Identification et description
Nom du parc Jardins du château de la Roche-Courbon
Commune Saint-Porchaire
Département Charente-Maritime
Région Nouvelle-Aquitaine
Type de propriétaire Propriétaire privé
Coordonnées 17250, Saint-PorchaireMail : contact@larochecourbon.fr
Site Internet www.larochecourbon.fr
Localisation Latitude : 45.8261078617684
Longitude : -0.824017524719238
Source Inventaire des Parcs et Jardins – Comité des Parcs et Jardins de France – mai 2007

Historique

Le château de La Roche Courbon, situé sur un socle calcaire limitant la vallée du Bruant, faisait partie au XVe siècle du réseau des forteresses de l’arrière pays rochellais. Remanié et agrandi au XVIIe siècle par Jean-Louis de Courbon, il devient « une des plus belles résidences de Saintonge », comportant des jardins qui paraissent remarquables par leur disposition et leur ornementation. Sur le tableau d’Hackaert présent dans le grand salon du château on peut observer une grande esplanade dominant la rivière de plusieurs mètres aménagée en jardin d’agrément et sur la terrasse calcaire qui s’étend côté ouest, devant une galerie À l'italienne et un escalier monumental ménagés dans la façade du château, un parterre à quatre compartiments en croix autour d’une fontaine. De cette disposition, subsistent des jardins, la porte d’entrée à trois arcades, la grande esplanade et ses deux pavillons d’angle, le vivier et le bâtiment qui le borde au sud-ouest ainsi que le tracé des étoiles forestières. Le domaine ne souffre pas de la révolution et, abandonné au XIXe l’écrivain Pierre Loti lance dans le Figaro du 21 octobre 1908 un vibrant appel sous le titre « le château de la Belle au Bois Dormant » : « Qui veut sauver de la mort une forêt avec son Château campé au milieu, une forêt dont personne ne sait plus l’âge ? ».
En 1920 le château et le domaine sont rachetés en bloc et le nouveau propriétaire, Monsieur Paul Chénereau (1869-1967), entreprend activement leur restauration. Pour les jardins, le projet est confié au paysagiste Ferdinand Duprat qui, après une première visite sur place en 1927, va établir, jusqu’en 1939, plusieurs états successifs du projet en étroite collaboration avec le propriétaire selon une très fructueuse méthode d’essais et de modifications. Les premiers projets envisageaient non seulement une recréation des parterres du XVIIe siècle mais aussi une extension sur les terres basses de la vallée et sur son versant opposé.
Progressivement, le style d’abord très décoratif de cette création va s’épurer pour adopter une interprétation sobre, caractéristique de l’esprit du temps, reposant sur une véritable compréhension de l’organisation classique de l’espace. On retrouve l’eau, les pelouses, les topiaires et les perspectives qui ménagent, vers l’extérieur d’une composition rigoureuse et enserrée dans un relief très marqué, des échappées vers le ciel, la ligne tendue d’un canal ou le front d’une falaise... Après une première version trop ambitieuse, le projet évolue vers une solution plus régulière qui repose très heureusement sur un miroir d’eau en forme de T développant un axe transversal à la vallée devant le château. Cet axe, escaladant la roche calcaire du versant est et fuyant dans une perspective ménagée dans la forêt, fut mis en valeur à partir de 1936 par un escalier d’eau monumental inspiré des jardins de la Renaissance italienne.
Entre 1936 et 1939 l’expérimentation grandeur nature permet d’arriver au dessin actuel avec éléments décoratifs et plantations d’accompagnement.

Description

Le sol sur lequel ont été réalisées les extensions est marécageux et peu porteur : les nouveaux aménagements et en particulier les parties maçonnées et les buis taillés plantés le long du plan d’eau, ont commencé à s’enfoncer dans le sol. Durant vingt ans, de 1980 à 2000, Jacques Badois a entrepris une importante opération de consolidation en sous-oeuvre dans les zones les plus exposées, par battage de pieux de chêne jusqu’au bon sol situé à une vingtaine de mètres de profondeur. Les pieux supportent un plancher immergé sur lequel sont reconstruits à l’identique jardin et maçonneries.
Grace à l’aide de la Direction Régionale des Affaires culturelles et du département de Charente-Maritime, un barrage mécanique sera construit en aval du cours d’eau, à l’issue de la campagne de mise sur pilotis permettant un niveau constant de l’eau au-dessus de ces travaux, même en période d’étiage. Le verger de fruitiers en cordons et palmettes disposées selon des figures géométriques qui avait presque totalement disparu a été replanté en 1989 avec l’aide de la société Delbard, en variétés modernes selon une disposition très proche de celle des plans de Duprat. En amont des jardins, un vaste terrain autrefois consacré à la culture du cresson est aujourd’hui en cours de reboisement avec des cyprès chauves.
Les évolutions successives du jardin traduisent les ajustements et modifications introduits par des responsables passionnés dans la composition sans en altérer l’esprit. Malgré l’interruption de la période de guerre, les jardins n’ont jamais cessé de recevoir des soins attentifs. La tempête de décembre 1999 a évidemment joué sur la ceinture de forêt entourant le jardin classique et sur la promenade de la forêt classée chantée par Pierre Loti. Mais après une longue période de nettoyage qui n’est pas terminée, des perspectives ont été replantées en restant fidèle aux essences déjà présentes. L’équilibre écologique est transformé avec une prolifération de gros gibier (sangliers et chevreuils) et la disparition de cette voûte de verdure qui permettait la prolifération de mousses et de lichens.

Documents iconographiques

Croquis JP Olive, 1988 Archives Michel Racine

Informations complémentaires sur le parc/jardin

Superficie : inconnue

Protection: classé au titre des Monuments Historiques

Classification : label Jardin remarquable

Botanique

Arbres : Koelreuteria Paniculata
Arbres d’alignement : érables champêtres, tilleuls, peupliers chênes verts
Arbres fruitiers : 17 variétés différentes de poiriers et pommiers Delbard
Arbustes : arbustes classiques d’un jardin à la française

Renseignements pratiques

Ouverture au public : oui

Durée de la visite : 00h45

Visite libre : oui

Visite guidée : oui

Accueil des groupes : oui

Caractéristiques du parc/jardin

Type de jardin : Jardin à la française

Éléments de décoration : Statues, Sculptures, Pavillon, Jeux d’eau, Cascade, Cours d’eau, Plan d’eau, Grotte

Statut du jardin : privé

Accueil du public : ouvert au public

Classification : Classé au titre des Monuments Historiques, Label Jardin Remarquable