Identification et description | |
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Intitulé | Jardins ouvriers |
Cote | 1987 003 |
Source | Boussac Saint-Frères |
Dates extrêmes | 1808-1978 |
Localisation | Archives nationales du Monde du Travail |
Source | 484 unités documentaires |
Le groupe Boussac est né en 1911 avec la création par Marcel Boussac du Comptoir de l’industrie cotonnière (CIC). Le CIC, devenu société anonyme en 1917, absorbe ou contrôle bon nombre d’entreprises. De même les Manufactures de Senones, acquises en presque totalité par Boussac en 1920, vont gérer totalement ou en partie de nombreuses filiales. Mais, auprès de ces deux sociétés-mères, figurent dans le groupe Boussac des entreprises d’importance variable, créées ou annexées à partir de 1914, la première étant à cette date la Société d’importation du Nord et de l’Est fondée avec P. Lederlin pour l’importation des matières premières. En 1916, Boussac crée la Société générale du coton industriel, pour l’exploitation des matières premières. En 1918, c’est la création de la Société d’impression du Nord et de l’Est, l’annexion de Warnod-Boigeol, et la fondation de l’Immobilière « La Fouilleuse » qui gérera la plupart des propriétés Boussac, notamment l’hippodrome de Saint-Cloud. En 1920 entrent dans le groupe la Filature de laine cardée de Drusenheim et l’importante Chemiserie Rousseau. De 1923 à 1925, Boussac négocie l’achat de la majorité des parts de la Filature de coton, lin et métis de Zyrardow en Pologne (les accords entre le groupe Boussac et les actionnaires polonais ayant été dénoncés en 1934, l’usine sera mise sous séquestre). En 1924, il fonde la Société commerciale pour l’Orient. Parallèlement à ces opérations, Boussac organise ses deux principales sociétés, CIC et Manufactures de Senones, entre 1925 et 1930.
Dès 1931, les acquisitions et créations reprennent hors de ces deux sociétés : en 1931, création de la Société industrielle textile et de la Société immobilière textile ; en 1932, fondation de Giliana à Constantine, de l’Omnium textile du Sud-Ouest, et achat de la manufacture de Buhl à Cernay ; en 1933, entrée dans le monde de la presse avec l’achat des Cahiers de la Jeunesse, achat de la Manufacture d’impression de Wesserling, création de Texta à Alger et de la Société économique textile du Nord (chaîne de magasins). Les établissements Laederich passent sous le contrôle du groupe en 1934 ; en 1935, Boussac reprend la société Mondia (voyages, tourisme, transports), et crée la Société française des ouates et cotons. Il fonde en 1936 la société financière Miradia. Les années 1935-1936 sont aussi celles de l’annexion des importants établissements Jalla, spécialisés dans les tissus éponge, et des filatures alsaciennes Kahn, Lang et Manuel.
En 1937, se créent les sociétés africaines Texaf et Cotonaf, et SO-CO Ltd ; en 1939, la Société d’impression coloniale. En 1942, M. Boussac annexe la Société Emile Fumat et frères, et vers 1944, la Société Emile Collot.
De 1944 à 1957, le groupe Boussac s’agrandit considérablement. Beaucoup des sociétés annexées ou créées n’ont rien à voir avec l’activité textile, notamment les sociétés civiles immobilières fondées pour la gestion de propriétés personnelles ou de biens mis au nom de sociétés du groupe. En 1944, sont créées la SCI du 32, avenue Montaigne, et la coopérative d’achats Toircoton, destinée à faciliter le ravitaillement du personnel du groupe. En 1946, Boussac négocie avec Bendix la création de « Bendix français » (Bendix Home Appliances France). La même année sont créées les SCI de la rue de Chézy et de Château-Bineau, et la Foncière des Aigles, qui gère le centre de vacances du groupe Boussac ; en 1946 sont également annexées la Société Nicolas Géliot (gestion d’actions) et la Société Christian Dior. Les tissages normands Desgenetais, où Boussac avait déjà d’importantes participations, sont absorbés la même année.
1947 est l’année de la création de Covel SARL, du Comptoir des cotonnades marocaines, de la Société générale des textiles, de Dior parfums (avec la participation de Moët-et-Chandon) et Dior USA, de Tissgar et Rosine Deltour Amérique, de la SCI Bellefonds-Rochechouart, ainsi que de l’annexion de la Manufacture alsacienne de tapis.
En 1948, sont rattachés les Moulinages du Cros, l’Organo-synthèse alsacienne. Plusieurs sociétés immobilières sont créées : celles des villas Clover et Teddy Chantilly, de la place Adolphe-Chéroux, et de l’Immobilière Alma.
En 1949, sont annexés les établissements Cobrat et Cie et les Magasins généraux de Marcq-en-Baroeul. La même année voit la création de sociétés financières (Elgia, SO-PAR-FIN-CO) ou immobilières (SCI du 72, avenue Foch).
En 1950, l’« empire textile » est constitué. Les sociétés annexées ou créées à partir de cette date sont en très grande majorité des sociétés immobilières et financières, gérant les biens de Marcel Boussac ou de son groupe, ou des sociétés exerçant leur activité hors du monde du textile.
En 1950, sont créées les SCI du 24, rue d’Artois et de la villa Les Glycines-Chantilly, ainsi que la Société commerciale aérienne du littoral, qui gère les avions destinés au transport des chevaux de M. Boussac et à l’usage de Dior Amérique.
1951 est une date marquante dans l’histoire du groupe Boussac : il prend le contrôle de l’Aurore et de ses satellites de presse (Paris-Turf,Sport Complet). La SCI du 13, rue François Ierest créée la même année.
En 1952, sont créées la Compagnie électro-domestique, la Société foncière et mobilière, la Société financière Parfinan. Robert Boussac, frère de Marcel Boussac, reprend la société d’éditions Robeyr (lectures pour la jeunesse et promotion en France des oeuvres de O. Henry). Le groupe contrôle aussi les éditions Boucherit.
En 1953, le groupe rachète les établissements Vernet et crée la société de construction SO-PAR-CO-DHA, les sociétés immobilières de la villa Le Ravin et du 107, rue Armand-Sylvestre et une société d’archivage.
Puis, de 1954 à 1957, les rachats et créations se ralentissent : création de la SCI La Pergola et achat de Pierre Clarence (1954), création de Dior Ltd Londres et de la SCI Char-Bois (1955), de la société financière Jacomar (1956), de la société de recherches pétrolières Francarep (1957). On peut considérer que les dernières grosses opérations du groupe sont la prise de contrôle du Petit Parisien en 1956 et l’absorption du groupe textile Laederich en 1966.
Voir notamment : 1987003 0296, Société immobilière La Fouilleuse, patrimoine, jardins ouvriers et entretien du domaine :
- jardins ouvriers de Saint-Cloud : correspondance relative à la nécessité de supprimer les jardins ouvriers, 1950-1952, et copie des conventions de 1940 pour la création de ces jardins ;
- entretien du domaine de La Fouilleuse : correspondance relative à la surveillance de l’état du domaine, 1950-1951.
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Index des lieux : Saint-Cloud (Hauts-de-Seine, France)
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