Identification et description | |
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Nom du parc | Parc et jardins du château d’Angers |
Commune | Angers |
Département | Maine-et-Loire |
Région | Pays de la Loire |
Auteur/ Créateur | Roi René |
Type de propriétaire | État |
Coordonnées | 2 promenade du Bout du Monde49100 Angers |
Localisation | Latitude : 47.469567 |
Longitude : -0.5589600000000701 | |
Source | Inventaire des Parcs et Jardins – Comité des Parcs et Jardins de France – mai 2007 |
Des fouilles archéologiques ont révélé l’occupation du site dès 4000 avant J.-C. Au
XIIIe siècle, la forteresse est édifiée par Blanche de Castille et Saint Louis pour
y abriter les troupes royales. Louis Ier, Louis II y mènent une vie de cour brillante,
entre deux combats et des possessions lointaines. Au XVe siècle, le roi René modernise
le château, aménage des jardins d’agrément à l’intérieur de l’enceinte et établit
une ménagerie dans les douves. En 1953, des fouilles révèlent les fondations de ses
jardins avec leurs tonnelles, volières, pavillons et bassins.
Les guerres de Religion rendent ensuite à la forteresse son rôle défensif. A la fin
du XVIe siècle le rempart et les tours sont partiellement arasés pour s’adapter à
l’artillerie moderne avant que le château ne devienne une prison. A la fin du XVIIIe
siècle, un plan et une vue montre la forteresse massive et le château où seul le logis
du gouverneur possède un jardin d’agrément. On édifie plus tard de nouveaux baraquements
pour entreposer armes et prisonniers à l’intérieur de la cour. Les occupations militaires
se succédant jusqu’au XIXe siècle, le profil d’un jardin purement utilitaire est maintenu
et les douves sont totalement abandonnées ce qui profite à une végétation dense et
hostile (cf. plaquette "Centre des monuments nationaux, château d’Angers").
Le château est remis à l’administration des Monuments Historiques le 15 Juillet 1947.
En 1949 un plan de réaménagement de l’architecte des bâtiments de France, M. Vitry,
est accepté. Son projet, comprenant la construction de la galerie de la tenture de
l’Apocalypse, sera entièrement réalisé, même s’il souffrira de fouilles entamées quelques
années plus tard.
Quant aux douves gérées par la ville d’Angers : d’abord en mauvais état, elles sont
nettoyées en 1911 pour accueillir l’année suivante des parterres de mosaïculture dessinés
par l’ingénieur de la Ville M. Dupic. Pendant la première guerre mondiale les jardins
y sont transformés en potagers pour nourrir les angevins mais dès 1919 ils retrouvent
leur vocation ornementale.
Le château d’Angers domine la Maine sur un piton schisteux au cœur de la ville. Il est longé par des axes routiers importants au Nord et à l’ouest. Un parking existe au Sud. Son élévation en fait un des points culminants d’Angers d’où les panoramas sont très beaux du haut des remparts.
Aujourd’hui les parterres de broderies des douves sont visibles autour du château.
On aperçoit également quelques grands cèdres au départ de la promenade du Bout du
Monde. Seules une partie située au Nord abritent une petite horde de daims.
L’impressionnante forteresse de schiste et de calcaire recèle, à l’abri de ses hautes
murailles, l’ensemble de jardins sereins et protégés composé dans les années 1950
par Bernard Vitry. Dans la cour, une composition épurée et géométrique de carrés de
gazon, bordures de buis et arcades d’ifs accueille les visiteurs, devant un double
alignement et un mail de tilleuls implanté en retour d’équerre sur une terrasse. Au
sud-ouest, une butte couverte d’arbres et d’arbustes longe l’enceinte. A l’est, les
hautes murailles sont tapissées de fleurs grimpantes, de vivaces et d’annuelles délicieusement
disposées. En haut du rempart a été créé en collaboration avec M. Lepage, père du
célèbre horticulteur, un jardin suspendu de quelques rangs de vignes et de carrés
de fleurs, au charme délicat, d’où l’on jouit d’une vue magnifique sur la ville. Seul
le jardin situé au dessus de la galerie de la tenture de l’apocalypse a été modifié
: deux carrés de rosiers anciens devant une grande banquette d’if occupent actuellement
l’espace. Une dernière parcelle a été dessinée près du logis par M Frasez, jardinier
en chef du château. Les plantes y sont choisies en fonction de thématiques annuelles.
Une terrasse haute se trouve soigneusement préservée du regard des visiteurs pour
accueillir les semis et abriter une petite serre de culture.
Photographie aérienne 2008 (IGN) retravaillée en 2009.
Le jardin régulier.
Le mail de tilleuls.
Le jardin suspendu.
Les vignes.
La butte arborée.
La roseraie.
Les parterres des douves en mosaïculture.
Les remparts.
La volière.
Plan de 1773, archives de la Marine.
Projet de Vitry en 1949.
Projet de parc anglais pour la château en 1912.
Carte postale et photographie, XXe siècle, archives municipales.
Carte postale et photographie, XXe siècle, archives municipales.
Superficie : 3ha
Palette végétale très diversifiée pour un espace limité. Les tilleuls sont taillés en tête de saule tous les deux ans.
Hydraulique : un système de goutte à goutte permet l’irrigation.
Ouverture au public : oui
Entretien : les jardins du château sont entretenus de façon soignée et raffinée par le jardinier d’art et son équipe (Ministère de la Culture). Les jardiniers des espaces verts de la ville gèrent les douves avec une égale attention.
Intérêts et enjeux : le charme des jardins du château d’Angers participe à la réputation de ce lieu d’exception et de ce patrimoine angevin majeur.
C. Port, ed.1, t.1, p.49 à 51 ; ed.2, t.1, p.53 à 57
S. Bertoldi, "Un projet révolutionnaire pour le château en 1912", juin 2000.
J. Mallet, Angers, Le château, Images du Patrimoine 1991
La Rousselière, Histoire des jardins d’Angers, 1947
Éléments de décoration : Roseraie
Statut du jardin : public
Accueil du public : ouvert au public
Classification : Aucune classification