Le Comité européen d’action scientifique conseille le Président, le Bureau et le Conseil d’administration sur les orientations à caractère scientifique et culturel de l’Institut Européen des Jardins & Paysages.
Composé de spécialistes européens du monde des jardins, il est chargé d’impulser diverses actions à l’échelle de l’Europe.
Nathalie de Harlez de Deulin, coordonnatrice
Nathalie de Harlez est historienne des jardins d’origine belge, docteure en Histoire, Art et Archéologie de l’Université de Liège (2015). Sa thèse a été publiée sous le titre : Le Jardin anglais. Evolution du goût et passion botanique sous l’influence des Lumières dans les Pays-Bas méridionaux et la principauté de Liège, 1761-1827 (éd. Académie royale de Belgique, 2021). Coordinatrice de l’Inventaire des parcs et jardins historiques de Wallonie (publié en 9 volumes, 1993-2008), elle est l’auteure d’un ouvrage de synthèse consacré à l’histoire des Parcs et jardins historiques de Wallonie intégrant notamment un dictionnaire des créateurs du XVIIIe siècle à nos jours (éd. Institut du Patrimoine wallon, 2008). Coordinatrice d’études de jardins historiques, elle a réalisé l’étude préliminaire à la restauration des jardins de la villa Médicis à Rome ainsi que des études historiques et documentaires préalables à la restauration des jardins de la villa Demoiselle à Reims, du château d’Annevoie et du château de Freÿr en Belgique. Enseignante à la Haute Ecole Charlemagne, à l’Université de Liège (Faculté Agro-Bio Tech) et à l’Université de Mons (Polytech), elle intervient dans un Master de spécialisation interuniversitaire en conservation restauration du patrimoine culturel immobilier. Depuis 2021, elle mène un projet de recherche sur l’étude et la valorisation de la biodiversité dans les parcs et jardins historiques. Elle est membre du Comité international des paysages culturels de l’ICOMOS (depuis 2012), membre du jury du Prix littéraire René Pechère (Bruxelles) et du Prix de l’Art du Jardin de la Fondation Signature (Paris). Depuis juin 2024, elle est Vice-présidente de la Commission royale des Monuments, Sites et fouilles de la Région wallonne (section des Sites).
Marco Martella
Il a fondé et dirige la revue Jardins, une publication annuelle et thématique qui se propose d’explorer le jardin dans ses dimensions philosophique et poétique, à laquelle collaborent artistes, paysagistes, jardiniers, écrivains, historiens de l’art, sociologues. Il a publié plusieurs livres, entre essai et fiction, qui ont été traduits en italien, en espagnol, en allemand et en croate. De 2002 à 2018, il a été responsable de la valorisation du patrimoine vert au Département des Hauts de Seine et a organisé des colloques internationaux sur l’art des jardins ("L’héritage d’André le Nôtre", 2013, "Les jardins d’artistes en Europe au XIXe siècle", 2015, "Que deviennent les jardins historiques ?", 2017) en partenariat avec l’Institut Européen des Jardins & Paysages et ICOMOS-France.
Iris Lauterbach
Historienne des jardins, professeur honoraire à l’Université Technique de Munich Après ses études d’histoire de l’art et de philologie romane aux universités de Mayence, Pavie (Collegio Ghislieri) et Paris (Paris IV), Iris Lauterbach a reçu son doctorat avec une thèse sur le jardin à la française à la fin de l’Ancien Régime. Après des stations auprès des musées de Berlin, de l’université de Fribourg en Breisgau et à la Bibliotheca Hertziana à Rome, depuis 1991, elle fait partie du département de la recherche de l’Institut Central d’Histoire de l’Art à Munich. Elle enseigne l’histoire des jardins à l’Université Technique de Munich. Historienne de l’art spécialisée dans l’histoire des jardins, elle est membre du cercle des jardins historiques de la société allemande pour l’art des jardins et la culture paysagère (Arbeitskreis Historische Gärten, DGGL) et de l’association des orangeries en Allemagne (Arbeitskreis Orangerien in Deutschland e.V.). Ses champs de recherche sont l’histoire des jardins européens du 16e au 20e siècle, l’architecture et l’urbanisme de l’ère national-socialiste, les restitutions et la politique culturelle de l’après-guerre.
Cristina Castel-Branco
Cristina Castel-Branco est architecte paysagiste, docteur ès Histoire de l’art des jardins, d’origine portugaise. Elle enseigne dans différentes écoles et universités à travers le monde. En 1985, elle obtient un diplôme de l’Institut supérieur d’agronomie à Lisbonne. Elle complète sa formation par un master en architecture paysagiste à l’Université du Massachusetts en 1989 et poursuit son cursus au sein de l’école de design de l’Université de Harvard. Entre 1994 et 1997, elle dirige la restauration du Jardin Botanique du Palais National d’Ajuda tandis que parallèlement elle est responsable de l’Exposition Universelle de 1998. Elle est également spécialiste de la restauration des jardins historiques et du design écologique. En 1991, elle créée au Portugal l’agence ACB Arquitectura Paisagista, se spécialisant dans différents domaines – la botanique, l’art du jardin et l’urbanisme. Depuis 2006, elle est membre du Comité Scientifique des Paysages Culturels de l’Unesco (ICOMOS). Elle a traduit en 2003 la biographie romancée d’André Le Nôtre, signée par Erik Orsena. Ce dernier a préfacé en 2004 son livre Félix de Avelar Brotero – Botaniste Portugais 1744-1828.
Monica Luengo
Mónica Luengo Añón est historienne de l’art et architecte paysagiste. Elle a été présidente du Comité Scientifique des Paysages Culturels de l’ICOMOS-IFLA et Directrice du cursus Master en Patrimoine culturelle et naturelle : option innovation, recherche et développement à l’Université international d’Andalucía. Elle est membre de l’Instituto de Estudios Madrileños. Elle est spécialisée dans la théorie et la pratique de l’évaluation, de l’inventaire, de la conservation et de la gestion des paysages culturels et dans la recherche, la restauration, la conservation et la gestion des parcs et jardins historiques. Elle a également travaillé en tant que Consultant en Patrimoine Mondial. Au cours des 15 dernières années, elle a organisé des séminaires, des expositions et a donné des conférences à l’international sur les jardins historiques et les paysages culturels. Fondatrice et directrice depuis 1999 de l’agence ATP (Arquitectura, Territorio y Paisaje), elle a mené à bien des projets de restauration de monuments tels que le Real Monasterio de Guadalupe, le Palacio de la Mosquera, la Madinat al-Zahra, etc. D’autres projets comprennent des plans de gestion et de conservation de paysages culturels, parcs et espaces urbains, jardins historiques publics ou privés. On compte parmi ses publications des ouvrages tels que Jardines Históricos de España, Jardins d’Espagne, El Capricho de la Alameda de Osuna et des articles dans Historic Gardens et Climate Change, Parámetros del jardín español, Mediterranean gardens, Revitalización de centros históricos, Agua y paisajes culturales, Valor cultural del Paisaje rural, Palacio de Liria, etc.
Peter Goodchild
Peter Goodchild a étudié l’Horticulture, le Paysagisme et la Conservation. Il a poursuivi son dernier thème d’étude sous forme d’un cursus de formation continue à l’Institute of Advanced Architectural Studies (IoAAS, Université de York, Royaume-Uni). Dans les années 70 et 80, en association avec la Garden History Society (désormais Garden Trust), il a collaboré étroitement vers la promotion et l’établissement du Register of Parks and Gardens of Special Historic Interest in England (registre national des parcs et jardins d’intérêt en Angleterre), et ses équivalents en Écosse et au Pays de Galles. Plus tard, il a dirigé l’option paysages et jardins historiques du M2 Études de Conservation à l’IoASS. En outre son rôle de membre de la commission de l’Institut Européen des Jardins et Paysages dès sa création, il est aussi membre du Comité international des paysages culturels de l’ICOMOS-UK, qu’il représente au groupe de pilotage du Parc royal de Studley avec les ruines de l’abbaye - listé au Patrimoine mondial de l’UNESCO et situé dans le Yorkshire, en Angleterre. Il a siégé au International Conservation Board (ICB) pour le Parc de Muskau (Patrimoine mondial UNESCO), situé entre l’Allemagne et la Pologne, ainsi que le Château de Branitz (Allemagne). En Angleterre, il est vice-président du Yorkshire Gardens Trust et membre de son comité de conservation. Aujourd’hui, il se consacre à la promotion de l’enseignement extra-scolaire sur l’appréciation, la compréhension, la conservation et l’entretien d’environnements locaux dont les jardins, parcs et espaces paysagers d’intérêt historique.
Bénédicte Duthion
Sa formation initiale associe trois composantes : jardins et paysages, environnement et patrimoine culturel. Ses premières recherches portent sur la relation art / nature. Entre 2000 et 2002 elle assure la direction du Musée d’Art et d’Archéologie de Cluny (Saône-et-Loire). Dans ce cadre elle s’intéresse plus particulièrement à l’histoire des jardins au Moyen Âge. Depuis 2003, elle exerce son activité professionnelle au sein du service de l’Inventaire et du Patrimoine culturel de la Région Normandie où lui sont confiées des missions de chef de projet et de chargée d’études. En tant que chef de projet, elle est membre des commissions scientifiques interrégionales pour les musées, responsable du partenariat scientifique et technique avec le Musée des impressionnismes Giverny (établissement public de coopération culturelle) et de la démarche Itinéraire culturel européen sur l’impressionnisme. Elle accompagne également des opérations de restauration de monuments historiques et des initiatives en matière d’étude du patrimoine culturel immatériel. En tant que chargée d’études, ses missions portent dans un premier temps sur le thème des lycées (publication Du collège des jésuites au Lycée Corneille de Rouen, 2015) puis sur celui des jardins. Dans le cadre de ses fonctions elle est aussi commissaire d’exposition (dernièrement « Le mouvement entre représentation et expérimentation » à l’occasion du 30ème anniversaire du Fonds régional d’acquisition des musées).
Margherita Azzi-Visentini
Margherita Azzi Visentini, master en Lettres, doctorat en histoire de l’art, est professeur d’histoire de l’architecture, du jardin et du paysage au Politecnico di Milano. Elle est l’auteur de plus de 250 publications. Elle s’est intéressée principalement au Palladio, à son influence dans le monde anglo-saxon, à l’architecture de la villa et du jardin à l’ère moderne dans la Vénétie, aux colonies anglaises de l’Amérique et aux Iles Borromées, aux sources pour l’étude du jardin italien, aussi qu’au voyage dans les Alpes. Elle collabore avec CISA, Vicence ; Fondazione Benetton Studi Ricerche, Trévise; le Centre d’études sur la culture et l’image de Rome; Archivio del Moderno, Mendrisio (Suisse), et autres institutions. Elle est présidente du Prix du Jury pour une dissertation sur le jardin « Verbania Editoria & Giardini », membre du jury « Il Parco più Bello », membre de AIAPP, de Ateneo Veneto, de l’Istituto Veneto di SS.LL.AA, du Comité International ICOMOS-IFLA pour les paysages culturels, et senior member de la SAH, Chicago. Elle a été professeur invité à Dumbarton Oaks et au CASVA, Washington et au Yale Centre for British Art, New Haven. Une monographie sur la relation entre les villas de la Vénétie et le paysage, Paesaggi di villa. Architettura e giardini nel Veneto (en collaboration avec M. Cunico et G. Rallo) a été publiée en 2015.