Le diocèse de Limoges était sous l’Ancien Régime l’un des plus vastes de France, puisque, jusqu’au XIVe siècle, il englobait approximativement les territoires des trois départements de l’actuelle région Limousin en y adjoignant les arrondissements de Nontron (Dordogne) et de Confolens (Charente). Quant à la création du diocèse de Tulle en 1317, elle ne lui enleva qu’une cinquantaine de paroisses sur un total de plus de neuf cents.

On trouve dans ce fonds de nombreux articles concernant le temporel mais aussi la pastorale (écrits épiscopaux, discipline ecclésiastique, collations de bénéfices, visites pastorales, ordinations...) ainsi que les registres du greffe des insinuations ecclésiastiques : y sont enregistrés tous les actes concernant la possession des bénéfices séculiers ou réguliers et ceux relatifs à la juridiction spirituelle en général, tels que les dispenses pour mariage.

Ce fonds est malheureusement assez lacunaire, ayant eu à subir de nombreux aléas ou incuries au cours de son histoire, le dernier mais non le moindre étant sans doute l’incendie de 1823 qui éclata dans les locaux des Archives départementales à la préfecture alors que les fonds ecclésiastiques n’y avaient été transférés que depuis peu.

Voir aussi 2 J (fonds de l’évêché ; et notamment la première partie dite « fonds ancien » et antérieure à la Révolution), I Sem 58-67, 1 Mi 156, 1 Mi 539 et environ 4 mètres d’ouvrages provenant de la bibliothèque de l’évêché, non encore classés.

Le présent instrument de recherche résulte d’une série d’opérations assez complexes qui nécessitent quelques explications. L’inventaire sommaire de la série, rédigé par Alfred Leroux et Camille Rivain, fut publié en 1908, sous la forme d’un volume de 316 pages. Il inventoriait le fonds de l’évêché de Limoges sous les cotes G 1 à G  74, et celui de la chambre ecclésiastique sous les cotes G 775 à G 955. Cet outil était conforme aux pratiques de l’époque : de très longues analyses, s’apparentant parfois à de véritables publications de textes, mais peu d’ordre logique, que ce soit des articles entre eux ou à l’intérieur des articles. La matière en est très riche, mais la recherche y est difficile. L’entrée de nouveaux documents dans les années suivantes amena Auguste Petit à publier en 1931 un répertoire numérique de la série G, qui attribuait à chaque fonds un numéro de sous-série : 1 G pour l’évêché, 2 G pour la chambre ecclésiastique, 3 G pour le chapitre cathédral, etc. Les documents du fonds de l’évêché (et ceux de la chambre ecclésiastique) inventoriés dans l’inventaire sommaire y reçurent une nouvelle cotation en 1 G, qui malheureusement resta purement théorique (les documents conservaient leur cote en G). Cet outil, au contraire du précédent, offre un ordre logique, mais des analyses très succinctes. Du fait de cette situation, la recherche restait particulièrement malaisée. Florence Mirouse, conservatrice spécialiste des fonds ecclésiastiques du fait de sa thèse d’Ecole des Chartes sur le clergé du diocèse de Toulouse, entreprit donc de fondre les deux instruments de recherche en un seul et de diriger un petit groupe de travail menant de front les opérations de saisie et de traitement matériel. C’est le résultat de son travail qui est présenté ici.

• les documents ont été recotés en conformité avec le répertoire numérique (1 G) ;

• ils ont été entièrement reconditionnés ;

• l’instrument de recherche a été structuré par un ensemble de titres et de sous-titres (dont les deux premiers niveaux sont accessibles par la barre de navigation sur le site Internet) ;

• il reprend intégralement les analyses du répertoire numérique et celles de l’inventaire sommaire ;

• les analyses du répertoire numérique (complétées et corrigées si nécessaire) sont en caractères de taille normale ; les analyses de l’inventaire sommaire sont en petits caractères.

Grâce à ces opérations, la recherche dans le fonds de l’évêché de Limoges, fonds essentiel pour l’histoire du Limousin et de la Marche, est désormais incomparablement plus facile qu’auparavant, puisque l’on a à la fois un ordre logique et la richesse de contenu de l’ancien inventaire sommaire.