Identification et description
Nom du jardin Parc du Château de Piétrebais-En-Grez
Nom ancien Château de Grez
Date de création à partir de 1864 ; 1960
Province Brabant wallon
Arrondissement Nivelles
Commune Grez-Doiceau
Coordonnées avenue J. Comte Demonceau, 42-46-481390, Grez-Doiceau
Localisation Latitude : 50.734472
Longitude : 4.703714999999988

Historique

Les premières mentions du domaine - occupé à l'époque par la famille Werner de Grez - remontent aux Xe et XIe siècles. Depuis le XIIe siècle et jusqu'au XIXe, il connaît diverses phases d'édification et de transformation. Au XIVe siècle, la maison de Grez est entourée de fossés ou d'étangs alimentés par le Piétrebais qui se jette en aval dans le Train dont le cours s'écoule du sud au nord et que l'on franchit au moyen de deux ponts. C'est au XVIIe siècle que l'ensemble acquiert son allure de quadrilatère flanqué de tourelles aux angles et dominé par le donjon du XIIIe siècle. Quant au parc, J. Tarlier et A. Wauters (1864) le décrivent de la manière suivante : « Vis-à-vis de la porte d'entrée se déployait au milieu du XVIIe siècle une espèce de demi-lune, défendue par un fossé rempli d'eau et, en dehors de ce fossé, il y avait des pièce d'eau et des avenues que l'on a supprimées. Les jardins se trouvent aujourd'hui du côté de l'ouest. » Dès 1864, Edouard Beauthier fait aménager le site pour lui donner son aspect actuel en simplifiant le tracé, en ouvrant de nouvelles perspectives et en plantant des essences indigènes sur le périmètre de la propriété. La carte militaire de 1893 confirme la présence d'une île sur le plan d'eau. Aujourd'hui, malgré le morcellement du site en trois parties, le tracé originel demeure perceptible. Aux abords immédiats du château, une large pelouse constitue le coeur du parc. Axée nord-est-sud-ouest, elle offre une longue perspective en direction de la ceinture végétale. A l'est, le potager originel et le jardin fruitier demeurent inchangés. A l'ouest, la propriété est réorganisée à partir d'un élargissement du Piétrebais. Le nouvel étang est agrémenté d'une île arborée. Au sud-ouest, une zone marécageuse est en cours de transformation en biotope de zone humide avec la plantation de saules, d'aulnes, de massettes, etc.

Description

Éléments architecturaux : Au nord-est, entrée précédée de deux piliers en brique coiffés d'un amortissement en pierre calcaire, à proximité de la tour-colombier circulaire des XVIe et XVIIe siècles. A l'est, pont-levis enjambant le Piétrebais, rebâti en pierre de Gobertange dans le premier tiers du XVIIIe siècle, menant à l'ancien logis de ferme. Un donjon rectangulaire en pierre de Gobertange rappelle l'occupation la plus ancienne du château (probablement au XIIIe siècle). A l'est, mur en brique sous glacis de tuiles clôturant partiellement le potager. Au nord, accès à la demeure sous un portail millésimé 1764. A l'ouest, dissimulé sous la végétation, pont arqué métallique. Au nord et au sud, dépendances du début du XVIIe siècle avec apports au XIXe siècle.

Éléments végétaux : Au nord, longeant le Piétrebais, un cornouiller (Cornus mas), un marronnier d'Inde (Aesculus hippocastanum), un chêne sessile (Quercus petraea), un tulipier (Liriodendron tulipifera) et un chêne rouge d'Amérique (Quercus rubra). Au sud-ouest, en fond de propriété, trois vieux ifs (Taxus baccata). Au sud, un chêne sessile (Quercus petraea), un tilleul (Tilia platyphyllos), un tulipier (Liriodendron tulipifera), un marronnier d'Inde (Aesculus hippocastanum), deux hêtres pourpres (Fagus sylvatica 'Atropurpurea'). En fond de propriété, la zone boisée est progressivement plantée d'essences des lieux humides (saule, aulne, massette, etc.).

Potager : Au sud-ouest, potager partiellement en culture, clôturé d'un mur de briques couvert d'un glacis de tuiles. L'espace est organisé en une suite de parterres rectangulaires délimités par des haies basses en buis. Contre le mur est, fruitiers palissés et serre à vigne toujours en activité. Les anciennes couches sont réservées aux fleurs à couper. Prolongeant le potager, vaste verger planté de variétés anciennes.

L'eau : Délimitant les ailes est et nord, larges douves alimentées par le Piétrebais dont le cours traverse la propriété contiguë et s'élargit pour former un plan d'eau agrémenté d'une île arborée.

État de conservation : Au XIVe siècle, le complexe forme un quadrilatère entouré de douves, dispositif encore attesté au XVIIIe siècle sur la carte de Ferraris. Les douves ont été partiellement asséchées dans le courant du XIXe siècle. A la fin de celui-ci, démolition de l'aile sud, de la moitié des ailes est et ouest avec leur tour d'angle. La grille isolant la basse-cour, attestée par la gravure d'Harrewijn, a fait place à un mur en blocs de béton. Le même document fait état d'un jardin régulier disposé au sud-ouest, extra-muros, dont il ne reste aucune trace. Après la Seconde Guerre mondiale, le vaste domaine (près de 40 hectares) est fortement réduit (9 hectares). En 1978, disparition de quatre hêtres pourpres dans la partie paysagère.

Maintenance : Négligé pendant de nombreuses années, depuis 1960, le parc fait l'objet de travaux de défrichent et de remise en état des cheminements anciens. Toutefois, l'envasement progressif des douves provoque d'importantes dégradations au bâtiment et aux berges. Il conviendrait de procéder à un curage et à une consolidation des murs des douves.

Cartographie

Carte chorographique des Pays-Bas autrichiens du Comte de Ferraris (1771-1777) : 113/1

Carte topographique 1.20.000e (Dépôt de la Guerre) : 32/6 (Hamme-Mille) 1896 - 40/2 (Chaumont-Gistoux) 1893

Carte topographique 1.10.000e (Institut Géographique National) : 32/6-40/2

Orthophotoplan 1.10.000e (Service Public de Wallonie) : 32/6/4 - 40/2/3

Autre(s) source(s) cartographique(s)  :
Aéro Atlas, pl. 91.

Iconographie

Autre(s) source(s) iconographique(s)  :
Gravure par Harrewijn In : LE ROY Jacques, Topographia historica Gallo-Brabantiae [...], Amsterdam, 1692, p. 178.

Bibliographie

BAUDOUIN Jean-Claude et de SPOELBERCH Philippe, Arbres de Belgique. Inventaire dendrologique 1987-1992, s.l., 1992, p. 350 ; 420.

Le patrimoine monumental de la Belgique Wallonie, Liège, P. MARDAGA, 1972 à 1997, vol. 2, p. 166-167.

TARLIER Joseph et WAUTERS Alphonse, La Belgique ancienne et moderne. Géographie et histoire des communes belges. Province de Brabant. Arrondissement de Nivelles, Bruxelles, 1873, 2 vol., Canton de Wavre, p. 236.

Informations administratives

Publié : oui

Superficie : 9 hectares

Informations complémentaires

Auteur du formulaire : Katrien Depicker / Didier Hoyos

Date de création de la notice : 1998-07-18

Caractéristiques du parc/jardin

Statut du jardin : privé

Accueil du public : fermé au public

Type de jardin : Plan libre