Identification et description
Nom du parc Jardin Botanique de Lyon
Commune Lyon
Département Rhône
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Type de propriétaire Commune
Coordonnées Parc Tête d'Or69006, LyonMail : jardin.botanique@mairie-lyon.fr
Site Internet http://jardin-botanique-lyon.com
Localisation Latitude : 45.77740319999999
Longitude : 4.855214400000023
Source Inventaire des Parcs et Jardins – Comité des Parcs et Jardins de France – mai 2007

Historique

La création du premier Jardin botanique de Lyon remonte à 1763 – 1764 et coïncide avec la création de l'Ecole Royale Vétérinaire. A cette époque, la ville est régulièrement décimée par des maladies qui touchent les animaux et l'école constitue un moyen de lutter contre ces fléaux. Un jardin de botanique devient très vite indispensable au sein de l'école pour avoir des plantes à disposition et soigner les animaux. En 1763, avec son ami Claret de la Tourrette, l'abbé Rozier crée un jardin botanique au sein de la première école vétérinaire de France fondée par Bourgelat. Celui-ci le charge de diriger le jardin puis le fait nommer Directeur de l'Ecole. Ensemble, ils réunissent 600 plantes usuelles et 1 200 plantes alpines et étrangères. Le jardin devient vite très réputé et rayonne au niveau régional et national. Il attire de nombreux botanistes, parmi lesquels un certain Jean-Jacques Rousseau qui vantera les mérites de ce jardin dans sa correspondance. En 1783, Rozier est nommé membre de l'Académie des Sciences de Lyon et s'installe définitivement en 1786 sur les pentes de la Croix Rousse. Il participe à la création d'une pépinière-école qui fonctionnera 5 ans. Cette école est à l'origine de la formation de nombreuses pépinières à Lyon qui devient un véritable centre horticole. Indispensables aux médecins et aux vétérinaires, les plantes deviennent, à la fin du 18e siècle, nécessaires également à d'autres corps de métiers présents à Lyon. Elles servent en effet de matières premières aux agriculteurs, aux ébénistes, aux teinturiers, aux chimistes et en particulier aux soyeux, principaux industriels de la ville, qui utilisent les plantes tant pour la coloration de la soie, que pour créer des motifs floraux. La création d'un jardin botanique d'envergure devient alors indispensable pour l'activité économique de la ville. Face à ces besoins, M. de Flesselles, Intendant de la Généralité de Lyon demande au médecin-botaniste Jean-Emmanuel Gilibert, de concevoir un jardin dans le quartier des Brotteaux. Ce projet n'aboutira pas mais il préfigure le futur Jardin botanique de Lyon dans ses missions et ses orientations. En 1796, le Jardin des plantes est installé sur les pentes de la Croix-Rousse et devient en 1805 « Jardin de l'Impératrice », en hommage à Joséphine de Beauharnais, qui fait don d'une partie des plantes exotiques de sa collection. En 1853, le Jardin des plantes est ravagé par un ouragan. Profitant de la création du Parc de la Tête d'or en 1857, Seringe transfère les collections végétales dans un nouveau jardin botanique. Seringe, médecin militaire, s'adonne à la botanique qu'après la fin de la guerre où il parcourt les Alpes bernoises et récolte des plantes pour les expédier dans tous les pays d'Europe. Il devient alors Professeur de botanique et Directeur du Jardin des plantes de Lyon de 1830 à 1858 et il adjoint une école d'horticulture théorique et pratique. Ses travaux, reconnus par De Candolle, s'axent essentiellement sur les plantes utilitaires telles les céréales et l'horticulture. Son herbier est actuellement conservé au Jardin botanique. Sous le Second Empire, la vocation de ce jardin est de porter à la connaissance du public les progrès de l'agriculture et des sciences-naturelles, et surtout la diversité des plantes exotiques importées des Colonies. Les collections de plein air sont enrichies en 1888 d'un jardin alpin et d'un jardin mexicain et dans les grandes serres le pavillon central devient au fil des décennies un véritable jardin tropical. Dans l'école florale, on peut admirer les nouveautés obtenues par les jardiniers du parc et les horticulteurs de la région qui inspire largement les élèves de l'école des Beaux-Arts et les dessinateurs de l'industrie de la soierie, appelée la Grande Fabrique. Un système de retrait de fleurs fraîches grâce, à des cartes, est créé pour qu'ils puissent venir chercher des modèles vivants pour leur création. Les collections du jardin botanique grandissent alors rapidement et s'étendent aux flores tropicales et équatoriales avec l'installation des grandes serres entre 1860 et 1880. Aujourd'hui, le Jardin botanique constitue un lieu touristique à part entière.

Description

Le Jardin botanique de Lyon est aujourd'hui l'un des plus grands jardins municipaux de France. Il abrite de nombreuses collections, réparties sur 8 hectares dont 6 500 m² de serres, regroupant environ 15 000 espèces botaniques, dont 1 400 considérées comme menacées. Il est ainsi reconnu pour la richesse de ses collections dont une dizaine d'entre-elles sont labellisées par le Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées (C.C.V.S.). Membre des Jardins Botaniques de France et des pays francophones (J.B.F), du Botanic Garden Conservation International (B.G.C.I) et du C.C.V.S., le Jardin botanique accueille de nombreux étudiants et participe à des programmes de recherche et d'échange de matériel végétal avec le monde entier. Il contribue à la conservation des espèces menacées, dont celles de la région Rhône-Alpes. Ses missions culturelles se traduisent par l'accueil des publics scolaires, adultes et familiaux lors d'activités éducatives. Elles permettent de découvrir l'univers des plantes et sensibiliser à la nature et l'environnement. Le service de médiation propose également des expositions temporaires accessibles à tous.

Documents iconographiques

Informations complémentaires sur le parc/jardin

Superficie : 8ha

Botanique

Arbres : grande collections d'arbres originaires du monde entier dont Pinus bungeana, Cedrus libani, Sequoia sempervirens...
Arbustes : grande collections d'arbustes originaires du monde entier.
Fleurs annuelles : présentation de nouveautés horticoles dans le Jardin floral.
Flore exotique : flore tropicale présentée dans les grandes serres et les serres tropicales, flore des milieux arides présentée dans la serre de Madagascar et le Jardin mexicain.
Flore de montagne : flore des grands massifs montagneux du monde présentée dans le Jardin alpin.

Renseignements pratiques

Ouverture au public :oui

Visite libre :oui

Documents disponibles : plan du parc

Caractéristiques du parc/jardin

Type de jardin : Jardin à la française, Jardin botanique, Arboretum, Jardin à l'anglaise

Éléments de décoration : Roseraie, Plan d’eau

Statut du jardin : public

Accueil du public : ouvert au public

Classification : Aucune classification