Éléments architecturaux : Outre les nombreux bâtiments ou ruines de bâtiments compris dans l'enceinte, on remarque en particulier le long mur d'enceinte en moellon de schiste délimitant un carré irrégulier de quelques 15 hectares, percé de trois portes: la porte de Bruxelles à l'ouest, la porte de la Ferme au sud, et la porte de Namur à l'est (postérieure). Au lieu-dit « Chêne Saint-Bernard », vestige d'un muret en cercle entourant une chapelle. La ferme au sud est classée comme Monument depuis 1990.

Éléments végétaux : Sur l'avant dernier niveau du jardin en terrasse, un vieil if (Taxus baccata) qui aurait près de 400 ans. Près de la chapelle Saint-Bernard, un chêne sessile (Quercus petraea). L'ensemble des plantations conservée sur le site est plutôt de type forestier accompagnée de semis spontanés. On y voit de nombreux chênes (Quercus robur ; Quercus petraea), des châtaigniers (Castanea sativa) et des érables (Acer sp.).

Potager : Vestige d'une ancienne serre adossée. Vignobles en terrasse.

L'eau : Traversant le site du nord au sud, le cours de la Thyle est voûté sur une longueur de 273 mètres. Nécessaire au développement autarcique de l'abbaye, la présence de l'eau a permis le développement d'un important réseau hydraulique, partiellement souterrain, alimentant plusieurs moulins dans la vallée. Dans le jardin de l'Abbé, bassins de fontaine en calcaire, remis en état.

État de conservation : Vers 1850, l'autorisation de passage de la ligne de chemin de fer au travers du site de l'abbaye provoque la dénaturation du site. Le jardin de l'Abbé et les terrasses qui subsistent à proximité subissent depuis une fracture irrémédiable.

Maintenance : Tous les efforts en cours sont consacrés aux travaux archéologiques et à la consolidation des ruines.

Projet de restauration : Restauration de la ferme abbatiale afin de l'affecter aux services administratifs et éducatifs de l'APTCV. Projet concours, 1998-1999. Mise en place d'une scénographie du site par l'agence française Itinérance (1998).