale d'Horticulture de France et le Prix de l'Association des Parcs et Jardins de Normandie : Eure & Seine-Maritime.
Le chenil :
"Fabrique" unique en son genre, le chenil rappelle l’époque où l’on pratiquait la vénerie et où l'on chassait à courre à Daubeuf. Polygone à douze côtés (dodécagone), distribuant sept niches en duplex, ce bâtiment a été restauré à l’identique en 2017. Ce travail minutieux, coordonné par l’Atelier Dantan, a été récompensé par le prestigieux Prix François Sommer pour la Chasse et la Nature.
Les grandes écuries :
Les grandes écuries ont été construites à la fin du XIXe siècle par les architectes Alexandre Pinchon et Edmond Boulanger. Les deux ailes courbes, qui accueillaient des chevaux côté nord et des voitures hippomobiles au sud, forment une symétrie parfaite. Une armature en acier enjambe l'espace central de forme carrée. Des huisseries cintrées, un abreuvoir en fonte et une horloge mécanique composent un décor qui rappelle le Grand Palais à Paris. Surmontées d’une coupole de verre lumineuse replacée sur le faîte au mois d'octobre 2020, ces écuries en forme de fer à cheval accueilleront expositions, concerts et réceptions.
Le Jardin Bas :
Le Jardin Bas a été conçu par le paysagiste Eugène Bühler au 19ème siècle, dans le prolongement de l'extension en rez-de-chaussée construite sur le pignon sud-est du château. Il se développe sur deux niveaux et s'ouvre sur le grand paysage et la campagne environnante. Le jardin est encaissé et longé par une promenade. Trois escaliers permettent de descendre au niveau inférieur planté de rosiers le long des élévations exposées au sud et d'hydrangeas au nord.
Le Portail :
Le portail aux piliers de pierre qui ouvre sur l'allée principale du château est formé de grilles en fer forgé frappées aux initiales des familles Pomereu et Aligre, commanditaires d’importants travaux de transformation du domaine à la fin du XVIIIe siècle et au XIXe siècle. A la Révolution, la propriétaire fit bûcher (marteler) les armes de la famille sur les maçonneries et démolir le colombier, symboles de féodalité. Cette attitude complaisante envers la révolution lui permit de conserver ses biens et de sauver l’essentiel du domaine.
La Cour d'Honneur :
Le dessin de la cour d'honneur est d'une subtilité géniale : composée de courbes, de contrecourbes avec des balustrades délimitant deux niveaux de sol, elle constitue un espace aussi beau qu'essentiel. Le parterre devant l'entrée du château s'étire vers un ovale de verdure qui épouse la forme de cette couronne de balustres. Celles-ci surplombent une fosse, profonde d'un mètre quarante. Un tel dessin apparaît déjà sur les plans de 1748 et 1851. Son aménagement a probablement été réalisé par Pierre Robert Godefroy lors des travaux de 1716-1730.
Autre élément décoratif : belvédère, forêt
Superficie : 40ha
Protection : classé au titre des Monuments Historiques
Ouverture au public : oui
Accueil des groupes : oui
Accueil des personnes en situation de handicap : oui
Equipements : boutique
Type de jardin : Jardin à la française, Jardin composite/mixte
Éléments de décoration : Jardin potager, Pelouse, Pavillon, Allée de jardin, Clôture de jardin, Haie
Statut du jardin : privé
Accueil du public : ouvert au public
Classification : Classé au titre des Monuments Historiques