Propriété des moines célestins de Verdelais sous l’Ancien Régime, vendu comme bien national pendant la Révolution, le domaine est acheté en 1843 par Jean Mauriac, arrière grand-père de l’écrivain. C’est à cette époque que la propriété prend un aspect comparable à celui qu’on lui connaît aujourd’hui : une maison de maître enserrée par deux chais, un bâtiment de ferme, un parc de quatre hectares.
C’est une propriété viticole de dix-huit hectares qui produit du vin rouge et du vin blanc. Ce n’est qu’au début du siècle que le futur académicien va apprendre à aimer sa « maison des champs » avant d’en hériter à la mort de sa mère en 1927. Malagar devient pour lui une sorte de « résidence secondaire principale » : il y réside trois ou quatre mois par an, à Pâques et au moment des vendanges. C’est pour le romancier un havre de paix propice au travail et un lieu d’inspiration privilégié.
Malagar a fait l’objet d’une donation en 1985 au Conseil régional d’Aquitaine par les enfants Mauriac.
Classé monument historique en 1996, le site, après d’importants travaux de restauration et d’aménagement est ouvert au public. Tel qu’il se présente aujourd’hui, le domaine allie une conservation fidèle de la maison, restée telle que l’auteur du Noeud de Vipères l’a connue, sans fantaisie, secrète, inspirée, et un aménagement contemporain permettant d’accueillir diverses manifestations culturelles. Les visiteurs accompagnés d’un guide peuvent aujourd’hui découvrir la maison et l’exposition : « Jeanne-François Mauriac, témoin d’une oeuvre, témoin d’un siècle » dans l’ancien chai du rouge, et se promener dans le parc.