Rodolphe et Véronique de Laboulaye commencent le jardin en 1993, sur la côte sauvage de Belle-Île-en-Mer. Au départ, se trouvait un pré en bout de village et deux vallons anciennement cultivés étant devenus impénétrables. Les travaux débutèrent par l’aménagement des abords de la maison avec une terrasse de plantes aromatiques, une autre de roses et un talus de graminées et d’arbustes taillés. Des hortensias ont été mis en place le long de la façade de la maison. Des pins et des cyprès furent plantés sur le plateau menant aux vallons. En suivant les courbes de niveaux de la carte topographique des chemins ont été ouverts permettant de faire le tour du futur jardin. Il fut ensuite entrepris le défrichage du fond des vallons. Les arbres ont été dégagés, le lit des ruisseaux redéfini, des drainages effectués dans les prés inondés. Quatre étangs furent creusés, des cascades créées. Des passages d’eau et des escaliers en pierre et en bois furent installés. D’anciens murets délimitant des parcelles furent découverts, qui constituent désormais les chambres du jardin. Des végétaux brise-vent furent plantés sur les coteaux et sur le plateau entre les deux vallons.
A partir de 1997 se succèdèrent la conception et la réalisation de chaque chambre. Des sculptures ont été mises en place et un lavoir retrouvé. Un labyrinthe est tracé. En 2003 le jardin s’ouvre aux visiteurs. Le défrichage continue cependant. Chaque année le jardin s’enrichit de nouvelles scènes au gré de l’inspiration conjuguée de la nature et de Véronique de Laboulaye.