Sur la colline de Sainte Foy les Lyon, dominant la ville de Lyon, à deux pas de la colline de Fourvière, le jardin de La Bonne Maison est entièrement clos de murs. Un hectare de terre lourde argilo-calcaire, ancienne terre à vignes descend en pente douce au dessus de la Saône. Cette pente est aujourd’hui coupée de huit petits murs, en pierres sèches, ou habillés de dalles de Bourgogne, pour limiter le ravinement des eaux d’orage. Six haies, chamaecyparis stricta, laurus cerasus, thuyas, ifs, protègent du vent Nord Sud et créent des micro climats propices aux bulbes fragiles et à certains sarmenteux et clématite persistants. Ces derniers grimpent dans les cèdres à plus de 8/10 mètres. La partie haute du jardin, un ancien verger, la plus plane était la plus caillouteuse et la plus difficile, de la tourbe et du compost enfouis à chaque plantation l’ont rendue fertile et plus facile à travailler. La partie basse, ancien potager travaillé depuis des générations est la plus riche. Un chemin de terre sépare ces deux parties bordé dans sa partie ensoleillée par une collection d’iris et de pavots d’orient, dans sa partie semi ombragée par des pivoines en arbres et arbustives. Des pelouses relient les différents jardins et niveaux et donnent au jardin une grande unité. Elles limitent d’autre part l’érosion due au dévalement des pluies d’orage. Cinq pergolas, 65 arceaux, quatre grands portiques, permettent aux rosiers sarmenteux d’être palissés, les rosiers lianes et botaniques envahissent en toute tranquillité cèdres, cyprès, pawlonias, arbre de judée, chêne vert, savonnier et grands prunus. En septembre, octobre, novembre, les fruits ou cynorhodons de ces rosiers sont spectaculaires et se mélangent au feuillage d’automne.