Identification et description | |
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Nom du parc | Parc de Balzac |
Commune | Angers |
Département | Maine-et-Loire |
Région | Pays de la Loire |
Date de création | 18e-20e siècle |
Auteur/ Créateur | Service des espaces verts de la ville d’Angers |
Type de propriétaire | Commune |
Coordonnées | Boulevard du Bon Pasteur 49000 Angers |
Localisation | Latitude : 47.4709943 |
Longitude : -0.5721008000000438 | |
Source | Inventaire des Parcs et Jardins – Comité des Parcs et Jardins de France – mai 2007 |
Le site où est implanté le parc Balzac correspond à d’anciennes
prairies inondables sur le cadastre 1832. En 1990 cet emplacement
est utilisé comme décharge par la population avoisinante.
La
ville d’Angers décide alors d’y aménager un parc afin de préserver
cet espace naturel en bord de Maine et de sauver ainsi la faune et
la flore menacée. Le service des parcs et jardins dessine un plan de
parc qui, au travers d’une dizaine d’ambiances diverses, a pour
objet de valoriser la biodiversité des bords de Loire et des marais.
Le projet s’accompagne d’un plan de gestion différenciée, dans une
optique de développement durable.
Les travaux d’aménagements
débutent en 1998 et l’inauguration est fêtée en 2000. Le parc, libre
d’accès, est ouvert toute l’année. Un parking a été construit en
surrélévation de façon à surplomber les parties inondées durant
l’hiver.
Le parc Balzac est au centre de la ville d’Angers. La présence de la Maine en fait un paysage remarquable mais l’axe autoroutier qui longe le parc apporte nuisances visuelles et sonores. Le parc communique également avec l’étang saint Nicolas et le Lac de Maine, présentant une très rare et vaste continuité d’espaces verts et de sentiers piétons dans un centre ville.
Le parc Balzac est délimité par un boulevard, un axe autoroutier
et la rivière de Maine. Il est traversé par un petit cours d’eau :
le Brionneau. Sa composition intègre deux axes principaux, une
double allée de chênes ainsi qu’un canal, entourés de différentes
séquences paysagères. Une continuité s’effectue grâce au passage du
Brionneau dont le lit a été aménagé à l’aide de blocs de schiste
créant ainsi de multiples scénettes rocheuses.
Les visiteurs
provenant du parking proche de la Maine découvrent une première
séquence paysagère : "Les Marais", inspirée par le Marais Poitevin.
Sur une surface de 12 ha, cette parcelle a été aménagée avec des
essences d’arbres et de vivaces résistantes aux inondations
annuelles. Des alignements de frênes créent des axes visuels que
l’on peut contempler depuis quelques structures régulières
minérales, aménagées face à la Maine. Un choix de vivaces vient
compléter l’intimité de ces lieux et atténuer la rigueur de la
structure et des pierres. Ces marais, clos par le Brionneau et la
Maine, sont traversés de petits ponts. Plus loin, on trouve "la
Saulaie", unité aménagée en sous bois et tapissée de renouées. La
volonté de créer un parc en gestion différenciée est bien visible
grâce aux choix de végétaux requérant un suivi minimal.
Jouxtant cette saulaie, un espace dont le tracé est plus
travaillé accueille de grandes vagues d’herbes folles qui jouent
avec le vent. C’est le "Couloir de Graminées". Regroupant plus de 9
000 plants. Un peu plus loin, le "Champ fleuri", en référence aux
jachères fleuries, représente une revanche sur l’ère des pesticides.
Cet espace clos d’une épaisse haie végétale (Spirées blanches) est
traversé par une allée aboutissant à un rond fleuri. Celui-ci
constitue également le fond de perspective de l’imposant tapis vert
cadré d’allées plantées de chênes de collection. Face à elle se
trouve "la Chênaie", partie conçue en hommage à la collection de
chênes de l’Arboretum Gaston Allard à Angers. Les chênes sont
répartis sur .6 arcs de cercles surélevés par rapport à
l’engazonnement environnant, ce qui préserve les racines de
l’asphyxie en cas d’engorgement des sols.
Derrière la chênaie
se situent les "Jardins Familiaux" regroupant 120 parcelles de 20m2
chacune. Ces îlots, gérés par différentes associations angevines,
sont parfaitement intégrés au paysage du parc. Ils en constituent la
dimension sociale. Des parkings privatifs ont été aménagés pour
accéder à ces jardins. Ils sont longés par "le Verger aux oiseaux".
Ce nom n’évoque pas prédominance du frêne qui encadre les allées
mais la volonté de laisser une niche écologique pour les oiseaux.
Cette partie est délimitée par le Brionneau qui borde l’allée de
promenade. On arrive ensuite en contrebas du chemin sur "les Basses
Prairies", partie inondée dès les premières crues. Elles accueillent
le pâturage de vaches Highlands et ânes du Poitou durant la période
estivale. Une structure faite de hauts piquets de bois, dont
l’extrémité forme une longue vague, constitue la seule partie
visible lors des crues. Cette unité paysagère est longée par l’axe
autoroutier ; aussi, afin d’atténuer la pollution visuelle et sonore
véhiculées par le flot continu de véhicules, la ville d’Angers à
procédé à un important reboisement de la limite du Parc.
En
contournant les prairies, on arrive aux "Dunes et Vagues Vertes".
Cet ensemble totalement enherbé comprend une partie basse, ainsi
qu’une importante butte. L’alternance de bandes de tonte a permis de
créer des crêtes de graminées flottant à la surface lors des crues.
Une montagnette a été aménagée afin de contempler ces vagues vertes
ainsi que la chênaie. Enfin la dernière séquence paysagère nommée
"Bois de Couleur" accueille une mise en scène de végétaux possédant
des écorces colorées en hiver (Prunus, Cornus et Bouleaux).
Photographie aérienne 2008 retravaillée en 2009.
Le marais.
Le Champ Fleuri.
Le couloir des graminées.
La saulaie.
Le verger aux oiseaux.
Les basses prairies.
Dunes et vagues verte.
Les jardins familiaux.
Tapis vert et allées de chênes.
Empierrements.
Empierrements.
Local des jardins familiaux.
Les basses prairies.
Cadastre 1809.
Plan à l’ouverture en 2000.
Superficie : 50ha
Arbres : la chênaie comporte une trentaine d’essences différentes : certains sont très impressionnants et pratiquement absents du département, tous sont étiquetés. La palette arborée très variée a été choisie en respect de sols pouvant être très engorgés
Plantes vivaces : la végétation vivace qui se développe sur les Marais est riche et caractéristique d’un écosystème humide
Hydraulique : le Brionneau traverse le Parc, la Maine le longe au sud-est. Un système de vanne est prévu pour empêcher l’inondation des parcelles en cas de pollution du Brionneau ou de la Maine ou au contraire pour maintenir le niveau de l’eau pour le développement d’alevins.
Ouverture au public : oui
Entretien: l’entretien est effectué par les Services et Espaces Verts de la Ville d’Angers avec qualité. Une gestion différenciée a été mise en place avec succès.
Intérêts et enjeux : le Parc Balzac est un atout majeur des espaces verts de la ville d’Angers. Cette réussite paysagère au cœur de la ville est en accord avec les préoccupations actuelles écologiques et la demande de Nature des concitoyens.
W. Oueslati et al. -, "Évaluation contingente d’aménités paysagères liées à un espace vert urbain. Une application au cas du parc Balzac de la ville d’Angers", Revue d’Études en Agriculture et Environnement, 87 (2008 - 2), 77-99.
Éléments de décoration : Cours d’eau, Pont
Statut du jardin : public
Accueil du public : ouvert au public
Classification : Aucune classification