Identification et description | |
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Intitulé | Jardin des Plantes et la société des Apothicaires de Nantes |
Cote | 105 J 1-67 |
Source | Corporation des apothicaires, collège puis société des pharmaciens |
Dates extrêmes | 1598-1879 |
Localisation | Archives départementales de Loire-Atlantique |
Source | 1.50 ml |
La Corporation des Apothicaires de Nantes se voit octroyer des statuts dans la deuxième moitié du XVe siècle par François II, duc de Bretagne, qui donnent notamment à ses membres le monopole du commerce des remèdes. Dès sa création, la corporation tient tout à la fois le rôle de collège d’enseignement, de jury de réception pour les grades (apprenti, serviteur pharmacien et maître apothicaire juré de la ville de Nantes), de conseil disciplinaire et de société de défense de ses membres sous le patronage de Sainte Madeleine.
Par ailleurs, en 1687, la ville met à la disposition de la corporation à l’emplacement appelé la Butte sur la motte Saint-Nicolas (actuel emplacement de la cour du lycée Jules Verne), un terrain pour former un « jardin des simples » qui devient Jardin royal par une ordonnance de 1726, avec obligation pour les capitaines au long cours d’y apporter des graines et des plantes étrangères et devoir pour les apothicaires d’envoyer à Paris celles qui ne s’y trouvent déjà. La corporation y fera ériger successivement une salle commune et un laboratoire. Malgré tout, la corporation connaît des difficultés financières certaines tout au long du XVIIIe siècle surtout du fait des impôts royaux.
A la Révolution, les interprétations de la loi sur les patentes et le décret Le Chapelier conduisent à de nouveaux abus des droguistes et des épiciers alors que le jardin est vendu comme bien national en l’an V avant d’être finalement restitué. A la corporation se substitue tout d’abord la Société des pharmaciens, puis un arrêté du préfet Letourneur érige celle-ci en Collège de pharmacie. Néanmoins, en 1808, une loi abolie les collèges de pharmacie locaux et seules les trois écoles de pharmacie de Paris, de Montpellier et de Strasbourg décernent alors le diplôme de pharmacien.
Le collège prend le nom de Société des pharmaciens de Nantes, puis de Société des pharmaciens de l’Ouest en 1845 et de Société des pharmaciens de la Loire-Inférieure en 1866. Enfin, en 1877, après un long procès, la municipalité de Nantes enlève à une société moribonde l’usage de son jardin.
dépôt
Le fonds de la Corporation des apothicaires se divise en deux parties distinctes suivant la période historique : avant et après la Révolution française.
La partie relative à la corporation d’Ancien Régime rassemble les statuts et les privilèges accordés, les registres de délibérations, les admissions au sein de la corporation, les comptes des syndicats et des dossiers de contentieux (souvent relatifs à la vente illicite de remèdes).
La partie concernant le collège et les sociétés des pharmaciens reflète la nouvelle organisation après la Révolution française. Le chercheur y trouvera notamment les délibérations, des documents relatifs au personnel et des comptes de gestion, ainsi que de la correspondance générale reçue.
Libre
Répertoire dactylographié du Fonds de la corporation des apothicaires, Nantes, Conseil général, s.d. 4 p.
Libre
Conseil général de Loire-Atlantique, Botanique et horticulture d’Outre-mer à la Loire-Atlantique. Actes des journées d’études organisées aux Archives départementales de Loire-Atlantique, les 18 et 19 octobre 2002, Conseil général de Loire-Atlantique/ Archives départementales de Loire-Atlantique, Nantes, 2004.
Germaine Courteix, Le jardin des apothicaires de Nantes, Baugé, Pays Baugeois, 1929.
Jean Doucet, Les apothicaires nantais sous l’Ancien Régime, Fontenay-le-Comte, Lussaud, 1959.
Louis Prevel, La corporation des Apothicaires de Nantes avant et après la Révolution, Nantes, Mellinet, 1874.
Index des lieux : Nantes (Loire-Atlantique, France)
Index des mots-clés : Corporation, Jardin de plantes médicinales, Jardin des plantes