Les origines de l’hôpital dédié à Notre-Dame de Pitié au Croisic remontent au XVe siècle. Mais c’est vers 1622 qu’est fondé par des bourgeois de la ville un Hôtel-Dieu dédié à Saint-Jean puis à Saint-Louis. Consécutivement à l’édit de 1662, une maison est réquisitionnée pour être destinée à la fondation d’un hôpital général en 1681. Celui-ci est réuni dès 1693 à l’Hôtel-Dieu et perd sa dénomination. Son existence est confirmée par lettres patentes en 1768. On y apprend que l’administration intérieure est assurée par des sœurs de la charité, remplacées par la suite par des sœurs de la Sagesse, qui sous la Révolution furent arrêtées pour avoir refusé de prêter serment. Le couvent des Capucins sert rapidement de second lieu d’accueil des malades, avant d’être vendu en 1792 comme bien national. En 1803, les sœurs de la Sagesse reprennent leur service dans l’Hôtel-Dieu. En 1914, le couvent des Capucins est acheté par la commune pour agrandir l’hôpital. De nouveaux bâtiments sont finalement construits entre 1975 à 1977.

Gabriel Paisnot, sieur du Marais, prévoit la fondation d’un hôpital dans son testament en 1713 grâce aux biens qui lui resteront à sa mort. Il rejoint ainsi la volonté exprimée par les paroissiens de Sainte-Marie, Saint-Michel-Chef-Chef, Le Clion, Chauvé et Pornic à la suite de l’édit royal de 1662. A son décès en 1718, les biens consistent entre autres en une maison idéalement placée au lieu Montplaisir sur les hauteurs de Pornic. C’est ici que s’installe l’hôpital, confirmé par lettres patentes en 1721. Ce n’est qu’en 1731 que commence le registre des délibérations même si quelques pauvres avaient déjà été reçus et une chapelle construite et bénie en 1729. L’hôpital subit les Guerres de Vendée et le passage des troupes de manière désastreuse. Le registre des délibérations en témoigne : la commission ne se réunit pas entre le 5 mars 1793 et le 8 frimaire an V. Lors de la reprise des délibérations, le 14 frimaire, « l’incursion des brigands et l’abandon momentané par cette même cause » sont évoqués et les administrateurs entament un inventaire des maigres biens qui ont échappé à la destruction. Au milieu du XIXe siècle, l’hôpital s’agrandit et un immeuble attenant est acheté en 1881. Pour l’administrer, en 1840, un traité est signé avec la congrégation hospitalière de Sainte-Marie de Torfou.

Les archives (représentant un peu plus d’un mètre linéaire) ont été déposées en 1994 par l’hôpital du Croisic. Quelques lacunes ont été constatées dans les archives anciennes par rapport à l’inventaire de 1858, dressé sur place par le maire, et par rapport au répertoire dactylographié dressé par les Archives départementales en 1961.