Identification et description | |
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Nom du parc | Domaine du Closel |
Commune | Savennières |
Département | Maine-et-Loire |
Région | Pays de la Loire |
Date de création | 19e siècle |
Type de propriétaire | Propriétaire privé |
Coordonnées | Domaine du Closel, 1 place du Mail49170, SavennièresMail : closel@savennieres-closel.com |
Site Internet | www.savennieres-closel.com |
Localisation | Latitude : 47.4220190408809 |
Longitude : -0.744152069091797 | |
Source | Inventaire des Parcs et Jardins – Comité des Parcs et Jardins de France – mai 2007 |
Au XVI, XVIIe siècles, c’est dans un logis assez simple (partie centrale du château) que résidait
le seigneur des Vaults, vassal des propriétaires de la châtellerie de Serrant.
1780 : la maison n’est encore constituée que de la partie centrale avec un jardin
classique sur la façade sud. A l’ouest, une pelouse et une partie potager - verger.
Au sud, la Boire (bras de Loire, canalisé avec un embarcadère), principal moyen de
transport pour exporter les vins. Elle était longée par un chemin de halage bordé
de chênes, dont il reste quelques exemplaires. A l’est, une pièce d’eau alimentée
par le ruisseau des Coulées. Trois tours en marquaient les limites, il ne reste aujourd’hui
qu’une ruine (cadastre napoléonien).
En 1830 la partie centrale de la maison est refaite et les deux pavillons latéraux
sont construits avec les armoiries des Walsh de Serrant dans le haut des fenêtres.
1840 : les façades des dépendances sont rhabillées avec un appareillage de briques.
1849-1850 : la ligne de chemin de fer Nantes/Tours est inaugurée le 29 juillet, coupant
la circulation sur l’eau. La Boire est alors cédée aux riverains, ce qui détermine
un remaniement total du parc. La route va rejoindre le bourg à la gare des Forges
(qui n’existe plus), coupant l’accès aux vignes d’où le pont qui enjambe la route
et mène au vignoble.Les jardins à la française disparaissent au profit d’un parc romantique
agricole plus à la mode à l’époque. Le potager hérite de la structure classique. Les
terrains au sud de la boire et à l’est de la pièce d’eau sont successivement acquis
par les propriétaires pour agrandir le parc et faire la transition jusqu’au vignoble.
On note une influence des parcs paysagers anglais et des parcs créés par M. Choulot
: les allées sont sinueuses (courbe et contre-courbe) pour permettre de découvrir
une autre perspective et des coins secrets, propres à la réflexion.
On retrouve trace des Vaux en 1495 lorsque le fief relève de Coulaines.
En 1796, Claude Fourmond-Desmazières épouse Geneviève Chauvière et devient propriétaire
du domaine des Vaults. Leur fils, François Claude épouse en 1822 Zélie Brichet dont
la fortune va permettre de grands travaux de modernisation.
Le cadastre de 1835 montre encore un parc structuré de façon régulière. Un axe central
descend vers la boire pour se terminer, probablement en terrasse, en demi-lune. A
l’est une pièce d’eau recueille les eaux d’un ruisseau venu du coteau nord. Au sud
deux tourelles d’angle marquent les limites du jardin géométrique près de la boire
le long d’une dernière terrasse.
D’après les matrices cadastrales, les travaux d’agrandissement sur le château sont
achevés en 1844. De même, le parc est redessiné à l’anglaise en incluant le bras de
la Loire. Un plan du géomètre M. Martin, postérieur à la création de la voire de chemin
de fer Tours-Nantes (1849), montre le nouveau tracé paysager en 1855 avec les lignes
de perspective, les altimétries et les cheminements. Leur fille Marie-Louise continuera
les modifications. Sans enfant, elle lègue en 1889 les Vaults au Marquis de Las Cases
pour sa fille Marque qui se marie avec Bernard du Closel (1880-1974).
Transmis par héritage familial indirect, le château appartient désormais à la famille
Bazin de Jessey
Le domaine du Closel se trouve en contrebas du coteau de la Loire à l’entrée du village de Savennières. La voie ferrée Angers-Nantes passe à quelques centaines de mètres. Du vignoble, établi sur le coteau, on a une vue panoramique sur le paysage angevin.
L’entrée du domaine du Closel se fait sur le côté, de façon presque intime. Les abords
du château très fleuris laissent entrevoir le parc paysager établi en pente douce
vers un étang à l’Est et vers la boire qui le traverse au Sud. Des sculptures contemporaines
de l’artiste angevin Gandolfo ornent les pelouses.
La promenade dans le jardin s’effectue d’abord sous les grands arbres en bouquets
puis rejoint l’étang avant de contourner la boire. Les vallonnements ont été travaillés
de façon très douce et le regard glisse sur les pelouses et sous les ombrages. Des
plantations récentes d’arbres alignés (cèdres, acacias) ont été effectuées le long
de l’eau. Au bout de la boire a été construit au XIXe siècle un pont aux rambardes métalliques très dessinées. Un rideau d’arbres et d’arbustes
camoufle les limites du parc au Sud afin de le préserver de la voie de TGV.
Au retour, la promenade conduit au potager encore clos de murs et soigneusement planté.
Sa composition géométrique est soulignée de bordures de fusains du Japon (eonymus)
et rythmée de pots de pélargoniums odorants. Les légumes et les fleurs se côtoient
harmonieusement. Deux serres en activité sont appuyées sur les flancs est et nord
du potager, tandis quelques arbres fruitiers ornent la partie sud.
Depuis le parc paysager un sentier monte sur le coteau en passant au dessus de la
route de Savennières. Il permet d’accéder aux vignes d’où le visiteur découvre un
panorama exceptionnel sur la rive opposée de la Loire ainsi que les toits de Savennières.
Un fort contraste se fait sentir entre l’ouverture du paysage des vignes et l’intimité
du parc paysager.
L’intéret du parc réside dans le fait que c’est resté un ensemble parc agricole avec
sa vigne et son potager dans l’esprit du XIXedans un très beau paysage, le parc est bien entretenu et très romantique . Environ
10 000 visiteurs par an, surtout attirés par la réputation des vins, mais qui adorent
se promener dans le "paysage". Programme d’animation très riche pendant toute la saison.
La composition du parc repose sur deux axes : le premier s’étire du centre du château
vers la campagne ligérienne : utilisation de l’ancien axe majeur qui aboutissait à
l’embarcadère. Le deuxième axe de composition dirige vers l’accès au vignoble. L’entrée
donne plutôt l’impression d’une cour d’hôtel particulier de ville : la maison se situe
entre cour et jardin. C’est une composition du XIXe siècle, "à l’anglaise", où l’on retrouve les espèces végétales caractéristiques et
les grands principes d’aménagement paysager de l’époque : tracé en courbes et contrecourbes
des allées, propice à la promenade, bosquets bien dessinés, alternance de zones ouvertes
et de zones fermées, vues cadrées sur des éléments du parc. Depuis le chemin contournant
l’orangerie et les anciens communs, le petit étang se dessine sous les feuillages.
Après l’obscurité des charmilles, la vue s’ouvre sur la Boire et permet de distinguer
à l’opposé du parc, l’élégante passerelle métallique. Au-delà du bosquet de marronniers
fermant la vue, le château apparaît de l’autre côté de La Boire dans un somptueux
écrin de verdure. On retrouve les espèces couramment employées au XIXe siècle : marronnier, platane, tilleul, chêne, séquoia, cèdre, cyprès d’Italie, cyprès
chauve, magnolia, laurier du Portugal, symphorine, lilas, charme, if, buis (non taillé),
mais aussi des espèces exotiques : Poncirus trifoliata, actinidia ou kiwi, plaqueminier
ou kaki, palmier, lagerstromia ainsi que les fleurs : rosiers, glycines, iris, pivoines
près du château. Le parc est traversé par un ancien bras de Loire appelé Boire qui
subit les variations saisonnières de niveau du fleuve. Ainsi, en été, La Boire est
à sec, tandis que l’hiver il n’est pas rare de voir l’eau monter jusqu’aux parterres
au pied du château. Cette voie d’eau servait pour le transport par barque des barriques
vers Nantes : port d’exportation des Savennières dès le XVIIe siècle. Un ruisseau provenant des coulées (vallées entre les coteaux) alimente le
petit étang puis la Boire pour le plus grand bonheur des canards, des oies ou des
hérons cendrés.
Éléments de décoration particuliers : coteaux de vignes, vue sur la Loire
Photo aérienne 2002, retravaillée en 2007.
Le parc paysager.
Le potager.
La vigne.
L’étang.
Les deux serres.
Les sculptures.
Les dépendances.
Le pont sur la boire.
Cadastre 1835.
Plan, M. Martin, 1855.
Superficie : 5ha
Arbres : platanes, cyprès chauve, marronniers, frênes, acacias, cèdres, charmes
Plantes vivaces : glycines, agapanthes, fuchsias en pot, iris, lavande, jasmin, rosiers, lauriers roses, dahlias, plumbagos, pivoines, géraniums odorants
Présence de l’eau : les rives de l’étang et de la boire ont été redessinées au XIXe lors de la mise en place du jardin paysager. L’étang est alimenté par plusieurs petits cours d’eau qui descendent du coteau. Le niveau de l’étang fluctue en fonction des saisons et du niveau de la Loire.
Ouverture au public : oui
Durée de la visite : 01h00
Visite libre : oui
Visite guidée : oui
Accueil des groupes : oui
Documents disponibles : fiche de visite, plan du parc
Entretien : au total deux personnes se partagent deux jours et demi de travail dans le parc et parfois les employés de l’exploitation agricole viennent en complément. Gestion biologique des jardins tout comme du vignoble. Entretien soigné du parc et du potager.
Intérêts en enjeux : le parc représente l’image de marque du vignoble du domaine du Closel. L’atout principal du domaine réside dans l’alliance de la production viticole et la visite du parc.
C.Port.
Le château des Vaults, Étude INH, 1996, AP.
Divers études, 1995, 2003, AP.
Type de jardin : Jardin à l'anglaise
Éléments de décoration : Jardin potager
Statut du jardin : privé
Accueil du public : ouvert au public
Classification : Aucune classification