Identification et description | |
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Nom du parc | Jardin de la Faculté de Pharmacie |
Commune | Angers |
Département | Maine-et-Loire |
Région | Pays de la Loire |
Date de création | fin du 19e siècle |
Auteur/ Créateur | Dr Lieutaud |
Auteur/ Créateur | Dr Thézée |
Auteur/ Créateur | Pr Hélène Guinaudeau |
Type de propriétaire | Commune |
Coordonnées | UFR Sciences Pharmaceutiques et Ingéniérie de la Santé, 16 boulevard Daviers49100 AngersMail : laurent.daburon@univ-angers.fr |
Localisation | Latitude : 47.4792856 |
Longitude : -0.5615445 | |
Source | Inventaire des Parcs et Jardins – Comité des Parcs et Jardins de France – mai 2007 |
L’Ecole de Médecine est transférée de l’Hôpital St-Jean à son emplacement actuel en
1865. Dès 1863, le projet de l’architecte Moll doit prévoir un jardin botanique mais
faute de moyens, celui-ci n’est pas réalisé. De plus, la ville dispose déjà d’un jardin
botanique à l’emplacement de l’actuel Jardin des Plantes. Tant et si bien qu’il faudra
attendre 1888 pour que les travaux puissent véritablement commencer sous la houlette
du Dr Lieutaud, Directeur du Jardin des Plantes et titulaire de la chaire de Botanique
à l’École de Médecine.
En 1891, le Conseil municipal vote le transfert de l’École Botanique du Jardin des
Plantes vers l’École de Médecine, dans le cadre des travaux qui vont transformer le
Jardin des Plantes en parc paysager public ouvert sur le Boulevard Foch. Ce transfert
n’aura effectivement lieu qu’après la mort du Dr Lieutaud en 1895.
Le Dr Thézée, son successeur, s’inspire du Jardin Botanique créé par Léon Guignard
à la Faculté de Pharmacie de Paris et se fait envoyer des graines et des plantes du
Muséum de Paris et du monde entier.
Le jardin est alors organisé en deux parties : l’école de botanique et l’arboretum
traversé par une rivière artificielle. Une serre chaude est construite en 1902. Les
espèces botaniques sont disposées suivant la méthode de classification de Bentham
et Hooker, des moins évoluées (Poacées) aux plus évoluées (Astéracées).
Le jardin a d’abord été entretenu par les employés municipaux sous la direction scientifique
du titulaire de la chaire d’Histoire naturelle et ce n’est qu’en 1964 qu’il a été
placé sous la responsabilité du personnel de l’Éducation nationale.
La serre édifiée en 1902 a été remplacée en 1947-48 puis de nouveau en 1985.
La partie du jardin située en face du bâtiment de la faculté a quant à elle subi une
modification de son tracé, perdant une partie de ses arbres au cours du siècle dernier,
comme l’indique la comparaison des plans et photographies successives. Il y subsiste
tout de même un araucaria planté lors de la constitution du jardin.
En 1994, des massifs thématiques regroupant les plantes par action thérapeutique ont
été créés entre le pavillon d’anatomie et l’École de Botanique par le Pr. Hélène Guinaudeau,
alors responsable du jardin, le dotant ainsi d’un nouvel outil pédagogique.
Le jardin est bordé sur deux côtés par le boulevard Daviers et la rue Ollivier et sur deux autres par les bâtiments de la faculté de médecine et de pharmacie.
Face au bâtiment principal, une pelouse parsemée d’arbres et d’arbustes et bordée
de fleurs annuelles est séparée de la route par une double haie d’érables champêtres
et de buis. On y trouve aussi le buste du chirurgien Monprofit.
Devant le pavillon d’anatomie, les massifs thématiques du Pr Guinaudeau adoptent un
dessin en îlots et font la transition avec l’École de Botanique. Là, les végétaux
sont plantés dans des carrés de 50 cm sur 50 cm dans 32 plates-bandes bordées de schiste
qui se répartissent autour d’un bassin central.
Quatre grandes allées dont l’une est bordée de tilleuls taillés délimitent la composition.
Chaque espèce dispose d’une étiquette en zinc gravée, au charme certain.
Quelques grands arbres apportent de l’ombrage et brisent la régularité du tracé. Un
groupe de pins laricio s’étend devant la graineterie, où sont conservées les graines
destinées à être échangées, elle-même proche de la serre.
Derrière une plate-bande servant de pépinière, l’arboretum est planté de feuillus
et de conifères, ainsi que de plantes aquatiques dans la rivière artificielle qui
le traverse. Ses allées courbes et ses nappes de cyclamens de Naples en font une promenade
au charme indéniable qui rompt littéralement avec la rigueur scientifique de l’École
Botanique.
École de botanique.
Allée de tilleuls.
Étiquettes en zinc.
Arboretum et rivière artificielle.
Massifs thématiques.
Photo aérienne 2008 (IGN-BDortho) retravaillée 2009.
Pavillon d’entrée et grille.
Buste de Monprofit.
Escaliers.
Bassin et bancs.
Serres chaudes.
Graineterie.
Cadastre de 1842.
Plan du jardin botanique (in J. Hébert, 1947).
Superficie : 8 000m2
Arbres : Araucaria araucana (araucaria), Quercus suber (chêne-liège), ginkgo biloba femelle, Sequoiadendron giganteum (wellingtonia),Zelkova crenata, Sassafras albidum
Environ 2 000 espèces cultivées, dont 1 200 échangeables sous forme de graines inscrites
à l’Index seminum. Il faut noter que 187 espèces protégées sont conservées.
Serres chaudes abritant des plantes gélives d’intérêt thérapeutique ou économique.
Présence de l’eau : bassin avec fonction de réservoir. Rivière artificielle pour la culture des plantes aquatiques.
Ouverture au public : oui
Durée de la visite : 01h30
Visite libre : oui
Visite guidée : oui
Visite en groupe : oui
Documents disponibles : plan du jardin et fiche de visite
Entretien : le jardin d’aujourd’hui est très fidèle à son dessin d’origine, il est entretenu par deux jardiniers de la faculté employés à plein-temps. Le SEV de la ville d’Angers et l’Association des Amis du Jardin Botanique y apportent ponctuellement leur contribution matérielle ou financière.
Intérêts et enjeux : aujourd’hui comme il y a cent ans, le Jardin Botanique assure les rôles de support pédagogique et de vecteur des connaissances, de source de matériel végétal pour les cours et les expérimentations, et de conservatoire des espèces botaniques (sauvages). Son état de conservation exceptionnel et la richesse de son histoire initiée avec celle du Jardin des Plantes à la veille de la Révolution de 1789 lui confèrent un intérêt patrimonial évident. Après la menace portée par le projet du tramway, l’enjeu principal pour ce jardin sera d’assurer sa pérennité pour les années à venir, par exemple en rendant le terrain inconstructible.
C. Port, éd. 2 t.1, p.38.
J. H. de la Rousselière, Histoire des Jardins d’Angers, Editions de l’Ouest, Angers, 1947, pp. 67-73.
Jardin botanique (brochure), Université d’Angers.
Type de jardin : Jardin à la française, Jardin botanique
Éléments de décoration : Plan d’eau
Statut du jardin : public
Accueil du public : ouvert au public
Classification : Aucune classification